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GéDéon
55 abonnés
447 critiques
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2,5
Publiée le 10 février 2024
Bertrand Tavernier livre un film sur la nostalgie dans lequel un vieil homme au crépuscule de la vie accueille ses enfants. dans sa demeure. D’un côté, le fils engoncé dans son comportement conformiste et sans cesse rabroué pour son manque de témérité. De l’autre, la fille pleine de fraîcheur et d’audace qui cache ses blessures en emportant tout sur son passage. Sans parler d’ennui, ce long-métrage ne propose aucune intrigue et comporte uniquement quelques réflexions sur la vieillesse et la solitude assorties d’un hommage à l'univers impressionniste du début du XXème siècle. Heureusement, la prestation de Sabine Azéma (César de la meilleure actrice en 1985 pour son rôle) apporte un peu de folie. Bref, un pur produit du cinéma français où la caractère intello efface toutes les émotions.
Bonjour très bonne émission contexte qui permet aux invités d'être s'en filtre sous la direction d'un excellent présentateur intervieweur ce qui permet aux grand public de découvrir les invités de façon plus spontanée, plus sincères
Ce n'est pas du cinéma, c'est du Sabina Azema show. Et je me dandine dans ma robe en dentelle en balançant mon ombrelle, et je recommence avec une autre robe en dentelle le dimanche d'après... Et le petit neveu en extase devant la tantine...Quant à nous, on est là en attendant que quelque chose se passe et finalement rien ne se passe... On s'ennuie ferme !
Un bien beau film de Bertrand Tavernier, à l’atmosphère impressionniste – tant Monet que Renoir ou Caillebotte sont citées en bons copains du peinte – et au charme délicieusement désuet que « les moins de 120 ans ne peuvent pas connaître » . C’est doux, délicat, drôle souvent et filmé avec le grand art de Tavernier (il eut le Prix de la mise en scène à Cannes) Les acteurs, superbement dirigés, sont tous magnifiques mais avant tout Louis Ducreux dont ce fut le seul grand rôle, je crois, Sabine Azema et Geneviève Mnich. Quel beau couple père et fille que Louis et Sabine ! Plongés dans les dernières années heureuses avant la Grande guerre, nous passons un très joli dimanche même si c’est le crépuscule nostalgique du héros !
Le bonheur passe, et fuit. Bouleversant de nostalgie. La danse d'Irène avec son père, on voudrait qu'elle ne s'arrête jamais… Mais l'après-midi touche à sa fin : il faut rentrer à Paris.
Ce film de B. Tavernier qui se déroule au début du siècle dernier sur une journée, un dimanche après-midi, dans une maison bourgeoise de Verneuil, met en scène un vieux peintre, son fils et sa famille et sa fille. Je ne connaissais pas Louis Ducreux qui jour le rôle du peintre patriarche. L'ambiance est bucolique, c'est déjeuner sur l'herbe ou presque. Le peintre est fantaisiste, la fille pleine de fougue et le fils plutôt renfrogné, un peu comme la bonne jouée par Monique Chaumette. Aumont mais surtout Azéma sont parfaits dans leurs rôles d'enfants privilégiés mais pas forcément ingrats. Le film explore les thèmes de la filiation et de la mort, ainsi que les conflits de génération. C'est simple et intimiste. Une promenade à la campagne en sorte.
Un film que j'ai vu à sa sortie et m'a laissé un fort goût mitigé. J'ai peu aimé le style français suffisant notamment le rôle joué par Sabine Azéma, ce ne sont que travers de la bourgeoise de ces années 1910 inintéressants au possible. Cependant le réalisateur est un faiseur d'image et ici il réussit à imprégner dans le film une mémoire de l'impressionnisme que j'aime beaucoup en peinture, dans l'attrait pour la campagne et une certaine douceur de l'existence au travers des rayons du soleil. En cela le film m'a laissé l'impression d'une bonne légitimité.
Un certain charme, celui d'une famille bourgeoise dans leur maison un dimanche au début du XXème siècle, avec de jolis costumes et de jolis décors. La voix off est atypique et rappelle qu'on est dans l'adaptation d'un roman peu connu. Les acteurs sont doués. Mais scénaristiquement c'est beaucoup trop léger : deux enfants rendent visite à leur père esseulé à la campagne et presque rien de plus.
Film empreint de finesse et de subtilités sur le crépuscule de la vie, les choix, les regrets, les habitudes, les préférences, l’éducation… On pense à Renoir, à Monet… avec nostalgie ...
On attend vainement qu'il se passe quelque chose, et il ne passera rien sinon l'arrivée de Sabine Azéma qui va un peu bousculer tout ça ! Alors on peut s'intéresser a autre chose. C'est vrai que les acteurs sont tous bons. C'est vrai aussi que la photographie, les cadrages, les mouvements de caméra sont très beaux, l'hommage à Monet et surtout Renoir sont évidents. Des bonnes choses donc, mais pourquoi alors ne pas avoir assorti tout ça d'une véritable intrigue qui aurait fait un excellent film ?
Très Proustien, le film plonge le spectateur dans l'époque des surréalistes, avec une musique superbe de Fauré. C'est une analyse subtile et cruelle des rapports familiaux. Une grande réussite.
Superbe époque entre comtesse de Ségur et Maupassant auréolé d’une touche d’impressionnisme musical et pictural. C’est totalement attachant, romantique et si nostalgique.
Très beau film. Je comprends qu'il déçoive les amateurs de films "à l'américaine" presque toujours très niais. Un film ne raconte pas forcément une histoire....
Je ne suis habituellement pas friand de ces chroniques où il ne se passe généralement pas grand chose. Mais ici, il s'agit d'une chronique sur la vie qui passe, entre un grand père au crépuscule de sa dite vie, ses deux enfants dont sa fille, pétillante à souhait, qui est manifestement sa préférée, et ses trois petits enfants virevoltants. Tout est décrit avec une infinie tendresse, une photo superbe. En plus, le rendu d'époque (1912) est somptueux. On passe un très agréable moment en compagnie de cette famille où chacun reconnaitra son propre environnement et ses souvenirs. Cible pour une fois une clientèle de seniors.
Comme si Bertrand Tavernier avait trouvé un point d'équilibre entre les peintures de Monet, le cinéma de Jean Renoir et l'écriture de Marcel Proust. Récit de peu, le film dresse les portraits d'une famille bourgeoise au début du XXeme siècle en abordant le thème du temps. Les mouvements de caméra sont sublimes, de long travelling débutant par les courses de deux jeunes garçons pleins d'entrain et les terminant dans les pas du patriarche de la famille, en un seul et même plan le passage de la vie et la présence lancinante de la mort. C'est fort, on sent la tristesse qui étreint tour à tour les adultes, de l'inquiètude du fils ainé, qui imagine la fin prochaine de son père à la fille ainée espiègle et tourmentée jouée par la radieuse Sabine Azéma, ou le patriarche saisi par des réminescences de son passé. Cet après-midi à la campagne n'oublie aucun des bruits de la nature, les bourdonnements des insectes, le crépitement des feuillages, le grincements des chaises ou les cloches de l'église. Un film impressionniste et impressionnant sur le passage du temps, à la fois inquiet et apaisé.