Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
54 abonnés
3 286 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 9 janvier 2025
"La femme de paille", c'est un peu, par moments, "Les diaboliques" de Clouzot et "Le facteur sonne toujours deux fois" de Tay Garnett; c'est dire que le film de Basil Dearden n'est pas bien original. D'autant que la mise en scène est d'une totale platitude. La nature machiavélique de l'intrigue exigeait davantage de suspense et d'intensité; au lieu de quoi la mise en place du sujet s'étire mollement et son dénouement -le moment qui, seul, justifie le film- s'avère mieux réussi sans présenter toutefois de surprise. Un neveu indélicat et une infirmière s'associent pour s'approprier l'héritage d'un riche vieillard dont on imagine que les jours sont, dès lors, comptés. Un vieillard haineux et cruel, son neveu séducteur et sournois et l'infirmière, ambitieuse mais pas sans scrupules, se partagent cette intrigue vénéneuse, ou qui aurait dû l'être, et témoignent de caractères peu nuancés et sans une véritable et nécessaire ambiguïté ou équivoque.
Charles Richmond est un homme cruel et acariâtre, doté d'un caractère impossible avec tout son entourage familial et domestique. Ralph Richardson incarne cet individu bourru à l'extrême avec une remarquable conviction. Le neveu, campé par Sean Connery, est aux ordres mais il semble cacher quelque chose. Quant à Gina Lollobrigida, elle interprète une infirmière fraîchement recrutée qui ne s'en laisse pas conter par le grincheux vieillard. Basil Dearden dresse rapidement la psychologie des personnages et dévoile assez vite les intentions du neveu. Il aborde aussi le thème de la puissance de l'argent avec un certain cynisme. Il est rare de voir un homme plus ignoble et raciste que le dénommé Charles Richmond. Cette comédie dramatique, entre drame et thriller, offre une confrontation très intéressante entre trois êtres diamétralement opposés et nous livre des moments d'échanges particulièrement intenses. Le montage est réalisé au cordeau, l'ensemble est une véritable réussite et l'intrigue tient en haleine jusqu'au bout.
Film à suspens. Du sous Hitchcock, et un peu long. La deuxième partie (après la mort du tyran) est plus intéressante, mais cela reste très conventionnel même si l'intrigue n'est pas sans intérêt. Les décors sont bons, c'est bien réalisé, les acteurs sont également bons, mais cela reste un petit divertissement d'autant qu'il n'y a aucun humour, étrange pour un film anglais.