Avis sur Hijack Stories

Il y a les films qui nous racontent une histoire à laquelle on croit et ceux auxquels on ne croit pas une seconde. Bien souvent, on serait incapable de dire pourquoi, mais c'est ainsi ! "Hijack Stories", on y croit du début à la fin, même si on arrive assez souvent à être désorienté par le scénario. A la fois polar et film social, "Hijack Stories" est un film important sur l'évolution de l'Afrique du Sud post-Apartheid.

Le ghetto sud-africain de Johannesburg. L'un s'en est sorti mais doit redevenir racaille pour une série télé, l'autre est devenu expert en trafic admirateur de la violence et des gangs. Victime de son destin ? de la violence montrée dans le cinéma américain ? ça semble un peu court. Le propos du réalisateur semble bien naïf. La réalité est autre que sur un grand écran, tout le monde est d'accord avec cela. Celui qui admire Tony Montana et sa façon de faire n'est pas victime du faux-héros fabriqué par le cinéma, mais d'un mauvais idéalisme. Toute l'argumentation est amenée de façon maladroite et peu convaincante. Sans parler de l'ennui et des clichés...

Jouant un peu sur les stéréotypes par moments, ce film reste malgré cela un bon divertissement et une immersion intéressante sur les ghettos sud-africains.

Scénario bien ficelé, pas trop de longueurs, acteurs convaincants, bande originale agréable, les références à Mandela ne sont pas pleines de complaisance comme en France. A voir en VO absolument pour apprécier les nombreux changements de registre de langue qui ont lieu entre les personnages : les vrais "blacks" de Soweto qui communiquent dans leur langue (le zoulou ?) mais qui sont obligés de parler anglais pour communiquer avec Sox car ce dernier bien qu'étant noir, est issu de la classe moyenne du centre ville et n'a socialement rien à voir avec eux.

Un film court mais efficace, on s'ennuie pas une seconde. Bon scenario et bons acteurs

Un superbe film, brillament interprété et bien rythmé de par ces jeunes acteurs inconnus de l'occident jusqu'alors. Cette oeuvre forte et poignante (qui nous rappelle le film Deep Cover, avec L. Fishburne, ce flic qui infiltre le milieu de la drogue, pour devenir lui même un caïd), nous présente la société Sud-Africaine de l'après Mandela touchée de plein fouet par la toute puissance du capitalisme qui divise la société en classe mais divise aussi par la couleur de la peau, leg odieux de l'apartheid.

hijack=détournement
et cela résume très bien ce film: détournement d'une vie de priviligier
détournement de voiture
détournement amoureux
détournement de situation
détournement jusque la fin
franchement ce film mérite votre attention meme si au debut on se croirait plus dans une petite histoire pas très "gangsta" on remarque tres vite qu'on c'est trompé et alors on savoure ce film tout simplemen magnifique sur un pays tourmenté et une rue déchiré.