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    La Rue de la honte
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    4,1
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    Mr-Orange
    Mr-Orange

    21 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2012
    Pour son ultime film et le premier que je voie de lui, Mizoguchi rend hommage aux femmes et traite d'un problème récurrent dans les bas-fonds du Japon après la seconde guerre mondiale : la prostitution.
    Certaines font ça pour l'avenir de leur enfant, mais en sont ingratement remerciées.
    "Nous ne sommes ni des voleurs, ni des criminels, nous ne pouvons vivre qu'avec mon métier."
    L'un des plus grands réalisateurs japonais réussit un véritable coup de maître, traitant aussi habilement un sujet dur et dense, qui indigne, choque et est toujours d'actualité. Il signe également une sublime photographie, fruit d'un travail de lumière hallucinant et magnifique. Réaliste et poignant.
    benoitparis
    benoitparis

    99 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2012
    Le dernier film de Mizoguchi. C’est à l’évidence, par l’équilibre de l’œuvre, le film d’un auteur confirmé. Le drame ne tombe jamais dans le pathos mélodramatique grâce au réalisme, à la distance critique. Et même si la noirceur domine, la cocasserie n’est pas complètement exclue (la scène de la prostituée rencontrant un client avec femme et enfants…). La construction dramatique est très habile, c’est en fait une suite de scénettes montant vers une touche, une chute sèche, percutante, très révélatrice. La prostitution est surtout le prisme exacerbé du manque et du besoin d’argent (ce en quoi le phénomène reflète bien la société dans son ensemble). Qu’ils viennent de la pauvreté ou de la compulsion de dépense. L’ostracisme, la honte de soi pesant sur les prostituées sont mis en miroir d’une exploitation d’autant plus odieuse qu’elle dégouline de bonne conscience, et d’une hypocrisie sociale généralisée. Mizoguchi évite le manichéisme facile en montrant des clients souvent eux aussi pitoyables. Grand film. Pour l’acuité sociale et l’art de filmer en extérieur comparable au néo-réalisme italien de la même époque.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 janvier 2012
    Bel ensemble. Mizoguchi utilise l'image action à la perfection (réalisme important), tout en conservant une grandiosité dans sa mise en scène.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    696 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2011
    Dernier film de Kenji Mizoguchi, " La Rue de la honte " est une étude bien réussi sur les conditions de vie des prostituées dans un établissement qui se trouve dans un quartier de Tokyo. Le thème n'est pas des plus simples à aborder, et pourtant Mizoguchi arrive avec une réelle finesse et de manière très réaliste à nous faire suivre la vie de ses personnages qui redoutent la fermeture de leur établissement comme le voudrait le gouvernement japonais. Ces femmes sont interpréter de manière pudique, notamment par Machiko Kyo, qui possède le rôle de Mickey, une femme, sans complexe qui est bien décidé à gagner le plus d'argent possible ; par Michiyo Kogure, émouvante dans le rôle d'Hanae, une épouse qui nourrit son mari, chômeur ainsi que son enfant ; ou encore par Aiko Mimaso, qui est d'une grande fragilité à travers son rôle de mère qui décide de se prostituée pour payer les frais d'éducation de son fils. Un film japonais bien tragique et qui se trouve donc à ne pas renier pour les fans du cinéma asiatique.
    Plume231
    Plume231

    3 577 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2011
    "La Rue de la honte" est certainement le film qui parle avec le plus de réalisme, sans misérabilisme aucun mais aussi sans concession, de la prostitution pour ce film à la mise en scène pourtant incontestablement belle et élégante. La dernière scène où on voit une très jeune fille obligée de se prostituer fait froid dans le dos. Ce sujet permet de montrer en tous les cas, qu'avec George Cukor et Pedro Almodovar, Kenji Mizoguchi était un des plus grands directeurs d'actrices de tous les temps à travers les interprétations magistrales pour des personnages forts de ses cinq comédiennes Ayako Wakao (décidément la plus belle actrice japonaise!), Machiko Kyô (qui n'est pas mal aussi!), Aiko Mimasu, Michiyo Kogure et Hiroko Machida. Le réalisateur critique fortement aussi l'hypocrisie de la Société, par l'intermédiaire notamment de la figure paternelle lors d'une scène mémorable, et en nous laissant sur l'idée que si on veut réussir à faire notre trou il faut se montrer aussi pourri que cette dernière. Très triste constat mais ô combien réaliste sur lequel nous laisse le grand Mizoguchi pour ce qui est sa dernière oeuvre, en tout point remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 mars 2011
    Le dernier Mizoguchi n'est à mon avis pas son meilleur et ne propose rien de nouveau par rapport à ses précédents films. Restent néanmoins, et ce n'est pas rien, de magnifiques plans et cadrages d'une intelligence qu'on a rarement revue au cinéma.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    266 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2008
    Un bon drame psychologique particulièrement éprouvant ; avec, de plus, un aspect fort aigu ( sinon presque actuel )de cette maison au sujet de ses protagonistes perfectionnistes jusque dans leur travail !..
    Spiriel
    Spiriel

    30 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2007
    Dernier film de Mizoguchi, et peut-être le meilleur (ce qui veut dire l'un des tous meilleurs films de l'histoire du cinéma). Mizoguchi change de structure scénaristique pour nous offrir un portrait à 5 facettes de la prostitution japonaise d'après guerre.
    Ce qui frappe, très fort, c'est de voir à quel point tout a été travaillé jusqu'à atteindre une perfection inimaginable. Chaque scène est culte, le travaille sur la lumière est hallucinant dans chacune d'entre elles, l'occupation de l'espace parle autant que les images, et que dire des dialogues... Mizoguchi a ce don, déjà impressionnant dans Les amants crucifiés, de donner un sens très fort aux dialogues, au-dela de ce qui se dit. Le dialogue de la prostituée effrontée avec son père est à ce niveau confondante.
    Aucune prostituée n'est prise en pitié, mais on ne nous épargne pas la cruauté (surtout verbale et symbolique) qu'elles subissent. Le réalisme des évènements et de leur succession fait froid dans le dos.
    Il s'agit d'une référence absolue en terme de mise en scène, pour toutes ces raisons mais aussi pour la façon dont Mizoguchi nous révèle la synthèse de son oeuvre. Au début, le maître de la maison close rassemble ses filles pour leur faire un speech sur son rôle social envers elle, alors que les politiques veulent abolir la prostitution. sur le coup, on a du mal à ne pas être convaincu. Vers la fin du film, il répète exactement le même speech après l'annonce de l'abandon de cette loi. Cette fois, on a partagé le quotidien des filles, et donc lors de la scène on a désormais droit à des gros plans sur leurs visages préoccupés par bien d'autres soucis. Et cette fois, le plus naturellement du monde, le discours est devenu absurde.
    Pour finir, l'interprétation est parfaite. Machiko Kyo est épatante et géniale, en donnant toutes les dimensions de son personnage finalement très riche, et Wakao Ayako également, comme tous les comédiens.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 octobre 2007
    C'est trop léger à mon goût. le film est bon, mais on a l'impression d'effleurer les problèmes seulement. j'aurai préféré voir plus de dialogues, plus d'explications, de mieux comprendre la psychologie des personnages, de leurs souffrances, leurs occupations le matin etc. Malgrè ces défauts, le film reste bon.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    30 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 août 2007
    La modernité fait du bien à K.Mizogushi, dont le voyage à travers cette maison "d'accompagnatrices" touche par sa sincérité. La musique brille une nouvelle fois par sa faible qualité, et le dépouillement de la réalisation ne favorise guère l'attachement. Juste.
    lillois
    lillois

    88 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2010
    Plongée désespérante et lucide dans le Japon populaire du milieu des années 50, cette ultime oeuvre de Kenji Mizoguchi nous fait entrer dans l'intimité du "Rêve", un lupanar tenu par le couple Taya qui n'a rien des esclavagistes décrits par le Parlement. Cette activité a beau être différemment vécue par les protégées de Madame (Sadako Sawamura), l'importance de l'argent est ici présentée comme responsable des malheurs de chacun. Ainsi on se prostitue pour subvenir aux besoins de ses proches et tout simplement survivre ("Nous ne pouvons pas nous suicider" dira Hanae, son bébé dans les bras), on ne peut avoir de beaux projets à cause de ses dettes, on vole pour effacer celles de celle qu'on espère épouser... Dans un quotidien fait pour certaines de rêves de mariage et de désillusions, une brève scène avec un client rencontré hors contexte s'avère très drôle. Le film analyse sous divers angles l'influence parfois cruelle du métier sur les rapports familiaux (le mari malade de Hanae qui culpabilise, l'ingratitude du fils de Yumeko, le père de Mickey qui n'a d'yeux que pour la réputation de sa famille). Il nous laisse sur une étrange impression, celle de ne pas pouvoir réellement choisir ce qui est bon ou mauvais du rejet du projet de loi ou de la pérennisation du système. Certes Mizoguchi fustige les politiciens en place ("Notre député est un mou" ; "Ils ne connaissent rien de vos difficultés !" s'insurge Kurazô Taya (Eitarô Shindô) ), démontrant sans mal les effets terribles qu'aurait une loi proscrivant les maisons closes pour ses "travailleuses" (la vente de leur corps étant leur seule source de revenus). Pour autant, il est clair qu'il dénonce de façon déchirante, notamment au travers d'un dernier plan absolument glaçant, la condition de la femme contrainte à se prostituer. L'ombre de la fatalité plane sur cette "rue de la honte", comme si la seule solution proposée par la Société était celle-ci.
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