Avis sur Modesty Blaise

il y a des metteurs en scène qui ètonnent parfois quand ils sortent du genre dans lequel on les croit confinès! Ainsi Joseph Losey dèrouta tous ses admirateurs quand il tourna en 1966, "Modesty Blaise", avec Monica Vitti, Dirk Bogarde et Terence Stamp! Film fulgurant, mouvementè, mais totalement incomprèhensible pour le commun des mortels, ce fut surtout une sorte de farce sur l'espionnage et les « facèties » de l'Intelligence service! Vitti, jusque là habituèe aux tourments d'Antonioni, s'y montra brusquement d'un comique dècontractè! Malheureusement ce film des sixties, tournè dans un style bande dessinèe, a mal vieilli. "Modesty Blaise", malgrè les grandes qualitès de Losey, peut nèamoins être classè parmi ces vaines tentatives en vue de faire passer, mais autrement une histoire d'espionnage avec son humour dèmystifiant! Et puis Bogarde est un criminel français franchement ridicule! il faut le voir faire sa thèorie sur des langoustes encore vivantes qu'on èbouillante! Restent quelques plans recherchès (cf. le gènèrique du dèbut) et des couleurs flashy de partout...

Un air kitsch qui survole l'ensemble. C'est cependant lassant. Et même si parfois, on a l'impression d'une parodie style panthère rose, c'est une illusion. Long en plus. Très décevant.

Franchement on a du mal à voir le réalisateur de "The Servant" et du "Messager", œuvres qui ne se distinguent pas par leur drôlerie et leur joie de vivre, aux commandes d'une comédie d'espionnage totalement loufoque, et au vue de la quasi-nullité du résultat on comprend pourquoi. Scénario tellement loufoque qu'au bout de cinq minutes il n'existe plus et rythme totalement décousu règnent en maîtres et prouvent qu'on ne peut pas s'improviser réalisateur d'un film de ce genre. Monica Vitti, loin du congélateur antonionien qu'on a trop tendance à uniquement retenir est une très bonne actrice de comédie comme l'a prouvé "Drame de la jalousie" mais là il lui manque une pétulance à la Françoise Dorléac pour convaincre totalement et qui fait que le rôle aurait beaucoup mieux convenu à...je ne sais pas...euh...Françoise Dorléac. Il y a quelques bons trucs, quelques bonnes idées totalement loufoques qui parviennent à faire sourire comme le ministre qui n'arrête de confondre les mots, la perruque peroxydée du méchant joué par Dirk Bogarde ou sa paire de lunettes ou les changements de costumes très rapides de l'héroïne mais le problème c'est qu'elles nagent dans un magma de médiocrité.

Un Joseph losey qui s'essaie dans un genre qui ne lui va pas. Totalement raté et vieillot. On s'ennuie et le seul intérêt sont les acteurs dans des accoutrements farfelus. Les lunettes et la dégaine de Dirk Bogarde sont très à la mode 2019, il pourrait défiler chez lagerfeld/Chanel. Ensuite je me suis endormie et même Terence ne m'a pas charmée.

Modesty Blaise c'est James Bond en jupette incarné par la belle Monica Vitti. Assez délirant il manque portant la touche pour que le film soit réellement réussi. Le meilleur du film reste la chanson du générique dans le plus pur style du Pop-Rock anglais des années 60.

Dans les mains d'un obscur réalisateur ce film ne serait plus aujourd'hui qu'à classer dans les parodies kitchissime. Losey en a fait en plus une symphonie de couleur, un catologue du design et de l'art des années 60. Les acteurs jouent le jeu, Monica Vitti fait une belle prestation dans un défilé de mode permanent. Le tout est enrobé d'un humour anglais léger. Un film un peu long tout de meme.

Une satire d'espionnage de Joseph Losey. Les films de Losey sont toujours riches mais sont complètement aliénants. Sa vision biaisée généralement défendue par l'intelligentsia laisse les spectateurs hors du coup et l'on se demande ce qu'il a bien pu essayer de dire. Modesty Blaise n'est malheureusement pas différent. L'intrigue peu structurée c'est le moins que l'on puisse dire concerne une voleuse aux formes arrondies devenue agent secret qui protège une cargaison de diamants contre un méchant fils à maman. Les coupures et les décors modulaires du film ne peuvent rien contre la mise en scène molle et le puzzle perplexe d'une comédie. Dans le rôle principal Monica Vitti est une présence intrigante mais elle n'a pas de musique dans la voix. Le réalisateur est dépassé par les événements et malheureusement il entraîne les spectateurs dans sa chute...

Pas trop mal pour un film d'espionnage un peu kitsch. L'univers des sixties est formidable en soi pour ce genre de fantaisie.