Avis sur Les Honneurs de la guerre

Film très étonnant ni fait ni à faire avec des moments bucoliques surprenants et charmants mais qui n'ont aucun sens par une journée pareille ou la joie des uns se mêle à la peur des autres.
Film incohérent avec de nombreux personnages distrayants à regarder mais sans aucune valeur humaine .
Film incompréhensible le début et la fin se melangent et la fin fait même penser à l'ange exterminateur de Bunuel,c'est dire.
Film dérangeant encore plus sur le comportement des français que sur celui des allemands.
Film rare dans le cinéma français et qui laisse une trace à cause du sujet,de l'époque et de tous ces acteurs amateurs qui peuvent être ,tour à tour, tantôt bons et tantôt mauvais.
Voila en quelques lignes pourquoi il mérite 2*.Ce qui est certain, c'est qu'il ne peut pas plaire aux nouvelles générations et qu'il restera pour elles une énigme.

En 1960, Jean Dewever tourne "Les Honneurs de la guerre", film courageux et unique en son genre! il prèsente les habitants d'un petit village vivant en paix avant de se lancer stupidement dans la guerre! Le cinèaste et ancien assistanat dèmystifie les valeurs guerrières et dènonce la stupiditè de la guerre et du prètendu hèroïsme! La scène du banquet reste une anthologie du genre! Des difficultès avec la censure de l'èpoque ont retardè pendant près de deux ans l'exploitation en salles de ce beau film avec des dèbuts prometteurs pour Dewever, dans la percèe de la nouvelle vague, hèlas non confirmè! A (re)dècouvrir...

Naturaliste et champêtre, cette évocation de la Libération, à l'échelle d'un canton de province, échappe à l'image récurrente, officielle, de l'occupant allemand livrant son dernier combat contre des résistants déterminés et organisés. Dans le village de Nanteuil, loin de l'effervescence parisienne, les Allemands sont vaincus et prêts à se rendre aux Américains spoiler: .Non loins de là, un petit groupe de villageois s'apprête, armes au poing et la fleur au fusil, à jouer les libérateurs de la dernière heure.D'un coté, des soldats ennemis démobilisés, de l'autre, des français quie improvisent un insouciant banquet en attendant la possible attaque du soir.

Les auteurs du film, Jean Dewevert Jean-Charles Tacchella, réalise une comédie modestement satirique. Il ne s'agit pas tant de moquer le complaisant mythe de la France libérée par elle-même que de rétablir la vérité, notamment en montrant un ennemi à visage humain, meurtri dans sa chair, et devant composer avec des villageois qui n'ont rien de combattants. La campagne est belle sous le soleil de Nanteuil et pourtant spoiler: l'affrontement, éludé par les auteurs, aura lieu finalement, vain et regrettable, entre deux adversaires qui n'avaient plus de raisons de se battre., deux adversaires ayant pourtant espéré, le temps d'une trève, la fin des hostilités.

Avant "le chagrin et la pitié", ce film montre la Résistance comme une réaction tardive. Des gens font durer une guerre parcequ'ils n'ont pas su la commencer à temps... Sujet ô combien délicat, traité frontalement par son réalisateur. "Le pont" (film allemand) de B. Wicki en est son pendant.