C’est en passant trois jours au Parc Disneyland de Paris juste avant les fêtes de Noël, et plus précisément après avoir assisté au spectacle vivant et interactif qu’est l’attraction "Stitch live !" que m’est revenue une furieuse envie de revoir ce long métrage entré dans les classiques Disney. Cela fait quatorze ans déjà que ce film d’animation est sorti sur nos écrans, marquant un tournant dans la filmographie des studios de l’oncle Walt, car "depuis plus de 70 ans, les héros des films Disney ont toujours été adorables, courageux, charmants, sensibles, gentils, généreux… Les temps changent." En tout cas, c’est ce que dit l’affiche, tout du moins celle qui nous est présentée par Allociné. Car celle-ci n’est pas celle d’origine. Mais là n’est pas l’important. Ce qui surprend le plus, c’est une entame pré-générique tournée résolument vers la science-fiction pure et dure, avec des extra-terrestres aux drôles de dégaines, des vaisseaux spatiaux, des armes lasers, enfin la totale, quoi. Et puis ce qui surprend, c’est le retour de l’aquarelle dans les dessins, ce qui fait que nous retrouvons une esthétique plus ou moins pastel que nous avions perdu l’habitude de voir depuis les premiers Disney. Pourquoi pas ? Cela dit, en regard des techniques modernes existantes (qui ont par ailleurs été utilisées), cela fait tout de même un choc, et cela peut même déplaire à une partie des spectateurs. Pour le reste, ce n’est que du bonheur, tant et si bien que "Lilo & Stitch" vous dessine irrésistiblement la banane sur les lèvres. Tout le savoir-faire disneyen est là : les expressions du visage, les attitudes, les répliques, une morale dont le thème tourné vers l’esprit de famille ne manquera pas de toucher le public, et de l’humour principalement apporté par quelques personnages venus amuser un peu la galerie comme Pikli. Que voulez-vous ? Je n’ai pu m’empêcher de fondre devant les expressions de Stitch quand il baisse les oreilles lorsque la tristesse le gagne, ou quand il les redresse lorsque l’espièglerie et/ou l’intérêt l’envahit à nouveau. Et en plus, il y a un tas de bonnes idées (signe que les scénaristes Disney sont toujours doués d’une grande inventivité), ce qui ne gâte rien ! Le seul problème (sans en être un) est qu’elles sont souvent courtes, mais le rythme extrêmement dynamique est à l’image du personnage central, ce qui fait que ces moments succulents ne tombent jamais à plat et ont même un goût de revenez-y. De plus, le doublage pour la version française est excellent, avec un génial Eric Métayer en Pikly, un surprenant Mouss Diouf en Cobra Bubbles, et un super Emmanuel Garijo en Stitch. Les autres ne déméritent pas, loin de là. Au contraire, ils sont au diapason de ceux que je viens de citer, notamment Vincent Grass (Dr. Jumba) et Camille Donda (Lilo). Et que dire de la bande originale ? Elle est tout simplement géniale ! Tout simplement inoubliable, éclectique à souhait, balançant judicieusement entre la musique des îles et les tubes d’Elvis Presley, offrant ainsi un décalage à la fois percutant et magnifique toujours utilisé à bon escient. Tout ce dont je viens de parler contribue à vitaminer la narration. "Lilo & Stitch" est l’exemple type qui confirme que les dessins animés ne sont pas forcément que pour les enfants ! En résumé, "Lilo & Stitch" est un film d’animation rock n’roll 100% familial incroyablement divertissant faisant de Stitch un personnage Disney incontournable.