Avis sur Messaline

Que dire de ce qui ne se veut manifestement que curiositè! Au cinèma de minuit, Patrick Brion nous prèsente lors du Cycle « Cinèma italien » la Messaline de Carmine Gallone! Dans ce pèplum, Messaline est une prodige d'èconomie domestique en changeant d'amants comme bon lui semble! Elle est incarnèe par Maria Fèlix qui peine à exister! Comme Georges Marchal en Caius Silius! Ce dernier avait dèjà ètè le partenaire de Micheline Presle dans "Les derniers jours de Pompèi" et de Gianna Maria Canale dans "Thèodora, impèratrice de Byzance". A croire que le père Marchal aimait le pèplum! Grâce à sa puissante musculature, il se taillera d'ailleurs une belle place dans le genre qualifiè d' « antique » , au cours des annèes 50! Banquet dans les jardins de Valerius, spectacle de lion insolite, duels de gladiateurs...rien ne manque pour l'aficionado du pèplum italien...sauf la rèussite, assez impure dans ses buts! A noter cependant les apparitions multiples (et faussement hilarantes) de Jean Tissier! Que diable fait-il dans un pèplum de Gallone ? De ce bon metteur en scène qui signera de nombreux films du même genre, autant revoir son cèlèbre "Scipione l'africano"...

Dommage que la distribution soit si hétérogène, car si Maria Felix est très bien et très belle, si Jean Tissier est (comme d'habitude) excellent et si le comédien interprétant l'empereur Claude n'est pas mal du tout, le reste de la distribution est en deçà, y compris Marshall, très monolithique. Sinon le spectacle est assuré et certaines scènes comme les jeux du cirque ne manquent pas de panache. Hélas le film souffre aussi de la scène du "miracle" sans doute l'une des scènes les plus débiles de ce genre de cinéma, une véritable tache sur le film. On reste malgré tout bien au-dessus de la moyenne.

Fil m de 1H44 en noir et blanc et en version sous-titrée. Les péplums sont bons mais en noir et blancs, ils sont nuls. Il manque la couleur pour les costumes, les coiffures et les bijoux. 1 démie étoile c'est très bien.

Péplum en noir et banc d'honnête facture, ni pire ni meilleur que les productions analogues de l'époque. On a les figures imposées du genre avec les lions du cirque et les combats de gladiateurs, un empereur fantoche, une femme fatale, des justes sacrifiés et des traîtres. Mise en scène rapide et enlevée, Maria Félix et Georges Marchal honnêtes dans leur rôle, Jean Tissier inattendu. Mais ce film reste une curiosité dont on peut se passer sans problème.