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    Etat limite
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    135 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2024
    Bouleversant et magnifique documentaire de Nicolas Peduzzi, qui suit le quotidien d'un jeune psychiatre, Jamal Abdel Kader, le seul (!) de l'hôpital où il travaille, à Clichy. Un psychiatre particulièrement humain, qui croit davantage en le lien humain et social, en la parole, qu'en les médicaments, l'enfermement ou la violence... Même s'il sait être ferme quand la situation le nécessite.

    La caméra de Nicolas Peduzzi se fait oublier, pour nous plonger dans les échanges de ce médecin avec ses patients, aux trajectoires de vie particulièrement difficiles. Pourtant, Jamal Abdel Kader reste d'une humanité extraordinaire et d'un calme olympien, allant au-delà de ses prérogatives, abaissant l'oreiller d'un patient qui dort pour qu'il n'attrape pas de torticolis, servant un repas à un patient épuisé et affamé ou animant des ateliers théâtre avec ses patients qui commencent ainsi à revivre.

    Au-delà de la psychiatrie et de la médecine, et du triste constat du délabrement de l'hôpital public et du système de santé en France, ce film peut intéresser n'importe qui, en ce qu'il montre un homme avec une réelle éthique, d'une grande exigence avec lui-même, qui fait son métier avec passion et humanité. Qui plus est, avec les très belles images de Nicolas Peduzzi : si ce film est passé sur Arte, c'est un vrai film de cinéma, avec une esthétique sophistiquée et un vrai regard d'artiste. Un film marquant que je ne peux que recommander.
    Yves G.
    Yves G.

    1 342 abonnés 3 337 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 mai 2024
    À l’hôpital Beaujon, à Clichy-sur-Seine, où son père était hospitalisé, le documentariste Nicolas Peduzzi (Southern Belle, Ghost Story) a rencontré par hasard le docteur Jamal Abdel-Kader. Psychiatre mobile d’un hôpital qui n’a plus de service de psychiatrie, ce docteur d’origine syrienne est appelé par ses collègues d’autres services pour faire face aux cas psychiatriques les plus graves qui se posent à eux. Le documentariste a mis ses pas dans ceux de ce jeune médecin idéaliste dont la profession et le temps qu’il souhaite accorder à chacun de ses patients s’accommodent mal des cadences démentielles de l’hôpital public.

    Des documentaires, des fictions, et même des séries sur l’hôpital, on en a vu treize à la douzaine, avec son lot de services débordés, de malades incontrôlables et de soignants dévoués : pas plus tard que le mois dernier "Madame Hofmann" et les deux derniers volets de la trilogie de Nicolas Philibert commencée par "Sur l’Adamant", "Notre corps" de Claire Simon, la formidable série "Hippocrate" avec la non moins formidable Louise Bourgoin et le film éponyme tourné quelques années plus tôt par le même Thomas Lilti, "H6" à Shanghai, "La Fracture" de Catherine Corsini, "Voir le jour" avec Sandrine Bonnaire qui se déroulait dans un service de maternité, "Patients" de Grand Corps Malade, "Pupille", un film quatre étoiles, "De chaque instant", le documentaire de Nicolas Philibert sur la formation de jeunes infirmières, "Premières urgences" dans un service d’urgences d’un hôpital public du 9.3, "Sage-Femmes", etc.

    "État limite" vient s’ajouter à cette liste déjà bien longue. J’ai posé la question à son réalisateur pendant le débat qui a suivi sa projection, en lui jurant qu’elle n’était pas fielleuse. Pourquoi aller voir votre film plutôt qu’un autre de cette longue liste qui en compte d’excellents ? Sa productrice et lui m’ont répondu que tous les grands sujets – l’amour, la vie, la mort – avaient été déjà traités au cinéma et que s’il fallait s’interdire de les traiter à nouveau, on ne tournerait plus aucun film. Ils ont souligné que si les films sur l’hôpital étaient nombreux, le portrait d’un psychiatre d’un hôpital public était lui inédit. Ils auraient pu me rétorquer que le public n’a peut-être pas vu les films que je venais d’énumérer et trouverait de l’intérêt à celui-ci indépendamment des autres.

    J’aurais voulu leur poser une autre question. À quoi tient l’intérêt que voue le cinéma depuis quelques années au monde hospitalier ? Certes le cinéma s’était intéressé à l’hôpital avant les années 2000 – même si je peinerais à citer plusieurs films qui s’y déroulent sinon Vol au-dessus dun nid de coucou. À quoi doit-on la multiplication de films qui s’y déroulent. Est-ce en raison du potentiel cinématographique de ce lieu clos ? est-ce parce que s’y jouent des enjeux éthiques ? parce que s’y trouve un concentré de société ?
    Norbu
    Norbu

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mai 2024
    Dote d’une intelligence verbale remarquable, ce fils de deux médecins égyptiens dont l’un au moins était chirurgien, fait preuve de bienveillance, d’implication de tout instant tout en gardant une distance critique envers lui-même et l’institution qui l’emploie, l’hôpital public.

    Il traite ses patients tels des égaux. Il échange avec les internes avec une science maïeutique très fine. On ne peut que tomber amoureux de ce célibataire en or, fragile avec ses longs doigts de pianiste, son nez aquitain et ses sentences bien troussées comme “je voudrais que vous puissiez expier sans vous nuire à vous même” .

    Le jeune homme à qui le documentaire est dédicacé a un visage martyrisé par la souffrance et semble tellement sage, malgré son jeune âge et ses difficultés que vous ne pourrez pas rester indifférent.

    Ce documentaire est à regarder absolument. Il vous fera vouloir payer plus d’impôts, si c’était possible, pour nos services publics.
    Sam Aubard
    Sam Aubard

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2024
    Superbe documentaire sur un hero du quotidien. Un film nécessaire sur l'humanité et les instinstitutions sociales publiques françaises détruites par la politique acturacturlacturlle.
    Guiz Mo
    Guiz Mo

    13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mai 2024
    En quête d'émotion et de sensations fortes ? Ne cherchez plus. La réalité est plus forte que la fiction, il suffit de regarder au bon endroit et c'est ce que fait ce documentaire avec intelligence, tacte et pudeur. On est ébloui par l'humanité qui ressort des couloir de cet hôpital. Un témoignage essentiel de la menace d'écoulement qui pèse sur l'hôpital public et la psychiatrie en particulier. Film essentiel, nécessaire socialement et enivrant émotionnellement. Un chef d'oeuvre qui doit nous alerter collectivement.
    Rose Frigaux
    Rose Frigaux

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2024
    Magnifique film ! Un documentaire touchant qui dévoile avec sensibilité le quotidien des héros de l'hôpital public à travers le regard du Dr. Jamal Abdel-Kader, et une invitation à réfléchir sur l'importance cruciale de la santé mentale et du soutien aux professionnels de la santé.
    baldet colin
    baldet colin

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2024
    Film coup poing et nerveux qui suit à travers le quotidien et les doutes d’un jeune médecin en psychiatrie l’ « état limite » du système hospitalier public français ! A voir absolument !
    Patricia Franchini
    Patricia Franchini

    45 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mai 2024
    Ce film est un portrait déchirant et punk d'une institution à l'agonie. On n'a jamais vu un psychiatre aussi investi ni aussi seul, à voir absolument !
    Fabien SANDRAGNE
    Fabien SANDRAGNE

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2024
    Merci pour ce film, pour cette mise en image exeptionnelle du prendre soin, ce soin impalpable, mais si important pour une société qui a plus que jamais besoin d'humanité. Pour moi ce film est une belle pierre posée pour un combat aussi difficile à mener qu'indispensable pour l'avenir.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    30 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2024
    Du portrait humaniste d'un psy engagé au delà des limites, il se dégage l'interrogation sur les raisons d'un État omnipotent et cependant désarmé sur ses fonctions essentielles. Comme le prolongement des échanges avec certains malades.
    Domvill
    Domvill

    3 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2024
    du cinéma documentaire dans un hôpital psychiatriques vidé de ses effectifs....et la personnalité du médecin chef ultra présent dernier pilier...
    Loïck G.
    Loïck G.

    308 abonnés 1 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2024
    Quand le service public , n’est plus un service, et encore moins public, un homme qui se dit « complice » de cette dégradation des soins, tente de résister. Entouré de quelques soignants ( que l’on voit très peu ) , souvent seul, Jamal Abdel Kader arpente les trois étages de son service où sont disséminés ses patients. Il est toujours attentif, précautionneux et souvent désespéré de ne pouvoir agir dans l’instantané. « Je fais de la relation, et ce n’est pas prévisible ». Spécialisé dans plusieurs domaines de la médecine, l’Hôpital Beaujon à Clichy en exclut ainsi ipso-facto la psychiatrie Manque de personnel, de lits, de moyens … « Si je voulais faire mon métier correctement, je partirais de l’Hôpital qui ne remplit pas son rôle de service public ». Pour l’heure il résiste. Une vocation de service public.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Flotibo
    Flotibo

    45 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2024
    Vu sur Arte, un documentaire fort qui en dit long sur la prise en charge de la psychiatrie dans notre société actuelle et l'état de de délabrement de notre hôpital public. Très bien mis en images et en musiques. A voir !
    velocio
    velocio

    1 216 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2024
    "Etat limite" nous fait suivre le quotidien de Jamal Abdel Kader, le seul psychiatre de l’Hôpital Beaujon, un hôpital de 464 lits situé à Clichy dans les Hauts-de-Seine. Agé de 33 ans au moment de sa rencontre avec le réalisateur, Jamal Abdel Kader a presque toujours vécu au sein des hôpitaux, ses parents, des médecins syriens réfugiés en France, étant logés dans un logement de fonction d’un hôpital. Seul psychiatre de l’hôpital Beaujon, Jamal Abdel Kader, très investi dans son travail, se doit de courir d’une consultation à l’autre, d’un service à l’autre. Très conscient que la psychiatrie est sans doute l’élément le plus malade d’un hôpital public lui-même très malade, il s’efforce de compenser le manque de moyens par une si grande implication qu’elle en arrive à nuire à sa propre santé. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-etat-limite/
    traversay1
    traversay1

    3 206 abonnés 4 661 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2024
    L'affiche d’État limite montre un homme en blouse blanche, au pas pressé, comme si une urgence l'imposait. Ce médecin, c'est Jamal Abdel-Kader, "psychiatre mobile" qui arpente les couloirs et les escaliers de l'hôpital public, à Clichy, œuvrant dans tous les services de l'établissement. De fait, le réalisateur du film, Nicolas Peduzzi, oppose le rythme effréné de l'hôpital, où la notion de rentabilité a pris le pouvoir, au temps que le praticien tient à aménager pour ses patients, en dépit du chaos ambiant. Le documentaire montre parfaitement que l'écoute et l'humanisme de Jamal ne sont plus en adéquation avec un système de soins qui part à vau l'eau et que son travail est celui d'un Sisyphe qui s'épuise à la tâche, comme lui rappelle un mal de dos de plus en plus présent. Nicolas Peduzzi fait exister la parole des patients, le traitement de la souffrance mentale (ne juge t-on pas une société à la façon dont elle traite ses "fous" ?), le mal-être du personnel soignant mais n'oublie jamais l'amour du métier d'un médecin qui résiste encore, pour combien de temps, à une lame de fond cynique, venue de plus haut, et qui n'a que faire des états d'âme d'un réparateur des âmes qui croit toujours, lui, aux vertus de la compréhension, de la parole et du réconfort.
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