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    Irréversible
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    3,0
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    780 critiques spectateurs

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    Sébastien D
    Sébastien D

    94 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2012
    Montage intéressant, et scènes très choquantes. Un film noir passionnant et dérangeant, à ne pas mettre entre toutes les mains.
    Fabien B
    Fabien B

    1 abonné 51 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2012
    Un film auquel on ne peut rester indifférent, personnelement je me suis vite mis dans l'histoire et on ressent bien le mélange de colère, d'incompréhension et de fatalité entre les personnages. On peut regretter la scène dans le club gay qui traine un peu en longueur et puis la caméra qui tourne sur elle même, c'est bien un peu mais à force cela devient frustrant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 août 2012
    Un film ovni qui marque les esprits. Les scènes violentes n'enlèvent rien à la construction originale et parfaite du scénario. Tellement perturbant que ça en devient intéressant :)
    gnurff
    gnurff

    21 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    C'est du Gaspard Noe ... Ca ne passe pas avec moi... J'ai jamais compris pourquoi mais c'est comme ça ...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 août 2012
    M'étant tellement emmerdé la nuit dernière, j'ai décidé de regarder un autre Gaspar Noé après le très bon « Seul contre tous ». Et pourquoi pas le film choquant et déstabilisant ayant remué la croisette le jour de sa présentation. La vidéo disponible sur le net présentant des gens outrés et choqués quitter la salle ou le film est projeté m'a grandement intrigué je l'avoue. « Horrible ! », « Malsain ! », « Dégueulasse ! », autant de termes péjoratifs pour ce qui semblait être un thriller urbain. Finalement il s'agit plutôt d'un ovni cinématographique que d'un véritable polar noir. Point commun avec « Seul contre tous », ce sont les bas-fonds de Paris qui occupent toujours le cadre de l'histoire. Pourtant, adieu l'humour noir et les répliques cinglantes du boucher (même si durant les toutes premières minutes, Philippe Nahon fait son retour pour ce qui semble être un caméo du boucher, mentionnant le fait qu'il a été incarcéré pour avoir couché avec sa fille) et bonjour le sérieux de l'entreprise. Point original, le film commence par la fin et se termine par le début. C'est à un film en marche-arrière que nous avons affaire avec pour morale : le temps détruit tout. Le temps détruit tout... Métaphore qui fait pleinement référence au personnage de Monica Bellucci, pour des causes que je ne citerai pas afin d'éviter le spoil.
    Malgré la tentative d'originalité plutôt réussie, on se demande ou est passé le génie de Noé en tant que dialoguiste, tant les répliques sont banales et soporifiques (le dialogue entre Cassel, Dupontel et Bellucci dans le métro en est un parfait exemple). L'histoire, avec du recul, fait preuve d'un manque d'imagination et reste très basique avec une histoire de vengeance plate et sans grand intérêt. A cela, je veux bien admettre que l'ambiance ne puisse pas plaire à tout le monde et que la scène du viol (qui n'est pas si choquante que ça, dans la manière ou Noé ne filme pas l'acte de manière perverse) est beaucoup trop longue, mais de là à traiter Noé de merde, c'est l'hôpital qui se fous de la charité. A une heure ou le cinéma manque d'originalité dans le mainstream, Noé expérimente et même si dans « Irréversible », l'expérimentation est plutôt réussie au détriment d'un vrai bon scénario, le réalisateur tente, essaye des choses.
    Disons que si Noé avait rajouté plus d'humour noir dans le sérieux et accordé plus d'importance aux liens humains, peut-être qu'Irréversible aurait gagné en intensité dramatique, le cliffhanger final ne faisant en aucun point ressentir l'émotion voulue.
    « Irréversible » est donc un film moyen, plombé en grande partie par son script, mais à la mise en scène très bonne qui sauve un peu le tout. Une réputation sulfureuse pour pas grand chose finalement...
    7eme critique
    7eme critique

    461 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2012
    Whaaa, âme sensible s'abstenir, celui-ci il déménage. On entre directement dans le délire de Gaspar Noé, avec ce filtre rougeâtre, ces effets de caméra renversants, cette musique sous-marine et stressante, ces violences hardcore et son film à remettre dans l'ordre car découpé de façon antéchronologique (pas besoin de faire un bad trip au préalable, il arrive)... Je suis entièrement conscient que ça puisse déplaire, mais pour ma part, je l'ai vu à l'âge de 16 ans, seul, dans le noir, à 2h du matin, et là j'ai bien compris ce que le réalisateur a voulu expérimenter sur le public (je ne vous cacherai pas qu'à ce moment là, les caméras n'étaient pas les seules à se retourner... mon estomac aussi). Des scènes chocs composées de fractures, éclatement de tête, boîte gay hard et viol (9 minutes d'agression sexuelle, caméra fixe au plancher, sans montage, faut savoir jouer la comédie, bravo Monica Bellucci). Quelle originalité dans la mise en scène, en présence de cette violence physique et morale parfaitement crédible et joué par des acteurs étonnants avec des rôles loin d'être évidents. Avec une empreinte bien à lui, Noé sait nous surprendre (peut être trop) mais moi je ne suis pas prêt d'oublier ce film, le "dérangeant" c'est tout de même plaisant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 20 juillet 2012
    NUL .... Des longueurs à n'en plus finir, le générique de fin comme du début est un foutage de gueule, Du sexe, un tout petit budget (à part heureusement de grands acteurs), de grands coups de violence + du touni coti et des effets de lettre à l'envers pour faire nouvelle tendance nouveau style => de ce fait certains n'osent pas critiquer de peur de paraitre ringards = genre nouveau style, nouvelle génération il faut comprendre ... ! pas pour tout le monde, normal que certains ne peuvent pas comprendre, etc ..... = Je pense avoir bien compris que ce FILM est carrément NUL
    Eskape Eskape
    Eskape Eskape

    3 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2012
    LE film qui empêche de rester assis; le film qui fait mal au ventre, aux couilles, aux yeux, à la tête, au cœur.
    1)Ce film est un tube, un œsophage, un intestin. La boite s'appelle le Rectum, le viol dans sous sol est une sodomie, Monica Belucci vomit, ils sortent en métro sous terrain pour prendre un ascenseur, tout n'est qu'organe excréteur .
    2)Un fait divers horrible comme la vie.
    Mais (spoiler) la vie est un cycle (spoiler) et le montage du film antechronologique peut se voir comme une lueur d'espoir avec son final (spoiler) le temps détruit tout (spoiler) à lire a contrario.
    3) 5 etoiles pour le casting et la direction d'acteur, 5 étoiles pour la réalisation, le scénario et 3,5 étoiles pour le tout qui reste vain et insoutenable ; et pourtant, sans lieu commun, peut être une forme d'art, l'art n'est-il pas vain?
    jimbo01
    jimbo01

    4 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    e décide de visionner Irréversible ( typographié IЯЯƎVƎЯSIBLƎ ) de Gaspard Noé le sachant précédé d'innombrables avis et commentaires tant sulfureux que contradictoires Chef d'oeuvre pour certains, bouse absolue pour d'autres le film ne laisse en tout cas personne insensible et c'est déjà la marque indéniable d'un film pas vraiment commun , pas vraiment comme les autres.

    le titre fait de toute évidence référence a l'irreversibilité de nos actes car ils sont la plupart du temps irréparables

    1h et 40 minutes plus tard l'écran noir devant les yeux le film se termine et le choc est évident car le film est unique en son genre , de par sa chronologie deja (chaque scène est proposée de façon antéchronologique le film débute donc avec la fin de l'histoire et se termine avec le début) mais surtout par l'aspect sombre , intense , glauque.

    le film est clairement (volontairement ) dérangeant , certains le trouveront génial d'autres le qualifieront de malsain et nauséabond , d'autres enfin y verront un film prétentieux , mon avis est partagé , je reste divisé et n'arrive pas a savoir si le cinéma français tient la son 'requiem for a dream ' ou si on est devant une esbroufe cinématographique monumentale



    Esthétiquement le film se démarque de tout ce qu'on peut a pu voir a ce jour ,longs plans séquences filmés avec une indéniable maîtrise ; une caméra folle virevoltante comme totalement ivre ( a l'image des deux protagonistes masculins du film)

    Certes ; la caméra de Gaspard Noé ,survole, tourne ; elle épuise et donne le tournis et les cadrages acrobatiques du réalisateur laminent le cerveau mais l'ensemble est hypnotique , fascinant représentative du chaos absolu qui traverse ce film fou

    le trio de comédien Albert Dupontel en tête est excellent , Monica Belluci est magnifiquement filmée , Vincent Cassel est survolté les seconds rôles donnent le frisson et la description par gaspard Noé des bas -fonds sordides parisiens et de sa faune interlope est tout simplement effrayante

    La longue séquence du viol d' Alex ( Monica Belluci ) filmée en plan fixe et qui condamne le spectateur a assister comme un témoin impuissant au drame restera comme l'une des scènes -choc du cinéma français mais c'est surtout la scène du meurtre a l'extincteur dans la boite sado maso qui restera dans les annales

    De la violence gratuite oui certainement mais aussi des images qui donnent a réfléchir sur l'état de décomposition avancée de notre société ,sa violence ,sa noirceur implacable
    On pense parfois au maître Stanley Kubrick (clin d'oeil appuyé avec l'affiche de "2001 odyssée de l'espace" dans la chambre de Marcus et Alex) Comme dans 'Eyes wide Shut' l'utilisation des couleurs vives (le rouge du tunnel -le jaune baignant la chambre du couple) pour certaines séquences n'est certainement pas un hasard , enfin comment ne pas penser a folie orchestrée d' 'Orange mécanique '(on retrouve ici aussi Ludwig Van Beethoven)
    Irreversible est de toute évidence un film dur , éprouvant qui ne laissera personne indifférent ,du défenseur au détracteur , du dégout a l'admiration comme de l'amour a la haine il n' y a parfois qu'un (tout petit ) pas. Un film a part ; une oeuvre a part entière en tout cas.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 octobre 2012
    A part choquer, et montrer de façon réaliste des faits qui arrivent bien souvent dans l'ombre (les viols faites aux femmes ; femmes qui la plupart gardent ça sous silence par honte ou peur de jugement sans doute), je ne vois pas à quoi sert ce film honnêtement. Il y a de bonne idées, des idées novatrices comme ces plans virevoltants dans tous les sens (qui peuvent donner le vertige, je vous l'accorde) et la lumière/l'éclairage qui est bien utilisée. Toutefois on sent que les moyens n'étaient pas au rendez-vous ; la mise en scène est trop plate, les acteurs (je dis acteurs au lieu de personnages car j'ai l'impression qu'ils jouent leur propre rôle) ne font que blablaté, il ne se passe quasiment rien, à part dans la première partie où le rythme est plus intéressant Certaines voir la plupart des scènes sont longues et interminables ! Mais bon vu qu'il faut bien faire durer le film pendant 1h et demi, autant endormir le spectateur en lui montrant des choses inutiles, tant qu'à faire (la scène dans le métro est insipide).
    Monica Bellucci n'a jamais été aussi pathétique ; son corps est dévoilé sous toutes les coutures. A part faire la belle devant la caméra je ne vois pas à quoi elle sert dans le monde du cinéma (mais là n'est pas la question).
    JeffPage
    JeffPage

    34 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2012
    Avec IЯЯƎVƎЯSIBLƎ, Gaspar Noé signe un film dérangeant et violent qui brille par son originalité.
    Racontant la vengeance d'un marie après le viol de sa femme, le film explore la violence des personnages (particulièrement celui interprété par Vincent Cassel, incroyable et presque effrayant).
    L'une des particularité de ce film est sa narration antéchronologique (commence par la fin et fini par le début) qui permet d'avoir un point de vue totalement différent sur les evènements du film.
    Ce choix me faisait un peu peur et finalement la narration s’avère très maîtrisé notamment grâce au montage jouant sur les effets de caméra plutôt que sur des flash-back ou des fondus au noir.
    Ces mouvement de caméra sont assez étrange et donne parfois l'impression d’être un insecte se promenant dans les décors avec des rotation assez spéciale qui pour conséquence négative d’être parfois un peu... "gerbant" (à défaut de mots plus adaptés).
    Malgré tout ce film reste assez intéressant et nous montre une facette plus sombre du cinéma français, à l'opposé totale des comédies, la spécialité françaises.
    Ce film est néanmoins à réservé à un public averti.
    SmEuG
    SmEuG

    33 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2012
    Irréversible est arrivé ce matin dans ma boîte au lettre. Impatient, à force d'avoir entendu moult conversations et polémiques sur la "fameuse scène", je me suis empressé de glisser le DVD soigneusement dans mon lecteur et j'ai pris mon pied.

    Bon, le style de Noé a quelque chose d'agaçant parfois. Sa mise en scène planante de Enter The Void, me semble moins trouvé de justifications ici; la caméra se baladant comme une âme errante semble un peu vide de sens, uniquement là pour parfaire la forme, lui donné un style bien particulier personnel au cinéma de Noé. J'ai d'ailleurs eu du mal à rentrer dans le film au début, par la faute de la scène du Rectum qui tire en longueur et étouffe par son apparence confuse, abstraite et sombre.

    Cela dit, une fois le contexte posé, l'intelligence du film apparaît aux yeux du spectateur, notamment grâce à l'exploitation ingénieuse d'une "déchronologie" à la Memento, mais utilisée à des fins illustratives plutôt que ludiques. En effet, le film de Nolan avait tendance à faire du concept un jouet sophistiqué destiné à berner son utilisateur, plutôt que de le questionner sur la recherche de perspectives nouvelles, vouées à nous mettre face à l'impuissance de nos jugements, ces derniers se voyant sans cesse revu une fois que la prise de connaissance des événements passés a lieu.
    On ne peut que saluer au passage, le tour de force de Noé sur pratiquement chacune des scènes du film, auxquels il parvient à insuffler un réalisme et une fluidité naturelle (je ne parle pas des scènes trash), notamment grâce à une direction d'acteur particulièrement réussie.

    Toutefois, je ne voudrai pas trop m'attarder sur la critique du film, qui m'a plutôt plu dans l'ensemble, mais sur une idée que je voudrai développer concernant la discussion qu'entretiennent Dupontel et Bellucci dans le métro.
    Cette discussion, me semble-t-il renvoie directement à la scène de viol à laquelle nous avons pu assister quelques minutes auparavant.
    Comme je n'ai malheureusement pas trouver ce dialogue sur le net (seulement en anglais, sans aucune structure), je vais simplement sélectionner les phrases qui m'ont parues former l'essence de cette réflexion.
    spoiler: Pour résumer un peu, Dupontel est l'ancien amant de Bellucci, et celui-ci ne comprend pas pourquoi il n'a jamais réussi à la faire jouir. Finalement, Monica finit par lui expliquer. -You do it but you're not there. Your problem is you focus on your partner's pleasure. You have to let yourself go. You have to let loose and think only of yourself. - That's selfish. - No, it's much better. You think about the other's desire and you freeze. You know? Sometimes a woman's pleasure is the pleasure that the man feels. And if I feel that the guy isn't cuming, isn't also feeling pleasure... - lf I fucked like a rabbit, you'd've cum. Ces quelques bribes de conversation m'ont immédiatement fait penser au fameux "fantasme du viol" féminin qui a valu à Zemmour de se faire lyncher par toutes les féministes. Car dans le fonds, ce que décrit Bellucci, à savoir le secret pour faire jouir une femme, n'est-il pas exactement ce qui lui arrivera par la suite (ce à quoi nous avons déjà assisté donc)? Elle vante le caractère égoïste nécessaire d'un bon partenaire sexuel, sa faculté à faire l'amour comme un animal, à se laisser aller sans penser au plaisir de l'autre, et va jusqu'à dire que le plaisir de l'autre mène à son propre orgasme. Vu sous cet angle là, la scène du viol prend alors une toute autre dimension (peut-être encore plus glauque), puisque le violeur correspond exactement aux critères requis. Ce qui semblait être une souffrance ultime, se transforme soudainement en "l'Orgasme fantasmagorique" arrivé à son point culminant.

    Ce changement drastique de perspective représente tout à fait l'intelligence de Noé lorsqu'il construit son film à l'envers. Bon nombre de ressorts scénaristiques sont mis en scène de cette façon et créent ainsi toute la richesse du film.

    Bref, un excellent film.
    Manu711
    Manu711

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2012
    Allez, seconde énorme baffe dans ma face de la part de Noé avec Irréversible. Putain, je l’ai regardé ma montre pendant le film, ah ça oui. Mais pas pour la même raison que bien souvent. Là je la regardais pour savoir combien de temps il me restait pour profiter de cet incroyable moment de cinéma. Parce que oui, je ne voulais pas que ça s’arrête. J’adore les longs plans-séquences et bien là j’ai été sacrément servi puisque le film est construit non seulement de manière antéchronologique, mais qu’avec des plans-séquences, dont les plus longs doivent pas faire loin d’une double dizaine de minutes. Je dois dire que j’ai passé un moment rare en regardant ce film. D’une ce n’est pas fréquent de tomber sur une telle mise en scène, et de deux je suis vraiment rentré dedans à fond ce qui m’a permis d’énormément apprécier. La caméra qui voyage partout et librement, j’adore tellement ça. Je comprends que ça ne puisse pas plaire à certains, du fait de la violence de deux scènes en particulier qui ont d’ailleurs fait scandale à Cannes. C’est vrai qu’elles ne sont pas faciles à faire passer et il faut prendre un certain recul pour les digérer ; mais on est tellement pris dans le film que ce n’est pas évident. Et c’est ça que j’aime, quand le réalisateur arrive à faire de son spectateur une marionnette, le rendre mal à l’aise et désabusé. Noé a vraiment réussi son coup et on a à faire à un sacré artiste philosophe. « Le temps détruit tout », en effet, et de quelle manière. Les prestations de Dupontel, Cassel et Bellucci dans une moindre mesure sont toutes très réussies, et Dieu sait combien cela a du demander de la précision et de la rigueur dans leur travail. J’ai aussi beaucoup apprécié le caméo de Philippe Nahon au début du film qui fait la transition avec Seul contre Tous, précédent long-métrage du réalisateur né à Buenos Aires. Joli clin d’œil. Je terminerai donc avec cette citation de Noé qui résume son film à « émotionnellement, c’est une fin heureuse, rationnellement, non » qui me tenait à cœur et qui je trouve, montre le travail d’écriture impeccable qu’il a réalisé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 juin 2012
    Avec ce film, ce n'est plus une baffe qu'on prend, on se fait carrément tabassé l'esprit, notre esprit est violé par cette Pure et Dure Violence ! On commence ainsi le film par la fin de l'histoire, la façon dont Noé filme cette partie contribue au stress, à la désorientation et à la colère tel que doit le ressentir le personnage de Marcus (Vincent Cassel), on en est même frustré de ne pas pouvoir voir pleinement ce qui se passe. Puis la caméra se stabilise pour le meurtre au Rectum, qui n'est pas sans rappeler la scène de l'ascenseur de Drive où Noé avait aidé son ami Refn pour le réalisme. La structure du film m'amène à penser que c'est comme quand on se rappelle un évènement de notre vie, on se rappelle ensuite ce qui s'est passé avant l'évènement en question, et on se dit "qui aurait pu croire que cette belle journée se serait terminé comme ça, c'est tellement imprévisible...", Mourad a raison, on croit toujours que sa arrive aux autres, ce film est vraiment bluffant de réalisme, il nous oblige à voir la vérité en face, comme lorsqu'on assiste impuissant au viol d'Alex, l'impuissance qu'on ressent bien dans le plan fixe, qui dure tant qu'elle se fait violer, et tant qu'elle se fait tabasser. Bref, vous parsemer le tout d'une bonne BO, et vous obtenez ce film noir qui ma juste donner l'envie d'entrer dans le film pour torturer le violeur :) . Pour conclure, c'est pas le genre de film qu'on regarde pour se divertir, c'est bien du Noé, et je le déconseille aux âmes sensibles, puisque ce qui se passe dans le film, sa arrive tout les jours dans le monde, et Noé nous le montre et nous le fait ressentir le mieux qu'il le peut. Survoltant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 juin 2013
    Boudé, voire crucifié par un grand nombre de critiques et de spectateurs, Irréversible est à mon goût un film plein de peps et de talent. Rien qu'avec sa mise en scène déstructurée mais toujours logique, on sent qu'il y a là une maîtrise des effets sonores et visuels impressionante. En ce qui concerne spoiler: la scène de viol, je ne comprends pas que certains aient pu autant critiqué une performance de ce niveau. De par son réalisme, c'est certainement l'une des scènes de violence les plus authentiques que l'on puisse voir au cinéma. Est-ce bouleversant, écoeurant, frustrant, indignant ? Oui, mais à quoi s'attendre de la part d'une cinéaste et d'acteurs d'un tel standing ?

    Un film digne d'un cas d'école pour les cinéastes en herbe.
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