Avis : Retour à Cold Mountain - Page 5

Au crépuscule de la guerre de Sécession, un soldat confédéré, épuisé par les batailles et les tueries, décide de déserter pour retrouver sa bien-aimée. Son long parcours sera semé d'embûches, tandis que sa promise tentera de survivre dans sa ferme frappée par la pauvreté et la famine. "Cold Moutain" est une fresque très ambitieuse, qui cherche à renouer avec le souffle des grandes épopées façon "Gone with the Wind". Si le film n'atteint pas le niveau d'un grand classique (la faute, peut-être, à un scénario flirte parfois avec le tire-larme et le misérabilisme), il remplit allègrement son contrat. Disposant d'un budget confortable et surtout d'une distribution très prestigieuse, Anthony Minghella nous livre une histoire belle et poignante, qui démarre avec une impressionnante scène de bataille et se poursuit dans un portrait d'une Amérique rongée et mise à genou par la guerre civile. Des scènes assez dures qui tranchent avec la beauté des paysages et de la photographie, et très bien servies par leurs acteurs qui ont tous adopté l'accent sudiste pour l'occasion (Renée Zellweger est particulièrement étonnant en jeune fille rustre qui va apprendre les rudiments de la ferme à la promise du héros !). En somme, si "Cold Mountain" n'est pas le seul à traiter ce sujet, il demeure à découvrir.

Une belle épopée romantique qui n'est pas sans rappeler fortement un "long dimanches de fiançailles" dans la foi de cette femme de revoir celui qu'elle aime.
La milice est vraiment satanique et sa mort tellement espérée......
Décors prestigieux et amplitude du cadre font un bon film d'aventure dramatique.
La colombe n'était malheureusement qu'un corbeau....

Un mélo romanesque ultra-formaté mais touchant, qui évoque une page peu connue de la guerre de Sécession, porté par des images superbes et une interprétation convaincante.

Bien que très triste et dramatique, c'est un beau film, avec un Jude Law et une Nicole Kidman absolument magnifiques. Seuls inconvénients : il est long et il y a quelques scènes dont je me serais bien passées... Il n'empêche que c'est un beau film quand même.

Lorgnant un peu du côté de "Autant en emporte le vent", "Retour à Cold Mountain" est une épopée romanesque dans la plus belle des traditions hollywoodiennes. Soit une histoire d'amour entre deux êtres séparés par la guerre de Sécession et le parcours d'un homme qui fera tout pour retrouver celle qu'il aime, y compris déserter. Certes, le film n'évite pas certains clichés et il se révèle parfois prévisible mais c'est agréable de voir du cinéma fait comme ça, avec une ambition se tournant du côté des grands films hollywoodiens des années 30 et 40. La mise en scène est superbe, les paysages filmés sont absolument sublimes et tout le casting réuni est particulièrement prestigieux puisque autour du couple formé par Nicole Kidman et Jude Law, on peut retrouver Renée Zellweger, Brendan Gleeson, Philip Seymour Hoffman ou encore Natalie Portman. Que du beau monde pour un film très classique mais qui se voit avec grand plaisir.

Un très bon drame, parfaitement interprété. Une chasse aux déserteurs et des horreurs d'après-guerre sont exposées. La première scène de bataille est extraordinaire, encore aujourd'hui. Il y a des revirements de situations inattendus, pas mal de surprises, de scènes fortes et un excellent casting. A voir !

« Retour à Cold Mountain » est un excellent film, romanesque à souhait et taillé sur mesure pour plaire à toute la famille. Le réalisateur Anthony Minghella (« Le talentueux M. Ripley ») nous offre une splendide reconstitution de l’Amérique profonde, plongée en pleine guerre de Sécession et qui souffre les mille maux. On se rend pleinement compte de l'enfer qu'ont dû vivre les pauvres familles, privées de leurs hommes et qui doivent pourtant lutter pour survivre et exploiter leurs terres. Parallèlement, la guerre fait rage et les batailles, d'une violence inouïe, explosent littéralement à l'écran, apportant une bonne dose d'adrénaline au scénario. Cerise sur le gâteau, l'inévitable histoire d'Amour est traitée avec beaucoup de délicatesse, ce qui est suffisamment rare pour être signalé. A ce titre Jude Law et Nicole Kidman forment un couple totalement crédible et on prend vite fait et cause pour leur histoire impossible. Il faut reconnaître qu'ils sont bien aidés par la prestation sans faute d'une multitude de seconds rôles, visiblement très impliqués. Mention toute particulière à Renée Zellweger qui propose une prestation impeccable... toujours entre rires et larmes. Le résultat donne un film parfaitement équilibré, absolument passionnant et qui deviendra forcément un classique du genre. Génial !

De belles images et une réalisation soignée d’Anthony Minghella pour un mélo à grand spectacle aux relents parfois épiques. Alors que les séquences mettant en scène Jude Law sont les plus probantes, cette variation de l’Odyssée d’Homère, située durant la Guerre de Sécession, fini par s’emmieller et ne plus tenir ses promesses. Se partageant le haut de l’affiche, Nicole Kidman s’y montre bien trop lisse et le personnage quelque peu ruste mais amusant interprété par Renée Zellweger se nourrit négativement du cabotinage étiqueté "à Oscar" de l’actrice.

REVIENS MOI. Une légende d'automne pour les beaux yeux de Nicole Kidman. Film romantique aussi bien dans les décors que dans les personnages dont le talentueux Monsieur Law. La patiente américaine comme la Pénélope d'Ulysse, qui chanta toute la journée qu'un jour son prince reviendra... ou pas.

La première demi-heure du film à tout du chef d'oeuvre. Des décors grandioses,une musique épique, et une histoire d'amour bouleversante porté par le désespoir viril et amoureux de Jude Law et la douceur si triste de Nicole Kidman. Mais la suite devient un peu plus longue, ça manque de magie, et ça en devient redondant. En fait le problème est que cette distance d'histoire d'amour fait qu'on n'arrive pas à la ressentir. Alors ensuite Renée Zelwegger est super, mais le film reste classique. Je n'ai pas forcément aimé, les péripéties, où les méchants sont presque trop stéréotypés, ah oui par contre voir Jack White en joueur de Banjo simplet, ça n'a pas de prix. Au fond un bon classique d'aventure, avec des décors grandioses, mais bon vu ce début épique, ça reste assez frustrant.

Un film qui retrace la période la plus noire de l'histoire de l'Amérique, la pléiade de stars qui sert ce film y a mis de la conviction, c'est émouvant.

Cold Mountain surprend par son incapacité à croiser les fils narratifs qu’il s’efforce pourtant, pendant un premier acte réussi, de tisser séparément : l’entrelacs du passé bucolique et du présent douloureux ouvre sur un avenir incertain, sous formes de point d’interrogation politique – la guerre prendra fin dans un mois, se répète-t-on des années durant –, de points de suture d’un soldat devenu déserteur, d’une vision cauchemardesque perçue au fond d’un puits par miroir interposé. Le long métrage échoue toutefois à rassembler ces pièces éparses : les séquences qu’il compose sont d’une brièveté déconcertante, chacune d’elles se voyant interrompue par d’autres qui la parasitent sans jamais l’enrichir ou lui conférer un second niveau de lecture. Comment, dès lors, espérer s’attacher aux personnages ?
La multiplication des registres, du pathétique au romantique en passant par le tragique gore – les sévices imposés par les soldats aux femmes dégoûtent par leur complaisance dans une horreur qui paraît aussitôt fausse, voire provoquée – et le comique, ici campé par Ruby Thewes, auxiliaire agricole qu’interprète piteusement Renée Zellweger, contribue à cette perte d’unité, à ce morcellement narratif puisque chaque récit dispose de ses propres personnages et de sa propre tonalité. Les retrouvailles, expédiées comme le reste d’ailleurs, déçoivent en dépit de la magnifique partition musicale que signe Gabriel Yared et de l’implication du duo d’acteurs principaux, Nicole Kidman et Jude Law. Quant aux dialogues… n’en parlons pas, tant leur niaiserie suscite l’hilarité. Un mélodrame raté de la part du réalisateur du remarquable The Talented Mr Ripley (1999).

Un très bon film, à la mise en scène magistrale, bien maitrisée et sobre ,esthétique tout à la fois. Les acteurs sont très bons , un scénario, solide , qui permet une belle narration.

La discrétion des média internationaux et surtout français sur la toute récente disparition de Anthony Minghella est d’autant plus surprenante que le metteur en scène était tout sauf un inconnu sans succès et sans talent. Couronné deux fois à Cannes, pour son « Patient Anglais » et pour son « Retour A Cold Mountain », Minghella ne faisait peut être pas l’unanimité, mais couvrir médiatiquement son décès sans un flamboyant hommage relève du parfait scandale. En effet, si sa marotte consistant à étirer les scènes de pathos, à alourdir la charge de lyrisme de certaines scènes d’extérieur, pouvait donner une regrettable lenteur au rythme de ses films, sa mise en valeur intelligente et élégante de scénarios intéressants et complexes véhiculait toujours un regard novateur sur des évènements historiques et des problèmes de société. Le thème des charognards, des profiteurs de guerre dans le camp sudiste, et les dommages collatéraux sur la nature et dans les esprits durant la guerre de sécession sont formidablement bien dépeints dans ce très bon « Cold Mountain ».

Un film touchant, bouleversant, sombre avec une fin dramatique, riche en émotions. Avec un trio incroyable avec Jude Law, Nicole Kidman et Renée Zellweger recomposé au Oscar pour son rôle. Et que dire du reste du casting qui est impressionnant : Brendan Gleeson, Philip Seymour Hoffman, Natalie Portman, Giovanni Ribisi, Donald Sutherland, Ray Winstone, Jena Malone, Cillian Murphy ou encore Kathy Baker. La musique est superbe.