De notoires truands sont assassinés, par un membre de la police semble-t-il. L’inspecteur Harry Callahan (Clint Eastwood) enquête.
Second volet de la saga « Inspecteur Harry », avec la même thématique que le précédent : la justice relâchant souvent des coupables avérés pour des raisons de procédures, appartient-il à la police de faire justice ? La réponse est cette fois négative, à cause des dérives que cela entraîne (et sans doute aussi en réaction aux critiques faites au film précédent, à savoir : dirty Harry), mais l’argumentation est simpliste, incomplète, mieux vaut donc prendre ce film pour ce qu’il est au premier degré : « a man’s got to know his limitations » comme dirait Harry. Film policier donc, rondement mené, avec quelque trouvailles, l’utilisation des motards comme élément de suspens par exemple, Bonne photo, cadrages quelquefois originaux, Eastwood parfaitement à l’aise dans son personnage, des fausses pistes, une scène finale à rebondissements, que vouloir de plus ?
Que le scénario soit plus original, que le réalisateur abandonne l’idée de traiter à l’emporte-pièce des débats de sociétés, et surtout qu’on remplace cette insupportable musique, du style de celles accompagnant les séries américaines des années soixante !
Mais au final on ne sent pas passer ces deux heures, preuve que l’œuvre est assez prenante, et pour tout dire réussie dans son genre.