A l’origine une série animée puis un manga (c’est d’ailleurs un des seuls cas connus, dans ce domaine, où le format télé a précèdé le format papier), Patlabor reste, aussi bien sur le fond que sur la forme, une référence incontournable en terme d’OAV. Mais, le film qu’a tiré Mamoru Oshii de la série de la Toei animation est également précurseur de son propre travail. On retrouve en effet les prémisses de la réflexion sur l’intelligence artificielle qui sera au centre de Ghost in the Shell, ainsi qu’un design de mechas qui sera un modèle pour de nombreux mangaka (notamment Hideaki Anno dans Evangelion). Evidemment toute cette imagerie ayant déjà été réutilisée, et les graphismes n’étant pas très perfectionnés, le film peut sembler avoir pris un petit coup de vieux. Le scénario, dont l’intrigue prend l’allure d’un thriller politique utilisant des références religieuses, tout en se voulant d’une légèreté qui puisse plaire au jeune public et en accumulant des scènes bavardes qui pèsent sur le rythme global, est en cela assez maladroit mais reste diablement ensorcelant.
Monde futuriste ... ce Tokyo du futur mis en animation de la BD est très réussi, la technologie est essentielle. C est réussi comme adaptation mais en retrait par rapport à des ghost in the Shell ou Akira.
« Patlabor » est un bon film, mais il ne vous laissera pas un souvenir impérissable. Dans un contexte de course vers l’armement, des robots géants montrent des signes inquiétants de dysfonctionnements, des officiers mènent une enquête pour trouver les responsables. Encore un film nippon sur les Mecha. Pour les fans du genre, « Patlabor » est du pain bénit, car parfaitement réalisé, tant dans l’animation que dans le récit, mais pour les spectateurs lambda, dont je fais partie, souhaitant simplement passer un bon moment devant un film d’animation, il aura tendance à nous ennuyer et à nous perdre sous ses interminables descriptions et explications, tant techniques que narratives. Une œuvre un peu trop « prise de tête », que je qualifierais donc de « tout juste passable ».