Avis sur Lady Oscar

Adaptation japonaise en langue anglaise par un réalisateur français d'un manga réputé - que je n'ai pas encore lu, je l'avoue - "Lady Oscar" souffre de maints handicaps évidents : le manque de moyens qui réduit la prise de la Bastille à une mini émeute de kermesse, l'absurdité de la langue anglaise pour conter une histoire aussi essentiellement française, le manque d'intérêt de Demy pour les duels et les scènes d'action, ni réalistes ni spectaculaires, et surtout la réduction frustrante d'une histoire fleuve à à peine deux heures de film. Pourtant, "Lady Oscar" m'est apparu comme le plus intéressant des "films obscurs" de Jacques Demy, parce que la singularité du cinéaste s'exprime largement à travers les situations sexuellement ou sentimentalement ambiguës que le scénario lui fournit amplement. Du choix d'une actrice ultra féminine pour incarner Oscar - ce qui détruit le possible réalisme du film mais lui confère une étrangeté à la fois moqueuse et dérangeante - à un visible plaisir pris à diriger les moments les plus "pervers" de "Lady Oscar", Demy s'est clairement approprié son sujet pour y injecter sa fantaisie, mais aussi son habituelle noirceur. Ce n'est pas si mal que ça pour un film (pour le moment) rejeté par la postérité.

Je suis fan de " Lady Oscar". Le livre et la série tv sont de vraies pépites à mes yeux! Ce manga est plein de bon sens, et de maturité! J'aurais préféré qu'il en soit de même pour ce film, qui retire tellement d'éléments clefs de la bd originale, qu'il finit par en avoir beaucoup moins!
Tout les moments forts sont, soit supprimés, soit bâclés. Par exemple, dans le manga, Oscar provoque le duc de germain pour avoir tué un enfant, et non pour avoir renversé quelqu'un. C'est madame de Polignac, qui renverse la mère adoptive de Rosalie, ce qui provoque la colère de celle-ci, et une envie de vengeance.
Par conséquent, Rosalie ( qui n'est même pas recueillie chez Oscar), madame de Polignac paraissent presque fades. Jeanne est pratiquement une peste à 100% , alors qu'elle a tout de même quelques bons cotés dans le manga ( la pauvreté et l'envie de devenir riche lui ont fait perdre la raison. On prend conscience qu'être pauvre, peut engendrer la folie).
Oscar a beaucoup moins de charisme que dans le manga, Ce n'est pas spécialement de la faute de l'actrice. La mauvaise adaptation nous donne une héroïne principale moins imposante, et moins réfléchie.
L'absence totale du masque noir ( qui me fait penser à un mélange entre Robin des Bois et Zorro) engendre qu'André ne devient pas aveugle, ce qui achève de massacrer les personnages.
Je pourrais citer d'autres moments.
[]Le film manque d'action, par rapport à l'œuvre de Ryoko Ikeda. On ne retient au final pas grand chose sur l'histoire de France, spoiler: et la fin est particulièrement ridicule ( Le film se termine avec Oscar qui se perd dans la foule, après avoir perdu André. C'est brutal, et déconcertant, car on a l'impression que la fin laisse Oscar et la Révolution en plan! Même si celle de l'oeuvre originale me parait un rien trop perturbante pour les jeunes, avec Oscar et André qui sont fusillés ( je me souviens d'avoir pleuré quand Oscar est morte), avec du recul, on se dit que finalement, ce n'est peut-être pas plus mal, puisqu'Oscar était de toute façon condamnée à mourir de la turberculose, et André aurait fini seul et aveugle. Et on apprend pas mal de chose sur le dérouelment de la Révolution après. C'est un excellent mélange entre la fiction et la réalité.

Je ne vois pas de réel point positif, à lui accorder, et je crois que même si je l'avais vu petite, j'aurais été déçue.
Pour couronner le tout, le jeu des acteurs est souvent fade et inexpressif.
Il vaut mieux lire la bd, ou voir le dessin animé, qui sont de vrais chefs d'œuvres à mon goût.

Malgré les mauvaises critiques, je voulais absolument voir ce film. Je suis fan du manga. J'ai beau être bon public, il y a des limites!!!!!! Je ne le conseille vraiment pas aux fans du manga!!! Toutes les séquences les plus importantes du manga sont à peine, et même souvent pas du tout évoquées. L'histoire de Rosalie est bâclée, il n'y a pas de masque noir, André ne devient pas aveugle... Enfin bref, il n'y a pratiquement rien du manga. Pour moi, ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une adaptation. Disons que le réalisateur a mal choisi les séquences. Et puis, les personnages manquent de charisme, et sont même parfois un peu niais, et ne sont vraiment pas ressemblants à ceux du manga. Même Oscar m'a déçue. Elle n'a pas beaucoup la prestance d'un garçon. Le seul que j'ai trouvé bien, c'est André. Lui ça va, il est assez ressemblant au personnage de Ryoko Ikeda. J'ai été étonnée de savoir qu'il a été fait AVANT la série animée. Je préfère largement la série, qui, elle, a pris quelques libertés ( ex: le premier épisode à été presque entièrement inventé par ceux qui ont fait la série) mais reste fidèle à la bd. Elle même augmenté la notoriété du manga. Ce film a fait un gros flop. Je crois qu'il n'a même pas été traduit en français ( je l'ai regarder en Vo sous-titrée) et c'est vraiment dommage, parce que les costumes et les décors sont très beaux. C'est très coloré. Ce n'est pas un film à petit budget. Il aurait pu être très bien, s'ils étaient resté fidèle au manga. Ceux qui ne connaissent pas, ou qui n'aiment pas le manga ont des chances de l'apprécier. Pour eux, il n'est pas désagréable à regarder. Par contre, ceux qui l'aiment seront très déçus. J'aurais du écouter les critiques.

Je l’ai longtemps cherché et, enfin, au détour d’obscures pérégrinations Youtubiennes, je l’ai finalement trouvé : Lady Oscar, Ze Live-action movie, euro-nippo pudding de haute volée datant d’avant l’arrivée massive des Anime japonais dans les foyers européens. Pour ceux qui s’en souviennent, Lady Oscar, c’est ce dessin animé diffusé sur A2 au milieu des années 80, avec une femme travestie en soldat pour obéir à la volonté paternelle, qui se retrouve plongée à la fois dans les tourments des années précédant la révolution française et dans son propre rapport à son sexe et à ses sentiments. En 1979, le dessin animé, tiré du manga ‘La rose de Versailles’ de Ryoko Ikeda était totalement inconnu en France (et l’est resté encore quelques années puisque ce film est sorti à peu près partout...sauf en France ! ). Supposant que même le public japonais aurait tiqué à la vue d’acteurs et d’actrices asiatiques en perruque poudrée et robe à panier évoluant dans des jardins à la française, les producteurs nippons donc délocalisé l’adaptation en Europe, embauché des acteurs anglophones (pour l’exportation) et confié la réalisation à Jacques Demy, grand réalisateur de la Nouvelle Vague ayant quelques affinités avec le kitsch flamboyant depuis son ‘Peau d’âne’ avec Catherine Deneuve. Ils se débrouillèrent même pour obtenir l’autorisation de tourner au château de Versailles, ce qui n’était pas chose courante à l’époque. Du coup, la reconstitution historique n’est pas si mauvaise qu’on pourrait le penser si on excepte diverses exagérations fantaisistes dans les costumes ou les coiffures mais bon, on est dans le portage d’un manga après tout, pas dans la Révolution française supervisée par Jean Tullard. Comme dans le manga, la continuité des événements historiques est à peu près respectée et, si les personnages sont farouchement caricaturaux, les anachronismes qu’on repère sont de l’ordre du détail et ne ridiculisent pas l’ensemble...enfin, pas plus que le jeu mécanique des acteurs, assez lamentables dans l’ensemble : la responsabilité en incombe, à égalité, à l’ancienneté du film (regardez les ‘Angélique’ de Borderie, ce n’était pas beaucoup mieux) et au ciblage japonais du projet : il fallait simuler, à destination d’un public étranger biberonné aux images d’Epinal, la préciosité ampoulée associée à la noblesse européenne du 18ème siècle. Du coup, on n’a pas l’impression de se retrouver face à un nanard délirant mais devant un travail qui a fait ce qu’il pouvait pour être pris au sérieux, tente de concilier l’inconciliable et n’avait aucune chance d’y parvenir, tant la barrière culturelle et le respect dû à l’histoire constituaient autant de digues impossibles à faire céder en ce temps là. Quatre décennies de consommation d’Anime et un rapport à l’histoire en chute libre au sein du public corrigent à présent ce ressenti, même si le temps écoulé n’a pas fait non plus beaucoup de bien au résultat, qui paraîtra bien mou et vieillot, mais se laissera tout de même suivre avec une relative curiosité par ceux qui ont connu leurs premiers émois avec Oscar de Jarjayes (ou bien était-ce Lady Armanoïde ? Quoi qu’il en soit, ce n’était pas Venusia..!). Signe de cette familiarité générale avec la culture cinématographique et télévisuelle japonaise, ce qui ne me marquait pas vraiment quand je regardais le dessin-animé m’explose aujourd’hui au visage : Lady Oscar, c’est du pur Drama transposé 2 siècles dans le passé, avec ses chassés-croisés sentimentaux, ses choix cornéliens, ses drames et ses déchirures morales. Bien entendu, le film n’a pas vraiment le temps de s’appesantir sur tout ça en deux heures, d’autant plus qu’il était impossible à un réalisateur européen de l’époque de comprendre les attentes du mystérieux et mélodramatique public japonais, mais on sent que tout est là, tapi sous la surface, et que transposé au format d’une série, on aurait eu largement le temps d’en remarquer chaque cri de désespoir et chaque larme (scintillante) de souffrance ! Inutile d’en rajouter sur cette expérience foireuse mais tout de même pionnière, qui a juste été tentée trop tôt pour qu’elle ait la moindre chance de fonctionner : comme je l’ai lu chez Nanarland, si Besson avait débauché Kitano pour tourner Zatoïchi au Japon, ça aurait fait marrer de Sapporo à Nagasaki !

De Lady Oscar je crois que je ne connaissais que la musique du générique du dessin animé (et encore je ne suis même pas sûr de l'avoir entendu enfant) mais la perspective de voir un nanar signé Jacques Demy me plaisait bien. Surtout que Parking, l'autre film de Demy connu pour être un nanar, s'était révélé être d'un mauvais goût absolu, mais étonnamment bon malgré ça.
La différence c'était que Parking avait des idées et du rythme, Lady Oscar n'a rien de tout ça, ce qui rend les 2h du film assez fastidieuses.

Si j'ai bien compris Lady Oscar n'est pas réellement le personnage principal du manga et on suit plutôt les aventures du Marie Antoinette. C'est aussi le cas du film où on souvent l'impression que son personnage fait de la figuration et on se retrouve donc une sorte de biopic très romancé de la vie de la Reine, où il n'y a pas réellement d'intrigue, qui passe du coq à l'âne, ce qui est pénible à suivre. Disons qu'à aucun moment je n'ai compris si le film voulait raconter quelque chose...

Et pour comparer avec Parking, là on sentait que Demy avait des choses à dire, l'exécution était bancale, mais sincère... Là, c'est juste désincarné, difficile de rire d'un truc aussi plat et morne.

En fait j'en viens à regretter que ça ne soit pas une comédie musicale, qu'on ne se mette pas à chanter pour un oui ou pour un non... Tout ça est définitivement trop sage.

Alors, soyons honnête, j'ai bien eu quelques rires goguenards parce que tout ça est quand même bien ridicule... (on a des dialogues totalement cons) mais c'était entre deux moments de terrible torpeur.
Je note néanmoins que c'est finalement une adaptation pas si infidèle que ça de l'affaire du collier de la Reine (pour le peu que j'en connais). Mais vu qu'on ne s'intéresse pas qu'à ça c'est trop noyé dans le rien pour réussir à être intriguant. Cependant je me dis que ça pourrait faire un bon sujet de film.

Je pensais que Demy allait plus se lâcher, qu'il allait assumer le ridicule de la chose en faisant un film absolument flamboyant où tout serait dans l'outrance... mais là à part le fait que ça joue faux (en plus c'est tourné en anglais et ils ont un accent pas possible) et que les dialogues soient souvent juste mauvais (on aurait pu aller plus loin) ben il n'y a rien à se mettre sous la dent.

Dommage. Parce que clairement l'adaptation avait du potentiel.

Un film d'amour avec le révolution française en guise de décor. Très belle réalisation dans cette histoire centrée autour du personnage d'Oscar élevée comme un garçon mais qui n'attend que l'amour pour dévoiler et accepter sa féminité.

Traversant un creux, Jacques Demy tourne cet ofni en catimini et en exclu pour le marché japonais. Quasi inconnu en france, ce film tiré d'un manga très connu donne une vision totalement édulcorée et fausse de la période de la révolution française mais totalement en phase avec les préjugés japonais....Étonnant film de commande de la part de Jacques Demy, un des chantres de la nouvelle vague et de la période d'après mai 81... reste la très belle et étonnante Catriona MacColl qui semble inspirée par son rôle androgyne. Ce divertissement aurait mérité mieux en terme de budget et de vérités historiques au vu du sujet.....

Alors... Je n'étais pas séduit par le concept de femme/homme qui fait très animé japonais (normal car c'est un manga à l'origine) mais Demy arrive à le rendre acceptable et même réaliste. Si au début, Oscar est froide, elle devient de plus en plus attachante à l'écran. Mais le film manque d'un véritable axe narratif et d'un ton. Ce n'est ni vraiment un film sur la romance entre André et Oscar, ni sur la montée en pouvoir de Oscar (qui est finalement dès le début dans la garde royal), ni sur la montée de la révolution. Il ne se concentre sur rien et parle donc de trop de choses qui paraissent inutiles. C'est un mic-mac désagréable. Pourtant il y avait des très bonnes pistes (j'aurais aimé par exemple qu'il se concentre sur les trois couples principaux (Oscar/André, la mytho/le cardinal, la reine/son amant) et s'y tienne). Là on ne comprend pas grand chose et ça fait fouilli. Même le personnage de Lady Oscar n'est pas si développé alors que le film porte son nom... Au niveau mise en scène, Demy fait la même erreur que dans ses deux derniers films : il ne va jamais près de ses personnages et reste un spectateur de l'histoire. C'est très embêtant car ça crée une distance avec tout ce qu'il se passe et ne nous permet pas de nous sentir investi dans le propos. Je mets 2,5 étoiles car certains plans sont beaux et on a quelques envolées lyriques de qualités (le moment où la reine et son amant sont dans le palais sombre notamment). Bref, un film a refaire en choisissant de se concentrer sur un élément !

Malgré quelques invraisemblances(comment tous le monde peut il croire que cette fille est un garcon)
et quelques longueurs,c'est un trés bon film avec des acteurs tous excellents(mention speciale a Barry Stokes,trop mignon!)

Cette série est excellente. Des acteurs charismatiques (en particulier Robert Kneeper que je trouve remarquable), une histoire principale excellente. Une première saison riche en rebondissements et la deuxième qui l'est tout autant ^^ A découvrir +++

Ce film est tout aussi bien que l'anime japonais. Un amour qui semble impossible mais découvre la modernité entre ses deux acteurs.

Moi qui suis une grande fan de Lady Oscar et de Jacques Demy, et bien j'ai détésté Lady Oscar de Jacques Demy ! Des acteurs pas du tout charismatiques, qui ne collent pas aux personnages, en plus l'histoire est vraiment très loin de l'univers du manga ...

Je trouve que le manga et le dessin animé sont incroyables mais Alors là....
J'ai l'impression qu'ils ont gâchés mon enfance 💀
Des scènes bâclés et une fin nul 👁️👄👁️
Enfin dans le dessin animé aussi mais moi le dessin animé m'a fait pleurer mais alors le film, j'étais juste en mode....
Okay je swip 😭🤣