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fabrice d.
29 abonnés
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3,0
Publiée le 10 mars 2024
C'est un John Ford, donc c'est toujours un bon film en perspective. Ici il nous livre un western où les indiens sont présentés sous un autre jour. Ils sont toujours rabroués mais certaines personnes voient les choses d'un autre oeil. Heureusement. Néanmoins ils vont devoir fuir, s'enfuir et partir pour un long périple, poursuivis par les soldats américains. A cela on trouve aussi sur la route, la ville de Dodge city avec W. Earp joué par un J. Stewart qui montre ses talents d'acteurs. Autrement le personnage principal c'est le "dur" R. Widmarck et c'est sympa de voir K. Malden aussi dans un bon rôle. Les paysages sont parfois magnifiques et le film n'a pas vieilli dans ce sens. Mais il y a des effets spéciaux qui eux ont un peu vieilli voire beaucoup.
Ce dernier western de John Ford, signant quelque part son mea culpa envers les Indiens, est une nouvelle fois remarquablement filmé dans les paysages de Monument Valley et servi par de bons acteurs (il n'y a pas véritablement de "tête d'affiche", même si Richard Widmark est présenté comme tel...) Cette quête des Cheyennes pour retrouver leurs terres natales est aussi bien un combat physique que psychologique, mettant en confrontation les différents protagonistes, que ce soit chez les indiens (opposition entre les 2 chefs) que chez les colons (oppositions politique et militaire). Enfin, on échappe pas comme d'habitude à l'humour un peu lourdeau du réalisateur (avec notamment la séquence à Dodge City mettant en scène James Stewart dans le rôle de Wyatt Earp qui semble venue de nulle part...) même si le comique de répétition avec le soldat Smith est plus subtil.
Cette conversion de John Ford à la cause des Indiens produit un film un peu longuet. Heureusement il a le mérite de réveiller un souvenir historique que les "Américains" ont longtemps refoulé. Et puis il a toujours le génie de trouver des paysages magnifiques. Comme il a été le premier à filmer Monument Valley.
Fort de 50 ans d'expérience cinématographique durant lesquelles il réalisa plus de 130 films, John Ford nous livre à presque 70 ans une de ses plus belles toiles de maître, tournée en 70 mm dans un somptueux Technicolor. Ici tout est dit ou presque, sur l'être humain, la politique, les jeux de pouvoir, au moment où la nation indienne déclinante connaît un dernier sursaut afin d'obtenir ses droits du sol. Réhabilitant les Indiens (Ford dit lui-même en avoir tué davantage dans ses films que le Général Custer), il accomplit avec cette oeuvre crépusculaire, un film majeur et essentiel dans l'histoire du cinéma
Avec cette fresque sur un épisode peu connu de l’histoire Américaine, Ford nous régale une nouvelle fois de plus de sa mise en scène majestueuse et de superbes plans magnifiquement composés. Cette recherche esthétique, voire symbolique, l’emporte d’ailleurs sur la vérité géographique des faits : pour Ford, l’environnement est une partie intégrante du film, et doit participer à « l’ambiance » des différentes scènes du film. Il ne fait pas que suivre cette pathétique et exemplaire dernière marche du peuple Cheyenne, il en montre aussi les causes et le contexte : les intérêts politiques et économiques du pouvoir des nouveaux maîtres du pays. C’est à un changement de monde que l’on assiste, en même temps qu’à la triste fin d’une civilisation. Une scène tranche avec le ton général du film, et l’on se demande en la voyant (certains y verront une faiblesse ou une concession) ce qu’elle vient faire là, avec ses poncifs, ses héros mythiques et ses facilités. Mais la voix off qui la clôt (« c’est ainsi que se termina la bataille Dodge City ») en souligne son caractère dérisoire par rapport au drame qui se déroule. C’est à une réflexion sur la manière traditionnelle de montrer l’histoire de l’Ouest que le cinéaste nous invite, s’interrogeant lui-même sur ses propres contributions passées à la construction de mythes qui, évitant les questions qui fâchent, privilégiaient le spectacle et le divertissement au détriment des problèmes humains essentiels. Comme le font plusieurs des personnages du film, il se pose la question de la responsabilité individuelle face à des drames collectifs. Si le léger excès de bons sentiments empêche ce « Les Cheyennes » de compter au nombre des plus grand chefs d’œuvre du maître, il est en tout cas un film admirable et mémorable.
Pour son dernier western, John Ford s’offre le droit à la transgression politique et déconstruit le genre américain par excellence auquel il a lui-même donné ses lettres de noblesse. Nous ressentons ici l’influence du remarquable The Man Who Shot Liberty Valance, sorti deux ans auparavant, qui représentait déjà la longue errance de la vérité sur le chemin de la légende et des fictions qui l’animent. Cette marche vers la reconnaissance du statut d’être humain des Cheyennes et de leurs terres prend la forme non plus d’un exil contraint, comme le proposait The Grapes of Wrath (1940), mais d’un retour à l’origine, d’une reconquête de la terre natale, mouvement d’autant plus significatif qu’il s’agit pour le cinéaste de se raccorder à ses débuts – la réflexion du visage du ministre dans le portrait d’Abraham Lincoln rappelle The Prisoner of Shark Island (1935) et Young Mr. Lincoln (1939). Le déplacement de population réveille toute une galerie de grotesques américaines, des racistes violents aux alcooliques en passant par la révision des grandes gloires fondatrices, notamment Wyatt Earp et Doc Holliday, fanfarons définis par le poker et les femmes. John Ford confond brillamment les registres, perturbe l’épique teinté de tragique par un segment intermédiaire burlesque durant lequel une « bataille » présumée se réduit à la course d’une cocotte à cloche-pied. Sans oublier la romance, qui encadre le long métrage. L’écart entre la réalité du terrain et les horreurs diffusées par la médias témoigne d’une critique acerbe du journalisme et de la politique, milieux gangrénés par la recherche de profits, à l’instar du magnifique The Last Hurrah (1958). John Ford prend alors le rôle de gardien d’une mémoire qui, certes, ne lui appartient pas mais qu’il se doit d’honorer voire de réhabiliter après des films davantage axés sur les corps de cavalerie : sa parabole emprunte à l’imagerie des camps de concentration nazis, référence que motivent également les nationalités évoquées (allemande, polonaise, française) ; il refuse le manichéisme en construisant des camps en présence fracturés intérieurement et partageant des blessures similaires (celle du pied et de la jambe, par exemple). La clausule orchestre l’harmonie tirée du métissage et de la rencontre avec autrui, avec ce plan grandiose sur un chariot rouge et jaune placé sur le côté droit, le capitaine et l’institutrice quaker au centre, les tipis indiens sur le côté gauche, réunion idéale et acte de foi en l’avenir. Un chef-d’œuvre.
Ce film qui s'intéresse à la fameuse tribu des Cheyennes est tout simplement le dernier western réalisé par le mythique John Ford. Et autant dire que le résultat final est vraiment excellent notamment au niveau de la superbe mise en scène de Ford qui nous propose des moments bien marquants, notamment sur celles se situant à Monument Valley. La photographie qui est magnifique rend particulièrement bien honneurs aux très beaux paysages naturels et le prestigieux casting (Richard Widmark, Carroll Baker, Karl Malden ou encore James Stewart sont présents au générique) est très convaincant. Petit reproche tout de même concernant l'histoire qui possède quelques petites longueurs, mais bon ce long-métrage, qui est un très bel hommage fait aux Indiens, se visionne globalement avec plaisir.
Western-testament, western-mot d’excuse, le dernier de John Ford qui s’attache à décrire la réalité du traitement inhumain qu’ont subi les Cheyennes parqués dans un territoire aride sous la surveillance pseudo-humanitaire de la Cavalerie américaine (en réalité leurs rôles sont tenus par des Navajos car il n’en reste pas assez !) Un souci de vérité historique méritoire, une grosse mise en scène, réaliste, une photo impeccable, un effort pour décrire le contexte sociétal… et quelques défauts : c’est trop long avec des scènes inutiles.
Bon film. Quelque peu inégal quand même. Quelques lenteurs, mais une qualité d’image remarquable et d’excellentes mises en scène. L’histoire est novatrice pour l’époque, John Ford apparaît comme visionnaire. Mais bizarrement il y a quand même un peu trop de manichéisme (au sein des blancs plus qu’au sein des indiens) qui enlève de la crédibilité au récit. Le passage en ville est surprenant, un peu déjanté, plaisant quoique déroutant. La distribution est top. Tout cela donne un bon film sans plus.
La caméra se pose du côté des cheyennes. John Ford montre leur culture sans les faire apparaître comme bizarre.
La scène qui introduit Wyaat Earp est excellente, dans la mise en scène comme dans le personnage campé par James Stewart pour sa 3ème collaboration avec John Ford, qui lui, réalise son dernier western qui restera dans les annales comme un de ses plus grands.
Excellent film qui illustre l'évolution de la vision des cinéastes sur les Indiens. Par contre l'épisode de Dodge Coty est ridicule et tombe comme un cheveu sur la soupe. On a l'impression d'un court-métrage inséré là sans aucun rapport avec le reste du film, pour qu'elle raison ?
Un western de John Ford au thème intéressant qui apporte à l’époque une autre vision des indiens. Le film ne décolle cependant jamais vraiment et souffre de sa longueur et de nombreux temps faibles.