Avis sur The Brain from Planet Arous

Le cerveau de la planète Arous - film US de Nathan Juran, 1957
Un scénario complètement niais : des cerveaux extraterrestres entrent dans des humains pour se rendre maître du monde. Mais il y un cerveau méchant et un cerveau gentil. Le gentil extraterrestre gagnera.
Incroyable film d'un ridicule absolu. Etonnant car Nathan Juran a réalisé des films de qualité. Rien à sauver dans celui-ci. (du niveau de Ed Wood)

Moqué et méprisé, cette petite série B, si on fait abstraction sa relative puérilité, peut pourtant être considéré comme une petite pépite du cinéma de science-fiction. On a critiqué la faiblesse des effets spéciaux mais là n'était pas le souci du réalisateur, le film vaut surtout pour ces multiples trouvailles, ainsi spoiler: l'extraterrestre dans le corps de Steve qui devient libidineux et nous offre une étreinte passionnée telle qu'on n'a pas dû en voir beaucoup dans le cinéma SF de cette époque, ainsi le gentil extraterrestre qui prend possession du cerveau du chien George, ou la trouvaille concernant le talon d'Achille des aliens. La réunion des officiers dans laquelle Steve fait une démonstration de puissance est aussi très bien vue
. Seule la fin est faiblarde voire bâclée, mais sinon on se régale d'autant que Joyce Meadows est absolument charmante.

On retrouve l’esprit typique des séries B de science fiction américaines des années 50, avec leur paranoïa et leur puritanisme (ici assez réjouissant au second degré, avec la redoutable ardeur érotique induite par la possession extra-terrestre…). On a même la menace atomique, ne manque guère que celui des Rouges… Le film est surtout succulent par l’invraisemblance drolatique du scénario et des situations, et il est suffisamment court pour rester attrayant jusqu’au bout.

Ce film de 1957 se laisse suivre, c'est de la S.F. et non de l'horreur. Le scénario est un peu mince mais au moins simple à comprendre. Le thème de l'extraterrestre venu sur Terre atteint de mégalomanie est assez développé. On suit l'ensemble avec complicité avec ceux qui veulent lui tendre un piège. La fin est un peu rapide par rapport à la mise en place on a l'habitude de l'inverse dans la plupart des films mais c'est mieux que des combats qui s'éternisent.