Avis sur On the Bowery

En 1958, Lionel Rogosin pose sa caméra dans le quartier du Bowery à New-York, le résultat donne une belle idée de ce que pourrait être l'enfer sur terre. Peuplé essentiellement de marginaux, de drogués et d'alcooliques, c'est la survie et le chacun pour soi qui prévalent par dessus tout ici. Le film suit une vague trame narrative autour de 4 protagonistes, tous dans leur propre rôle, ceci afin de mieux pénétrer le dédale des rues et des bars bon marché. Ce qui impressionne surtout, c'est le contraste entre la beauté des images et la laideur de ce qui est montré. C'est en tout cas un incroyable portrait des laissé pour compte du miracle économique américain.

Film semi-documentaire, puisque parfois, il y a reconstitution. Le film est essentiellement réaliste, voire naturaliste, c'est la vie de clochards et d'ivrognes dans un quartier pauvre de New York, et où l'alcoolisme règne en maître... Daté de 1956, les décors extérieurs, les rues, les bars, sont très bien filmés en Noir et Blanc, il n'y a pas d'action, seulement un constat sur la misère du monde. Mais ici ça se passe aux USA, pays riche... L'intérêt du film tient à sa photographie et à sa réalisation, car le sujet a déjà été traité par... Charlot...