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Incertitudes
171 abonnés
2 319 critiques
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2,5
Publiée le 15 août 2007
Jacques Doillon a une manière de travailler qui tranche avec celle des autres réalisateurs. Il emploie le plus souvent des acteurs non-professionnels et les fait participer à l'élaboration du scénario. C'est aussi quelqu'un qui reste un auteur, beaucoup trop rare de nos jours, car n'arrivant plus à monter ses projets. Carrément à l'ouest est la synthèse de tout ça. La mise en scène, le plus souvent caméra à l'épaule, est très simpliste. ça se passe soit dans la rue soit à l'hôtel, le film essentiellement dialogué, indiquent le manque de moyens. En ce qui concerne l'histoire en elle-même, Doillon s'est spécialisé de longue date dans l'étude des rapports entre les enfants, la jeunesse en générale, et la société. On le voit dans Ponette, Le sac de billes, Le petit criminel, etc, etc. Ici, il dresse le portrait de trois banlieusards, désoeuvrés, qui s'ennuient, et dans une suite d'un hôtel luxueux, se posent des questions sur un avenir professionnel et sentimental bien ombrageux. On sent bien que les acteurs ne sont pas chevronnés en particulier Guillaume Saurrel pour qui il s'agit de son premier rôle et Lou Doillon, la fille du metteur en scène et de Jane Birkin qui a vu sa carrière se lancer après ce film. De leurs interprétations ressort un côté naïf, touchant, authentique, vrai et qui fait du bien. On flirte par moment avec les clichés sur le langage dans la banlieue ( un gros mot toutes les deux phrases) mais Doillon est suffisament expérimenté pour nous livrer une histoire d'amour un peu complexe à suivre, à cause des différents cheminements de pensées de ses personnages, mais sincère au final. On peut y être réfractaire mais ce côté vécu reste intéressant.
Turpitudes amoureuses avec l’accent 9.3, totalement insupportables Impossible de tenir jusqu’au bout. Un Doillon, ça ne se critique pas ! Désolé messieurs les faiseurs, c’est nul comme un Max Pécas… avec du style.
Triangle amoureux de 3 jeunes paumés, "Carrément à l'ouest" (2001) est un film de Jacques Doillon passé inaperçu, dans lequel il filme sa fille Lou au milieu d'acteurs non professionnels. S'il n'est pas inintéressant, son marivaudage de banlieusards manque quand même de peps et d'enjeux pour passionner, et comme l'interprétation n'est pas transcendante, on ne s'étonnera pas que ce film trop anecdotique soit resté dans l'anonymat... Dans un registre vaguement similaire, "L'esquive" de Kechiche a laissé une empreinte bien plus marquante.
Je viens de voir ce film hier soir à la TV, ben je ne félicite pas les scénaristes, j'ai eu l'impression d'un film sans texte, filmé sur le vif, avec des acteurs/trices qui sortent du jardin d'enfants. Mais il fait peut-être comprendre au peuple que, pour éviter de voir se développer ce type de wistitis, faudrait vendre le canabis en pharmacie plutôt que dans la rue !
Lou Doillon est beeeeeeelllllleeee! Rien que pour elle, il faut voir ce film. Lou, elle a une bouche tellement grande qu'elle n'arrive pas à toucher ses lèvres. C'est étrange (?) Pourtant, l'intérêt du film est ailleurs (si!). Parfaite illustration du "Je t'aime moi non plus", un film en huis clos avec la mise en scène d'un film de guerre: la stratégie est de conquérir "une meuf" (enfin de la "pécho"), les vannes sont balancées à la mitraillette, l'ennemi devient alliée, l'allié devient dominant, le dominant redevient dominé, et les rapports de force n'arrêtent pas de tourner (sans tourner en rond). C'est trop bon! Trop drôle! On aimerait que ça ne s'arrête jamais... Un pur bonheur! (et je ne dis pas ça pour avoir les coordonnées de Lou Doillon ... même si j'en crève d'envie!!!)