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    Domestic Violence
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    4,0
    Publiée le 26 mai 2021
    A l’image de ce qu’il avait déjà fait avec Law and Order (1969), Frederick Wiseman suit ici un équipage de la police de Tampa (en Floride aux États-Unis) lorsqu’elle répond aux appels de victimes. Caméra au poing, il filme les forces de l’ordre chez les particuliers qui tentent de venir en aide ou de raisonner les individus qu’ils ont face à eux. Mais cette séquence ne concerne qu’une infime partie du long-métrage (qui dure plus de 3h), à savoir uniquement le plan d’ouverture et de clôture.

    Tout le reste du film, le documentariste posera sa caméra au sein de "The Spring" à Tampa, un centre d’aide aux victimes de violences dites « domestiques », à savoir aussi bien les violences conjugales que familiales. Il s’agit du principal refuge de la ville qui vient en aide aux femmes et mères de famille, elles et leurs enfants se retrouvent prises en charge en attendant un jugement et/ou un relogement. Ils leur arrivent d’accueillir des hommes (eux-aussi, victimes de violences conjugales) mais cela reste rare (une quinzaine de personne par an).

    Au sein du refuge, les femmes peuvent y trouver non seulement un refuge mais aussi un foyer, une écoute, de l’aide, des soins et mêmes des cours pour que leurs enfants ne soient pas déscolarisés. Bien évidemment, arrivé au centre, un long travail d’écoute & d’échange commence, aussi bien pour les adultes que pour les enfants. On voit ces derniers face à un psychologue tenter de mettre des mots sur leurs traumas par le biais de dessins qu’ils analysent tous ensemble avec d’autres enfants. Les femmes et mères de famille quant à elles, peuvent assister à des thérapies de groupe, ce qui leur permettent d’échanger et de se rendre compte qu’elles ne sont pas seules à avoir vécus le même calvaire (puisqu’à chaque fois, c’est toujours le même schéma qui s’opère entre le mari/petit copain pervers narcissique et l’épouse/copine prise au piège). Un calvaire où humiliations, insultes et violences peuvent parfois virer au viol voir au meurtre.

    On assiste à d’innombrables cas de violences aussi bien physiques, verbales que sexuelles, adultes comme enfants, tous doivent faire face à ce qu’ils ont vécus (voir survécus), mettre les mots dessus et tenter de se reconstruire. La plupart des témoignages sont édifiants, glaçants voir même sidérants de voir la brutalité à laquelle elles ont dû faire face (on y voit même une femme la joue tailladée et couverte de sang). On y apprend aussi qu’un tiers des femmes battues le sont pendant leur grossesse, occasionnant des malformations chez les nouveau-nés.

    Un documentaire choc et nécessaire, qui donne la parole à ces femmes battues et rabaissées par des hommes lâches et pitoyables. Une reconstruction lente et difficile s’offre à elles et vient prouver s’il ne le fallait, l’utilité et la nécessité de ce type de foyer. A noter enfin que Wiseman ne s’arrêtera pas en si bon chemin et qu’il poursuivra son travail avec Domestic Violence 2 (2002) où cette fois-ci, il est allé filmer le travail des tribunaux.

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