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Alasky
287 abonnés
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1,5
Publiée le 22 mars 2018
Un film qui vieillit mal malheureusement, et l'histoire d'amour peinte n'est pas trop crédible, malgré la bonne performance de Katharine Hepburn. Un film qui se veut ultra romanesque mais qui en fait est creux et fade. L'unique intérêt de l'oeuvre réside selon moi dans la beauté des décors de la belle ville de Venise.
Jane Hudson alias Katharine Hepburn traîne sa solitude de célibataire à Venise. Elle filme tout ce qu'elle voit dans ces vacances comme pour se donner une contenance ou pour avoir des souvenirs à montrer à son retour. Elle fait un peu pitié quand elle voit des couples se promener alors qu'elle est seule à une terrasse de café. En réalité, elle aimerait rencontrer l'amour même si elle aime son indépendance. Quand un antiquaire vénitien lui fait la cour, elle espère vivre quelque chose d'intense. Cette intrigue n'a rien de très originale et ne doit sa notoriété qu'à la présence de l'actrice britannique.
Summertime fait défiler les cartes postales italiennes sans jamais en dire quoi que ce soit, si bien que les blessures intérieures du personnage principal, disséminées entre deux séquences touristiques, n’influencent ni la marche du récit ni la mise en scène, happée par le monumental et le pittoresque. La musique, pompière, écrase l’ensemble sous des thèmes dépourvus de charme et de légèreté. L’amitié entre une Américaine et un jeune orphelin vénitien, qui vit pieds nus, vend des cartes postales peu catholiques, fume et dort dans une gondole, rejoue le cliché du dévoiement sanitaire et moral de certains pays européens entretenu par l’Oncle Sam ; et le paradoxe tient alors à cet illusionnisme général qui exacerbe une certaine idée de la misère, typique elle aussi, en rectifiant l’indécent de sorte à assurer la vraisemblance auprès du public, alors même que la comédienne Katharine Hepburn a contracté une conjonctivite chronique en tombant dans l’eau du canal, préalablement filtrée par l’équipe du film ! L’hypocrisie de Summertime va jusqu’à faire tenir une caméra portative à son personnage, Jane Hudson, qui ferait basculer le long métrage du côté du documentaire si seulement chaque plan capté par David Lean n’était préalablement agencé, trafiqué, transformé. La lourdeur des mouvements de caméra s’avère aussi contradictoire, incompatible avec une telle démarche, occasionnant des séquences fluides dont la plus belle reste la marche à contre-courant de la foule en direction de la place Saint-Marc. Un réel savoir-faire, donc, mais à quoi bon ?
Il y a quelques plaisirs à regarder cette romance sentimentale, tout d’abord pour ses belles images de Venise, … même si le cinéaste ne respecte pas complètement la ville en faisant s’ébahir Jane devant la Salute alors qu’elle navigue ailleurs (sur le rio novo), fait succéder des plans de trajet sur le grand canal en sens inverse, ou attribue à la « pensione » des vues extérieures incompatibles. Il y a aussi quelques moments réussis, comme le malentendu relatif à la chaise « occupée » à San Marco ou le symbole du gardénia tombé dans le canal. On se laisse donc aller à suivre une histoire simple et sans consistance, l’émotion n’affleurant que peu et la psychologie des personnages restant bien sommaire, en passant sur quelques incohérences (dans quelle langue Jane et le gamin Mauro peuvent-ils bien communiquer, puisque c’est la difficulté rencontrée par l’héroïne tout au long du film ?). David Lean avait fait infiniment mieux dans le « genre », avec « Brève rencontre ».
Le problème d’un classique d’antan ? C’est que plus lisse, tu meurs ! Un bon classique bien mené avec les techniques et les acteurs de l’époque d’hier je peux comprendre le bien que ça a pu faire dans les années 1950. Seulement la réalité c’est qu’avec le temps qui passe et les techniques qui évoluent, voir ce film c’est devoir supporter des techniques de narration archaïques pour finalement avoir dans les mains une histoire des plus banales et un film en fin de compte bien anecdotique pour un cinéphile contemporain.
Intéressant pour les images de Venise en 1955, le reste étant assez lourd et anecdotique. Les actrices-acteurs sont présent mais ailleurs, la faute au dialogues et scénario peut-être... Katharine Hepburn n'est pas au mieux de sa forme dans ce film et Rossano Brazzi en fait des tonnes dans son rôle de latin lover.....
Chez David Lean, les courtes romances se nouent et se dénouent dans une gare, où le train prêt à partir laisse filer l'amour. Dans Summertime, le bonheur est à deux doigts d'être atteint, mais ce sont deux doigts de trop, deux doigts qui laissent filer la fleur à la dérive. Venise éclatante n'est pas encore la Venise de Visconti, mais celle de Lean aux lumières du crépuscule en été est elle aussi charmante et mélancolique. Katharine Hepburn, célibataire de plus de quarante ans souhaitait y passer de tranquilles vacances, sans savoir que son séjour allait la troubler à jamais. Embarrassée de la présence des hommes, elle succombe cependant à un antiquaire vénitien, incarné par Rossano Brazzi. Leur rencontre sera difficile et tumultueuse, lente à démarrer, mais Lean sait s'y bien arranger les choses, qu'une fois ensemble, le magnétisme, sans être rompu, opère dans un sens inverse, et le départ est dès lors inévitable. Summertime n'est pas le plus intéressant des films de David Lean, il est même le plus discret à côté des fresques colossales qui vont suivre, mais il dévoile le regard romantique d'un grand cinéaste sur la Sérénissime, Venise.
Avant de se lancer dans des superproductions d’envergure, le cinéaste britannique David Lean s’est octroyé une pause récréative en tournant cette romance bien peu attirante qui ressemble davantage à un roman à l’eau de rose qu’à une œuvre cinématographique sérieuse. Dépourvu du moindre script, le réalisateur traîne sa caméra indolente dans les rues typiques de Venise et suit les pas de Katharine Hepburn qui n’a rien d’autre à jouer que la lassitude liée à sa solitude. Le couple qu’elle forme avec Rossano Brazzi n’est aucunement crédible et ne parvient jamais à s’extraire du cliché le plus éculé. Bref, on s’ennuie ferme, bien déçu de ne pas retrouver le charme d’une œuvre comme Vacances romaines auquel le titre français fait inévitablement songer.
Les paysages sont magnifiques, l'histoire est développée de façon basique. Pas de surprise mais ce qui suffisait à l'époque est un peu fade aujourd'hui ! On est très passif devant le scénario de cette femme tombant amoureuse d'un local puis apprenant avec déception qu'il est marié et père de famille ! 2,5/5
Belle romance qui permet de revoir Venise avec ses beaux monuments mais aussi derrière son décors de ruelles et canaux des quartiers pauvres. Et puis il y a un petit poulbot qui est craquant. Enfin le bel Italien qui séduit la belle Américaine. Tout ce qu'il faut pour rêver notre prochain retour.
On cherche l'intrigue... mais y a t'il même un scénario? A part Venise le film se résume aux promenades de Katherine Hepburn le long de magasins de chaussures. Affligeant, ennuyeux, prévisible jusqu'au moindre détail. A éviter à tous prix.
Ce film me fait penser à "African Queen" de John Huston de 1951. On y retrouve une Katharine Hepburn jouant le rôle d'une vieille fille un peu coincée qui s'ouvre pour la première fois de sa vie à l'amour. Dans ce film de David Lean, le cadre n'est pas l'Afrique mais la charmante ville de Venise, cadre idéal pour tomber amoureux. Je trouve que le réalisateur a bien su montrer l'abondon progressif des derniers préjugés de la vieille fille qui finira par devenir femme avant la fin des vacances.
Vacances à Venise où la rencontre entre l'un des plus grands cinéaste, l'une des plus belles actrices et l'une des plus belles villes du monde. Un film intéressant qui marque une transition dans la filmographie de David Lean. On retrouve de nombreux éléments clés des réalisations de David Lean dont l'utilisation des trains et ces portraits ou études des personnages. Toutefois il aurait été intéressant ici que le réalisateur aille au-delà du grand canal et des images d'Epinale de la Sérénissime. On ne sait comment se placer dans ce film qui oscille entre plusieurs genres et qui frôle parfois le cliché, la légèreté et la superficialité. Cette histoire d'amour entre les deux personnages est-elle même très différente des autres films de David Lean et l'on est loin de Docteur Jivago, de la Fille de Ryan ou de Brève rencontre. On peut alors regretter un léger manque de profondeur, d'intensité et de tragique dans cette histoire. La volonté du réalisateur de ne pas utiliser le cinémascope pour pouvoir centrer la caméra sur les personnages semble empêcher d'utiliser au mieux les décors de Venise et de tomber dans l'image de carte postale. La photographie est elle même intéressante et nous permet parfois de voir la ville à travers les yeux de Jane. Un film superbe, qui, s'il n’atteint pas le regard sur la Sérénissime d'un cinéaste comme Visconti, est porté par le charme de Katherine Hepburn. Un film à voir!!
Katherine Hepburn, solaire comme de coutume, illumine cette histoire somme toute un peu ennuyeuse. La réalisation académique très sage ne fait rien pour donner du relief à un scenario qui cherche à décrire la solitude amoureuse chronique. La solitude certes, mais celle d'une bourgeoise, une quadragénaire qui ne semble pas savoir comment nourrir sa vie autrement que de rêves romantiques. Venise en arrière-plan donne un charme supplémentaire à l'histoire, sans toutefois la réhausser suffisamment pour rendre le film plus intéressant que cela.