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    Satyricon
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    Vareche
    Vareche

    35 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2023
    Que reste t'il de Pétrone dans le film de Fellini ? Si ce dernier évacue un peu facilement la réthorique subtile du livre (le procés de l'éloquence, les longues poésies de Trimalcion ou les oraisons funèbres, les ruses auprès des Crotoniates) ou des histoires complétes (les soldats garous, les amours avec Circé, les combats contre Lichas et Tryphène, les aventures d'Eumolpe...) il en ajoute (le meurtre de César, les galères, le minotaure, le couple de tribuns et leur maison ), pour mieux donner à son projet l'image d'un songe, le picaresque est ici le portrait d'un empire du fantasme, d'un terrritoire ou jeu mécanique et phrasé animal cohabite en chaque homme, librement. Quoi d'étonnant si on commence au coeur de Rome pour finir vers les îles turques, profiter d'une croisière qui navigue d'un point à un autre d'un Empire dont on a jamais fabriquer autre chose qu'une image dévitalisé. Bien que Fellini range Giton sur le banc de touche pour mieux hétérosexualisé ses personnages principaux, c'est bien un principe de vitalisation d'un imaginaire historique affecté, que Fellini en grand prêtre du cinéma virile, se charge de mettre en branle, plus qu'une adaptation de l'oeuvre de Pétrone... Fini les toges insipides, les soldats en jupettes et les armées d'acteurs américains qui singent l'Antique, il faut retrouver urgemment une vérité. Elle est sexuelle, colorée, boufonne et cruelle. Peu de films de Fellini vont systématiser le jeu clownesque avec autant d'achernement. C'est un véritable procés esthétique, non contre le péplum, mais contre le film historique. Les décors sont systématiquement stylisés dans une épure dorienne absolument renversante (merci Danilo Donati), Nino Rota s'appuie sur des sons simples multi ethniques, peu structurés + une guitare éléctrique, plus le film avance plus son esthétique est cosmopolite et presque evanescente (l'importance donnée aux sols et aux espaces naturels dans la seconde partie, manifeste lorsqu'on s'éloigne de Rome, du goût de Fellini pour la géométrie orientale), les acteurs professionnels et amateurs fusionnent, l'histoire du film respecte les nombreuses incohérences du livre, en étant sans véritable colonne vertébrale. Si Pétrone pastiche et s'amuse des grandes oeuvres de son temps, Fellini lui semble cracher sa colère sur le cinéma historique,tout entier coloniser par le présent, et nous force à croire à cette humanité du rêve et du différent, plutôt qu'à celle sur laquelle nous projetons un semblable, une reconnaissance facile. Pour conclure on pourrait dire que Felllini a réaliser le seul film réaliste sur l'antiquité romaine, s’intéressant bien plus à créer un univers véritable, qu'a reconstituer un passé fantasmé par la recherche historique dédiée au cinéma.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    8 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2020
    Excentrique, excessif, ce film de deux heures passe l'air de rien, tellement l'univers proposé est fascinant, et tellement l'image, les couleurs, le cadrage felliniens sont incroyables.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    96 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    La sceneggiatura demente : un joli nom à l’acronyme accrocheur qu’on pourrait dédier à la période où Fellini s’éloigne de Fellini. On pourrait voir le verre à moitié plein & dire qu’il s’approche d’autre chose, mais ses illusions sont plutôt des désillusions.

    Entre art absurde & art brut, le Satyricon de Fellini ne cherche même plus à se déguiser : il se vautre dans le kitsch & jette tout aux lions hasardeux d’une écriture automatique à laquelle il faut reconnaître que tous les honneurs sont faits, qu’il s’agisse de décors ou de costumes. Le coûteux étalage de ce démodé grotesque donne à l’œuvre la saveur d’une inspiration pour toute une génération des grands classiques ayant le plus mal vieilli : on y trouve la graine d’une humeur lourde, impénétrable & désireuse de ne plus rien laisser de tangible ou de rassurant dans les mains du spectateur qui engendrera des films tels que Zardoz, Conan le Barbare, Brazil &, pourquoi pas, Stalker.

    La déconstruction de la cohérence pouvait donner naissance, chez ce réalisateur dont la réputation d’innovateur n’était plus à faire, à un éclaboussement grandiose justifiant de le voir comme l’amorçage de ces chefs-d’œuvres & pépites de créativité maladive, mais le résultat donne plutôt l’impression qu’il a définitivement oublié ce qu’il veut dire au juste. L’initiation à une rêverie étrange ne suffit pas à justifier la post-synchronisation affreuse & des parodies de combats restitués, guère dignes d’un homme qui a remis un jour en cause le rôle de l’artiste quand il est célèbre. Est-il encore artiste lui-même ? Non, je vais trop loin : nombre des détails que je perçois comme des défauts ont en réalité été placés là sciemment par Fellini, comme c’est le cas d’une post-synchronisation décalée à dessein. Il a peut-être toujours été distrait mais ce n’est pas parce que Satyricon m’a insupporté que le regista a purement perdu la tête.

    Lassé peut-être d’avoir longtemps glissé la Rome antique décadente sous une représentation naturaliste de l’Italie contemporaine, il a voulu faire ici l’inverse & créer une farce burlesque à partir du monde gréco-romain. Il parvient à en faire un terreau surnaturel aux contrastes fabuleux, capable de se substituer, pour quelques heures, à la culture occidentale de ses racines, & l’on se met à songer à cette mythologie gémissante comme si elle pouvait réellement se faire le socle de deux millénaires d’Histoire à venir sur tout un continent. Mais c’est une cosmogonie morbide, théâtrale à outrance, où se mettent à errer les amalgames.

    Satyricon était sa proposition pour un remplissage onirique des lacunes dans les textes de Pétrone, toutefois c’est dans son œuvre à lui que je n’arrive pas à boucher les trous. J’ai eu le sentiment de voir une suite à Orphée qu’on aurait oublié de remplir au-delà des apparences & des symboles. Pas pour moi ; pas pour tout de suite. Peut-être dans quelques années l’adorerai-je.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    166 abonnés 2 431 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juin 2019
    Satyricon est un film de Fellini peu convaincant.
    Comme beaucoup de films de Fellini (pas tous), il est très long et les tentatives de réflexions métaphysiques sont souvent ratées (elles donnent surtout l'impression de dialogues en apparence philosophiques mais qui en réalité ne veulent rien dire).
    Le point positif du film relève des aspects techniques (décors et maquillages).
    Les décors sont extrêmement chiadés, c'est ce qui frappe le plus. Cette ambiance de purgatoire aux relents de Rome antique est très réussie.
    Les faciès, physiques et maquillages très marqués, très exagérés de cette multitude de personnages nous conforte dans cette ambiance foutraque, pour ne pas dire grotesque , digne d'un tableau de Bosch.
    Malheureusement, difficile de saisir quoi que ce soit à l'intrigue qui n'a ni queue ni tête. C'est à ce demander s'il y a véritable un fil conducteur derrière tout ça ou si c'est juste Fellini qui a suivi son inspiration pour nous présenter son bestiaire. La deuxième moitié du film d'ailleurs se focalise sur une intrigue décousue où une scène chasse l'autre, sans logique pour lier le tout.
    Il n'y a clairement rien à comprendre de ce film si ce n'est une certaine folie, une véritable dépravation sexuelle et une indéniable monstruosité inhérente aux hommes (à mon avis, cela ne mériterait un film ennuyeux de deux heures).
    Le film est très beau mais complètement incompréhensible.
    Mysterfool
    Mysterfool

    10 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2018
    Qui mieux pour filmer la décadence d’un empire que Fellini, quand il s’agit de l’empire romain et que le Monsieur est italien et génie du cinéma ?

    Il sait mêler la beauté, le funeste et le sordide pour un cocktail décapant.
    Il y a prescription mais à l'époque le tableau de ces deux beaux jeunes hommes et de leur giton a suscité en moi des émois que je n'aurais pas avoué à ma mère.

    Et qui mieux que mon regretté Jean-Louis Bory pour émettre une critique à la hauteur de ce chef-d’œuvre :

    « C'est un délire grandiose. Et d'une beauté plastique à vous couper le souffle. Une succession de plans dont on voudrait suspendre à chaque instant le flot, le temps d'admirer à loisir — et d'identifier — la référence implicite à tel ou tel peintre. […] Ce film est un film de peintre. Fellini-Satyricon donne l'impression d'un somptueux musée non plus imaginaire mais animé d'un mouvement à la fois ample comme celui d'un fleuve, et tourmenté comme si ce fleuve était coupé de rapides et de gouffres où tourbillonner. »
    — Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 15 décembre 1969.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2018
    Libre adaptation du Satyricon, attribué à Pétrone et considéré comme l'un des premiers romans de l'histoire mondiale, ce long-métrage consiste en une succession de tableaux baroques et foisonnants dans le plus pur style fellinien. Complexe de prime abord, le film dresse un panorama de l'Empire romain décadent, où s'enchevêtrent de multiples histoires aux tenants et aboutissants plus ou moins faciles à appréhender, où la sexualité est omniprésente et où la poésie se mêle à l'érotisme et la violence. L'image, signée Giuseppe Rotunno est absolument superbe.
    Benjamin A
    Benjamin A

    660 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Quelques œuvres sont assez difficiles à appréhender, on se demande ce qu'a voulu mettre en scène l'auteur, ce qu'il avait réellement derrière la tête lorsqu'il a décidé de filmer cela et donc, trouver un point qui nous permettrait d'aborder l'oeuvre en question d'une bonne manière, si cela est possible.

    Satyricon fait clairement partie de ceux-là où finalement j'ai eu l'impression que durant un peu plus de deux heures, Fellini ne dépassait jamais le point de départ, à savoir que la décadence humaine est intemporelle à l'image de celle romaine. Que veut-il dire ? Évoquer la néfaste nature humaine ? Montrer que l'homme se plaît dans le luxe et lorsqu'il libère ses instincts les plus primaires, le renvoyant donc au stade animal ? Ça, je ne le sais pas vraiment et c'est de là, notamment, que vient la subjectivité d'une oeuvre et pourquoi je considère que l'objectivité pour l'art n'existe pas, tant il existe plusieurs points de vue possible pour une même oeuvre.

    Si j'y ai bien vu une vision néfaste et primitive de la nature humaine, Fellini ne m'apprend pas grand-chose et je n'ai pas trouvé de pistes de réflexions dans Satyricon. Le cinéaste italien, que j'ai admiré lorsqu'il mettait en scène La Dolce Vita ou Huit et demi, m'a donné l'impression de tourner en rond, de filmer la débauche romaine où se mêleront l'amour, l'art, la barbarie, le sexe ou encore la liberté, durant deux heures, avec une succession de scènes à cet effet et sans aucun fil conducteur, ni structure narrative. De plus, et c'est là aussi que le bât blesse, je n'ai pas ressenti une quelconque atmosphère, une ambiance qui m'aurait permis de rester au cœur du film et d'être imprégné de cette vision et finalement, il m'a plutôt laissé indifférent et même ennuyé. "C'est un film de science-fiction sur le passé" disait-il mais où est le fantastique, la poésie et la science-fiction ? Si tout cela était présent, ça m'a échappé.

    Pourtant il n'est pas difficile d'admirer le travail esthétique du cinéaste, si le film est, à mes yeux, vide, il n'en est pas moins très beau et techniquement brillant, notamment pour filmer la décadence, avec même une certaine science du détail dans les cadres, et de nombreux symboles. Quelques séquences rehaussent l'intérêt, à l'image de celle du couple suicidaire mais ça reste bien trop insuffisant malgré un Fellini à l'imagination débordante dans les décors et costumes. C'est vraiment dommage car la vision, fantasmée ou non, du Rome antique reste toujours fascinante, que ce soit par sa richesse, culture, civilisation ou architecture.

    Si Federico Fellini a déjà su m'emporter dans son univers, ce n'est pas le cas ici où il se
    contente de filmer la débauche romaine sans atmosphère particulière, ni structure narrative et avec un certain ennui malgré un brillant travail esthétique et technique.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 juillet 2016
    Un film très étrange, loin des peplums habituels. Les décors de Donati sont très graphiques. Certains passages semblent sombrer dans une folie totale, et suivre le film jusqu'à la fin n'est pas si évident que cela. J'ai trouvé quelques longueurs et lourdeurs. Les passages érotiques et de torture semblent préfigurer le "Caligula" de Tinto Brass.
    Quoi penser de ce film, en définitive ? N'est-ce pas plutôt une pièce de théâtre ?
    alouet29
    alouet29

    69 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 juin 2016
    Excès, démesure, outrance, .. c'est vrai, mais est-ce suffisant pour en faire un film ? Pour ma part, j'ai trouvé le film faussement intello, ennuyeux, sans trame, sans énergie et incompréhensible.
    nanarophile
    nanarophile

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2015
    L'ultime chef-d'oeuvre du maître italien. Un film déconcertant au début mais qui est absolument addictif, et même si l'absence de trame narrative peut déconcerter au début on ne peut que se laisser imprégner par l'ambiance et surtout par la qualité des décors grandioses et mégalos. Fellini ne retrouvera par la suite jamais cette patte à la fois fantasmagorique et réaliste des débuts mais ça reste un film inclassable et à (re)voir absolument
    Santu2b
    Santu2b

    221 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 octobre 2014
    Désolé, mais Fellini ou pas, ce film est une purge. À la toute fin des années 1960, le maestro italien revisitait Pétrone et la Rome antique, réalisant par la même l'un de ses films les plus connus "Satyricon". Et l'on se surprend même à constater que le maître a pu se laisser aller à la facilité. La première demi-heure frise déjà la pantalonnade, où entre empereur, danseuses et poètes grassouillets s'ouvre en réalité le signe majeur sous lequel sera placé le film : la lourdeur. Les deux tiers restant ne sont guère plus réjouissants, la farce infantile laissant désormais la place à la somnolence. Entre les deux, très franchement, on ne saurait que choisir ! Alors on ne tarit pas d'éloges sur le visuel certes soigné mais au service de quoi au final ? D'un ensemble complètement désincarné, dont l'unique leitmotiv consiste à faire défiler toute une série de protagonistes déjantés, afin de savoir qui effectuera la grimace la plus ridicule. Sans queue ni tête, "Satyricon" ressemble en effet davantage à un agrégat d'images plutôt qu'à un panel artistique véritablement maîtrisé. Mentant de surcroît sur la marchandise, Fellini n'organise au fond qu'une fausse orgie cinématographique dont l'avalage ne produit absolument aucun effet si ce n'est celui de nous écoeurer. Assommant d'ennui et de prétention.
     Kurosawa
    Kurosawa

    525 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 septembre 2014
    Le "Satyricon" de Fellini n'est qu'une succession de scènes creuses, uniquement destinées à l'ennui le plus total. Le pire ne réside pas dans le fait que les personnages n'aient aucun intérêt, mais qu'on ne comprenne absolument rien à leurs objectifs et à leurs relations. Et pour ce qui est de l'aspect visuel (il faut bien se raccrocher à quelque chose), il surprend parfois, mais laisse le plus souvent de marbre. Les scènes d'orgies, qui illustrent l'explosion de baroque fellinien, sont d'ailleurs d'une laideur redoutable. Quelques plans stimulants noyés au milieu d'une histoire dont on se fout éperdument, le tout étalé sur deux heures: c'est long !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 mars 2014
    Ce film c’est l’homme libre au sens premier du thermes.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    64 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 février 2014
    Pfff la déception est très grande, et encore ce n'est rien de le dire. Ce film est sorti à la même époque que 2001 L'Odyssée de l'Espace mais l'écart entre deux est immense : autant j'ai adoré 2001 autant j'ai détesté Satyricon. Pourquoi ? Parce que je me suis emmerdé, mais emmerdé à un point inimaginable que je ne pensais pas que ça pouvait être possible ! Dans ce film il n'y a rien, juste une succession de scènes qui sont peu ou plus souvent pas du tout reliées entre elles, où des gens errent sans but et dans un charivari indescriptible. Pardonnez-moi, mais pour moi ce n'est pas du cinéma ça. Alors d'accord, l'esthétique est de mise, et ce charivari visuel a quelque chose de fascinant, mais pour moi ça s'arrête là. Je suis désolé, mais pour moi ce n'est pas suffisant. Une très grosse déception.
    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2014
    L'essence de l’œuvre de Pétrone est magnifiquement reproduit par Fellini. D'une mise-en-scène et d'une photographie complètement délicieuses, Fellini a su retranscrire toute l'absurdité et la folie. L'oisiveté, la luxure, les dérives grotesques de la richesse, le temps perdu, etc. En somme, la satire de la société romaine de Pétrone actualisée et transposée à l'époque contemporaine. Rien n'a changé.
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