Avis sur Derrière la façade

La quintessence du film à sketches((bien qu’il soit présenté comme un tout)des années 40.Ils y sont tous ou presque ces merveilleux acteurs qui pouvaient jouer n’importe quoi selon le désir des réalisateurs.Une mention spéciale inoubliable à Gaby Morlay “je ne jure sur la tête de ma mère” “tu peux te coucher” et l’extraordinaire “je sais pas” et une autre à André Lefaur qui campe le kleptomane irresponsable.Quel grouillement de vie.Yves Mirande n’a pas son pareil pour faire dire autant de choses dans ses films et si Georges Lacombe l’aide souvent ,ce n’est pas lui qui donne ce ton si personnel.Il n’en passe pas souvent à la télévision;heureusement que René Chateau existe et nous permet de les revoir ou de les découvrir.Ce n’est pas un film policier,le meurtre n’est qu’un prétexe pour dévoiler l’âme humaine à travers une quinzaine de personnes toutes bien différentes.
_________________________________________

"Quand l'affiche est trop pleine, le vide est sur l'écran" disait je ne sais plus qui. Alors effectivement on est content de voir les "gueules" de Jules Berry, Eric Von Strohem, Michel Simon, Carette... sauf que vu la durée de leur prestation on a vraiment l'impression qu'ils ne viennent que pour cachetonner. Lucien Baroux, lui est présent pendant tout le film et fait une excellente composition. Et puis il y a ces dames : Elvire Popesco, Gaby Morlay, mais aussi Betty Stockfeld et Simone Berriau (qui pousse une jolie chansonnette) qui sont fort agréables dans leurs rôles de belles coquines. Et pourtant le film est mauvais, certains acteurs jouent de façon exécrables (les deux fils Bernier), certains sketches sont à la limite du compréhensible (Von Stroheim, Jules Berry), on se dit c'est pas grave, on comprendra plus tard, eh bien non on ne comprendra jamais. Et puis on s'attendait à une fin bien amenée, originale et non pas à ce dénouement en forme de cheveu sur la soupe ! (Tout ça pour ça, comme on dit). Mais le plus grave reste l'idéologie douteuse du film : Car après nous avoir montré des femmes légères, des prostituées, des gigolos sur l'air de la comédie, le film dégringole brusquement dans un moralisme absurde avec les dernières scènes impliquant Bernier, ses deux grands dadais et sa bonne-femme dans une espèce d'ode à l'ordre sexuel bourgeois, ces scènes sont tellement déconnectées de la réalité qu'elles en deviennent ridicules et finissent par casser le film.

Un film de Lacombe bien fait avec une belle palette d'acteurs (Michel Simon, Von Stoheim et les autres!) et une sympathique histoire de meurtre.

Un des meilleurs films français de ces années 30... il y a une intrigue policière très habile, des répliques et des acteurs formidables... et beaucoup d'humour.

Ecrite par Yves Mirande avec des rèpliques amusantes, cette comèdie policière enchaîne une succession de tableaux diffèrents sur une trame commune! Le fil rouge de cette intrigue est constituè par l'enquête sur le meurtre d'une propriètaire d'immeuble, prètexte à des rèvèlations parfois piquantes sur la vie privèe des diffèrents locataires, jouès par une impressionnante plèiade de vedettes qui font chacune leur numèro à la faveur d'une intrigue policière! On y trouve d'immenses acteurs comme Erich Von Stroheim, Jules Berry, André Lefaur, Gaby Morlay ,Elvire Popesco, Michel Simon ou Lucien Baroux en commissaire Boucheron! Un petit classique des annèes 30 ou le cinèaste s'est amusè à dèpeindre l'ambiguïtè des protagonistes, oscillant entre dènonciation et solidaritè...

Bonjour
Parfois les vieux films -1939 - sont des bons films, et celui ci est une bonne enquête policière ou une propriétaire est retrouvée morte dans l ascenseur de son immeuble, L intrigue nous fera visiter chaque appartements ou se cachent diverses personnes et leurs secrets.
Une bonne histoire, un bon casting d époque et un film policier sympa
A découvrir

Le propriétaire d'un immeuble est assassiné et deux policiers rivaux enquêtent auprès des locataires, tous suspects pour diverses raisons. C'est un porte-à-porte qui prend plus ou moins la forme de petits sketches indépendants où l'on croise quelques une des figures emblématiques du cinéma français de l'époque.
Le ton est d'abord fantaisiste, conformément aux personnages colorés et populaires cohabitant dans un côté de l'immeuble. L'autre côté est celui des bourgeois, dont les auteurs traitent avec une certain mépris et beaucoup de clichés les tourments de bourgeois (l'argent, la respectabilité, l'adultère). Le film, à ce moment devient plutôt ennuyeux, un peu compassé, voire mélo, et caricatural dans sa peinture d'une classe.

Au-delà de l'intrigue policière, pas vraiment passionnante quoique préservant jusqu'à la fin le suspense, l'idée initiale d'Yves Mirande, le scénariste, est de démontrer quelles nombreuses turpitudes se cachent derrière une façade d'immeuble. Ainsi, le sujet policier est aussi une satire sociale portant sur une population variée, avec une sympathie (démagogique?) pour les "gens du peuple". Toutefois, par manque de subtilité et de personnalité, cet aspect du film s'avère peu convaincant et on devine bien ce qu'un cinéaste comme Clouzot, bien plus corrosif et incisif, aurait tiré de cette matière.