Avis sur Le Caporal Épinglé

Vingt-cinq ans après "La grande illusion", Jean Renoir reprend le thème de la libertè et tenait à l'utilisation du noir et blanc afin d'intègrer des images d'archives! Adaptè d'un rècit autobiographique de Jacques Perret, le film retrace les aventures tragi-comiques d'un groupe de prisonniers! Personnages ordinaires interprètès par Jean-Pierre Cassel, Claude Rich, Claude Brasseur et Jean Carmet, qui dècouvrent au travers de leurs èvasions successives la vraie valeur de l'amitiè, de la dignitè et de la libertè! "Le caporal èpinglè" traduit seulement des rèactions quotidiennes d'individus, plongès dans le creuset commun du dèsespoir! Un conte doux-amer et plaisant, une fable humoristique mais anxieuse, le tout filmè par un moraliste: Jean Renoir...et interprètè par des acteurs èpoustouflants, èvoluant entre la comèdie et le drame! Un excellent cru...

"Le Caporal Epinglé" est le dernier film du grand Jean Renoir. C'est en partie pour cette raison que l'on sent la fatigue et l'usure chez le cinéaste. En effet "Le Caporal Epinglé" n'est qu'une version resucée de son chef d'oeuvre "La Grande Illusion" c'est à dire des prisonniers cherchant à tous prix les moyens de s'évader. Il y a pas mal de longueurs et beaucoup trop de rebondissements. Le seul interèt du film est son casting composé de futurs grands noms du cinéma français : Jean-Pierre Cassel, Claude Rich, Jean Carmet, Claude Brasseur et j'en passe...

« Le caporal épinglé » est le dernier long métrage de Jean Renoir. Histoire d’amitié sur fond de liberté, le cinéaste fait preuve une fois de plus sa grande direction d’acteurs (ils ont tous parfaits) et un sens de la mise en scène qui ne se démontre plus. Mais en traitant de ces deux thèmes auxquels tout le monde adhère, le film, aussi bien fait soit-il, manque d’aspérité et se déroule agréablement, mais sans véritable passion, ni émotionnelle, ni intellectuelle. Et cela malgré deux dernières scènes remarquables : dans le champ avant la frontière (seul hommage à « La grande illusion ») et sur un pont de Paris. Et aussi, malgré un personnage, interprété par Claude Rich, qui nous entraine dans l’abstraction d’une liberté conceptualisée. Certains critiques à la saillie facile ont surnommé le film « la petite illusion ». Cette plaisanterie tombe totalement à plat car les analyses comportementales comme les thématiques n’ont aucun rapport, si ce n’est la guerre et ses prisonniers du même nom. Renoir à 68 ans réalise un film qui à l’âge de ses artères : beau, mais à l’énergie faiblarde.

Oscillant entre le drame et la comédie, "Le caporal épinglé" relate les mésaventures d'un caporal tentant tant bien que mal de s'évader d'un camp allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Le casting se compose de grands noms du cinéma français que l'on a toujours plaisir à revoir dans des films. Entre amitié et désir de survivre, Jean Renoir ne tombe pas dans les clichés habituels de surhommes mais aborde son histoire de manière sisous la direction de Jean Renoir, les personnages restent simples et vrais. Cela rend l'intrigue d'autant plus touchante. Pas d'éclairs de génie dans ce long métrage mais une belle aventure humaine à voir ou/et à revoir.

Quelques bons moments (On est quand même chez Jean Renoir), mais pas suffisamment pour faire du Caporal Épinglé, un bon film. L'ennui c'est qu'on pense constamment à La Grande Illusion, tout en étant très loin.

Deux éléments ressortent de la vision du Caporal Epinglé, le tout dernier film de Jean Renoir. D’abord son casting, avec un large panel de seconds couteaux presqu’inconnus à l’époque, mais qui plus tard, se feront tous un nom au cinéma. A savoir, excusez du peu, Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich, Jean Carmet, Mario David et Guy Bedos. Ensuite pour Renoir, une dualité évidente avec son plus grand film, La Grande Illusion. Dualité toutefois relative, car la guerre évoquée est cette fois la seconde, et par ailleurs, les militaires ne sont plus de nobles chevaliers, mais de jeunes gens du peuple. Basé sur l’esprit de camaraderie régnant au sein des stalags durant la guerre, le film nous montre un point essentiel et positif de l’emprisonnement : l’asbence de toute différence sociale. Mais l’envie d’évasion reste présente, avec Cassel en tête. Quant au maître, Renoir, on sent la fin de carrière proche pour lui, à 67 ans, dont la finesse et le sens du détail ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient – par exemple, on distingue à plusieurs reprises des voitures des sixites dans le décor ! Mais le plaisir de retrouver les gueules de l’époque se suffit à lui-même. Un très bon film de guerre, authentique (l’histoire fut vécue par l’écrivain, Jacques Perret), et comme tant d’autres, injustement oublié des télévisions.

Pour son avant-dernier film, Jean Renoir a repris le même canevas que son chef d'oeuvre "La Grande Illusion". Et il faut reconnaître que l'ensemble est loin d'atteindre la force de son ainé. Déjà, les acteurs Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich sont loin de valoir Jean Gabin, Marcel Dalio et Pierre Fresnay même s'ils sont très bons en particulier le premier. Et puis les idées humanistes et fraternels (c'est triste à dire mais c'est vrai!) sont beaucoup moins convaincantes dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale que dans celui de la Première. La fin un peu similaire est loin d'être aussi mémorable. Pourtant "Le Caporal épinglé" est une oeuvre hautement honorable qui arrive à se faire vraiment prenant en particulier lors des tentatives d'évasion du personnage principal. La mise en scène quand à elle sans être extraordinaire arrive à être plus que correcte. Il faut prendre cette oeuvre tardive comme un ersatz tout ce qui a de recommandable de "La Grande Illusion" mais cette fois dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale.

Le film s'ouvre sur un montage d'images documentaires de la Seconde Guerre mondiale. Le Caporal Épinglé offre une belle interaction entre les thèmes de La Grande Illusion et des philosophies plus personnelles concernant la condition de la race humaine. Le drame se déroule à un rythme relativement lent et les représentations sont pleines d'émotion. D'autres séquences documentaires comportent une voix off en français mais du point de vue des nazis. Il comporte un élément un système stylistique plus psychologique grâce à l'intégration des thèmes de la coercition et de la résistance. Il s'intéresse davantage à l'individualisme que La Grande Illusion qui s'intéressait elle à la dynamique de groupe. Ceci est souligné par l'inquiétude compulsive et obsessionnelle qu'un personnage montre pour la sécurité de ses vaches indépendamment de ce qui se passe sur le moment. L'histoire ne suit pas les multiples personnages mais suit plutôt leur progression avec le caporal à intervalles réguliers. Il devient un personnage de passage dans leur vie donc insaisissable. Il y a une coupure à cet égard et une répétition de la structure du récit qui souligne cette coupure...

Beau film, un peu en retrait des chefs-d’œuvre de Jean Renoir, qu’il a eu le bon goût de traiter en noir et blanc. Une mise en scène et une photographie maîtrisées et un casting de futures gloires du cinéma français. Un vrai plaisir dans cette tragi-comédie moraliste que certains ont comparée hâtivement et malencontreusement à « La grande illusion » alors que rien n’est identique. Ici c’est l’égalité sociale entre divers horizons et l’amitié naturelle qui se créent en toute simplicité dans ces situations éprouvantes. Certains se soumettent, d’autres, sans illusions pour autant, se rebellent, refusent le renoncement et gagnent durement leur liberté.

Adapté du roman de Jacques Perret, cet avant-dernier film de Renoir est une sorte de pendant léger à La grande illusion. On retrouve les thématiques de la vie en camp de prisonnier, de l’évasion, de l’amitié par-delà les classes sociales, rendue possible par la guerre. Mais le ton est ici d’une grande légèreté, que vient souligner le jeu de Jean-Pierre Cassel et de Claude Rich. C’est donc une œuvre sympathique, avec de belles fulgurances (la romance avec la jeune allemande, la mort de Ballochet, filmée dans un hors-champ ultra-prenant).