Avis : Les Nerfs à vif - Page 10

Ça commence sur des yeux rouges, ça se fini sur des yeux rouges, Cape Fear façon Scorsese est autrement moins modéré que la version de 1962, il est inutile d'essayer de savoir laquelle est la meilleure, ce sont en réalité deux œuvres d'une grande noirceur et deux régals cinématographiques.

De Niro dans le rôle de Max Cady est je pense la plus grande réussite de ce film, il est grandiose, convainquant, d'un regard peut nous accabler de culpabilité, moins convaincu par Nick Nolte mais il aurait été difficile de faire une meilleure prestation que Gregory Peck, enfin ce détail ne gomme en aucun cas la qualité de ce tableau Scorsesien.

Très agréable à suivre de part sa réalisation grouillante de plans adroits et audacieux, ce qui m'aura évidemment le plus marqué est ce dernier tiers, le sentiment de chaos qu'il règne sur ce bateau est magistral, nous sommes prit dans les vagues avec les personnages et les musiques nous accompagnent dans ce sentiment de naufrage collectif. Je suis bien incapable de dire lequel j'ai préféré entre ce remake et l'original, ils méritent tous deux le visionnage car ce sont deux gracieux moments de cinéma.

Le film est globalement classique, c'est un thriller sans grande originalité, mais le tout reste efficace et prenant.

Scoresese reprend son acteur fétiche de l'époque, Robert De Niro, pour incarner un homme qui sort de prison.
La façon dont on voit peu à peu le côté psychopathe chez cet homme est vraiment bien retranscrite.
Il est vrai que ce film n'est pas forcément le meilleur de Scoresese, mais je trouve que malgré une trame classique, le film parvient à remplir son objectif premier : capter l'attention du spectateur pour un thriller bien mené.

La vengeance est un plat qui se mange froid. Condamné à quatorze ans de prison pour viol sur mineure, Max Cady vient de terminer sa peine et entend retrouver le responsable de son incarcération, l'avocat Sam Bowden. Mais l'ancien condamné n'est pas un homme comme les autres. Sadique, intelligent et cultivé, il a eu le temps de se reconstruire et naître dans un corps nouveau : celui du châtiment.

Remake de 1962, Les Nerfs à vif n'est pas un film prétentieux et sait d'où il vient. En incontournable cinéphile qu'il représente, Martin Scorsese rend hommage à l’œuvre originale par son casting (Mitchum, Peck), mais aussi par une composition musicale flamboyante. Trente ans plus tard, les cordes violentes et anxiogènes d'Herrmann (accompagnant Hitchcock dans les années 1950) sont toujours aussi redoutables et font perdre aux spectateurs leurs repères chronologiques. Sommes nous dans un film d'épouvante d'une génération passée, ou un thriller moderne qui assume ses références ?

Ce long-métrage est néanmoins une pure œuvre scorsésienne. Religieux, sexuel et politique, Les Nerfs à vif déroute par son rythme ascendant et un stress permanent. La présence de Dieu (ou du Diable) est de tous les plans, tandis que les personnages transcendent littéralement le cadre pour immerger le spectateur comme jamais auparavant. Opérant des profondeurs de champs radicales, le cinéaste fait de la dualité son leitmotiv en confrontant dans sa mise en scène le Bien et le Mal.

À la fois juge, bourreau et condamné, De Niro nous livre une nouvelle prestation magistrale. Au-delà de son statut de mortel, l'individu qu'il interprète est au-dessus des lois terriennes et apparaît comme une entité invulnérable. Rien ne pourra l'éloigner de son dessein machiavélique. En le faisant passer pour une sorte de justicier rédempteur, le réalisateur brouille les codes de la morale et fait perdre à son auditoire le sens du mot éthique. Pervers, fascinant et finalement salutaire, Les Nerfs à vif est un énième chef-d’œuvre de Martin Scorsese.

remake a la hauteur de l original , quoique presentant une photographie tres (trop) etrange , de niro parfait , bonne histoire beaucoup de suspence .

Aujourd'hui, j'ai compris la pensée de Scorsese lorsqu'il réfère la construction d'un film à une toile de peinture. Concernant la qualité des plans, il n'y a pas à dire, d'entrée de jeu, le spectateur est happé dans l'univers de Max Cady -tout juste sorti de prison- et de son avocat, de l'époque, Sam Bowden qui a vraisemblablement mal défendu son client 14 années plus tôt.

«Cape Fear» est une bonne leçon de morale mêlant à la fois différentes philosophies (allemande, autrichienne) à la religion, avec maintes références bibliques. La quête de vérité, le besoin de vengeance.. Les thèmes abordés sont très réfléchis.

M. Scorsese a réalisé ici un remake aussi bon que l'original, avec un casting qui ne déplaît pas. Mention spéciale pour Juliette Lewis, qui a décroché la nomination aux Oscars en tant que « Meilleure Actrice dans un second rôle » après son interprétation dans le rôle de Danielle Bowden, fille de l'avocat.

Je n'ai pas encore vu l'original de 1961 mais la version de Martin Scorsese ne m'a pas emballé plus que ça. J'ai trouvé la réalisation et la scenario pas terrible. Malgrés la présence de Robert de Niro, je n'ai pas accroché. Pourtant Scorsese est mon réalisateur préfèré.

De Niro est bien efficace dans ce thriller, bien violent et jusqu'au boutiste de sa vengeance. Malheureusement à part de belles montées et bons moments de tension le film n'a pas énormément d'intérêt et on devine à peu près tout.

Ce film prend aux tripes car il est psychologique et violent à la fois. Il y a une tension constante dans le film avec à son paroxysme une fin digne d'un film d'horreur. C'est d'ailleurs le reproche que je pourrais faire à ce film: on a l'impression d'être parfois dans un film d'horreur, bien réalisé c'est sur mais tout de même.
Le film est aussi un poil long et certaines scènes auraient pu selon être coupées pour donner un peu plus de rythme au film.
De Niro est incroyablement effrayant dans ce film où il joue parfaitement son rôle de psychopathe complètement hanté par son rêve de vengeance.

Jugé comme un film de commandes,"Les nerfs à vif"est pourtant bien plus que cela.Ce thriller inspiré et nerveux permet à Martin Scorsese de faire étalage de toute sa science de la mise en scène.Montage nerveux,ellipses déstabilisantes,photographie recherchée...Un condensé de l'art du cinéaste.Une fois de plus,il donne à Robert De Niro un role culte.Celui d'un psychopathe hystérique avide de vengeance envers l'avocat véreux qui l'a envoyé 14 ans en prison.En plus de la tension palpable et d'une musique stridente,Scorsese parsème son récit de connotations religieuses,faisant pensant que cette famille déchirée nage en plein enfer.Un final tourmenté sur un bateau au coeur d'une tempète achève la démonstration de force.Un thriller d'une redoutable efficacité.

J'ai connu Martin Scorcese dans de biens meilleurs jours. Une course poursuite interminable entre un ex prisonnier et son avocat dans le temps qui mêle violence morale et physique à la fois. Certes le casting est vraiment respectable, mais le reste, l'est moins. Je reproche déjà la durée du long métrage, typique d'ailleurs de ce réalisateur, qui ne fait jamais de film "courts" type 1h30. Tout est un peu exagéré, mais ce n'est qu'une fiction. J'ai bien aimé la petite Juliette Lewis et son rôle qui m'a tenu tout particulièrement à cœur. Le dénouement m'a paru durer une éternité, j'ai cru que ça allait jamais se finir, c'est à en croire que Max Cady n'en a pas fini avec sa vengeance. Je suis assez mitigé mais il en faut pour tous. Sur ce, bon film à toutes et à tous !

Un Scorsese très decevant. Si la performance de DeNiro est remarquable, force est de constater que son personnage est un semi-dieu se faufilant partout sans être vu tel un spectre. Un film globalement assez con, mais sans temps morts. Une série B passable mais très peu représentative de l'oeuvre de Scorsese.

Un an après "Les affranchis", Martin Scorsese et Robert de Niro s'associent à nouveau dans un film des années 1990 qui restera dans les mémoires pour l'exceptionnelle prestation de l'acteur et la réalisation toujours parfaite du "réalisateur mitraillete". Robert de Niro endosse pour la première fois le rôle d'un fou dangereux et sadique dont la seule motivation consiste à se venger de son avocat qui n'avait pas tout entrepris pour lui éviter la prison. Remake d'un classique des années 1960, "Les nerfs à vif" de Martin Scorsese est un long-métrage qui dépasse de très loin l'original. Scorsese développe davantage le scénario histoire de rendre l'intrigue plus riche, plus complexe et plus terrifiante. Le réalisateur décrit ainsi la personnalité d'un psychopathe pervers qui trouve pour seul amusement dans sa vie de violenter les femmes sans qu'elles ne puissent témoigner contre lui, l'homme connaissant les domaines du droit par coeur. Le film intrigue, fascine et glace le spectateur qui ne trouve le temps de respirer que lorsque le générique de fin s'affiche. Martin Scorsese impose donc un rythme bien plus haletant et plus effrayant que l'original tout simplement parce que l'époque est sensiblement différente, le réalisateur va plus loin dans l'extrême violence et dans la relation érotique qui lie cet homme fou et illuminé à cette fille de quinze ans fascinée par le personnage en question à qui elle trouve un certain charme. Le film relate un duel physique et psychologique entre un ancien prisonnier et son avocat. Au menu de ce thriller horrifique: menaces, humiliations, tabassages, sadisme, immoralité, effroi et humour noir. Nul doute que ce film mérite sa réputation de thriller épouvantable, ce long-métrage sera le plus gros succès de Scorsese dans cette décennie. Bien que ce ne soit pas son meilleur film, Martin Scorsese délivre un thriller virtuose et permet à son acteur fétiche de prouver qu'il peut vraiment jouer tous les rôles qui lui sont proposés. Un bon film.

Remake d'un classique des années 60, "Les Nerfs à vif" version Scorsese est un authentique hommage aux thrillers des années 60. Soutenu par la musique très 60s de Bernard Herrman (compositeur attitré de quelques uns des plus grands classiques d'Hitchcock), cette histoire aussi violente au niveau visuel qu'au niveau psychologique est un véritable duel d'acteurs opposant Nick Nolte à Robert De Niro, acteur fêtiche du réalisateur. Si Scorsese n'exploite peut être pas assez les conflits familiaux que promettait le postulat de départ, il n'en livre pas moins une oeuvre très éprouvante, la descente aux enfers d'un américain aisé qui va voir son passé lui promettre un avenir funeste. De Niro en fait des tonnes mais se révèle jouissif dans ce rôle de psychopathe cultivé mais c'est surtout Nick Nolte dont la transformation au fil des minutes est tout simplement saisissante, qui tient le film sur ses épaules. Le final apocalyptique laisse éclater ce que Scorsese faisait louvoyer auparavant, c'est à dire une folie destructrice habitant chacun des deux opposants. "Les Nerfs à Vif" est loin d'être le film le plus abouti de Scorsese mais il reste un thriller haut de gamme tenu à bout de bras par deux acteurs au sommet de leur art.

L'un de mes premiers Scorsese et je dois dire que j'ai été subjugué par un film aussi complet et riche. Car ce qui fait la force de ce film, c'est qu'il en a beaucoup, de points forts.
Les Nerfs à Vifs, c'est tout d'abord un casting de rêve avec ce jeu tendu entre l'excellentissime Robert DeNiro qui révèle un jeu effrayant produisant la terreur à chacune de ses apparitions et le très bon Nick Nolte qui aide à l'installation de cette angoisse qu'il transmet pour créer une atmosphère étouffante, glaciale. Même si ces deux protagonistes occupent une grande partie de l'intrigue, il ne faut pas oublier la très bonne Jessica Lange encore parfaite dans un rôle dramatique ( on peux notamment l’apercevoir dans la série American Horror Story où elle livre là aussi un personnage complexe et fascinant ) mais aussi la jeune Juliette Lewis qui incarne aussi bien cette adolescente fascinée par ce tueur.
En plus de ce casting de rêve, Les nerfs à vif jouit d'un scénario palpitant qui rythme le film si bien que le film fonctionnerai même sans le casting cité précédemment. On est donc devant un scénario effréné où on voit, aussi impuissant que Sam Bowden, l'émergence de ce sociopathe qui se met à traquer lentement, froidement, la famille de l'avocat. C'est là la réelle force du scénario, cette impuissance. Car si la trame de départ basé sur la vengeance peut paraître quelque peu simpliste, la succession d’évènement place de manière ingénieuse le spectateur dans une position de faiblesse et le lui fait clairement ressentir, engendrant une ambiance malsaine où se mêle le malaise et la paranoïa.
Pour ce qui est de la mise en scène, Scorsese met ici à profit l'ambiance générée par les acteurs et le scénario pour mettre en place une atmosphère glauque et pesante avec une réalisation qui passe du très calme à une violence extrême. On pourrait s'attarder ici sur les nombreuses caractéristiques visuelles du film mais c'est inutile tant le nom "Scorsese" suffit à expliquer toute la qualité visuelle du film.
Les Nerfs à Vif est donc un thriller d'une incroyable efficacité qui a pour lui un grand casting et un scénario intelligent.

A force de trop vouloir jouer sur une intrigue mince qui tourne en rond et d'une mise en scène correcte, sobre mais quelque peu décevante, Martin Scorsese offre certe un beau rôle pour De Niro (impeccable comme toujours) mais nous ennuie vite dans ce jeu du chat et la souris. Une oeuvre mineure dans la filmographie de son réalisateur qui se résume comme un téléfilm de jeudi après midi sur M6 avec son lot de bonnes scènes et de passages dont on se serait bien passés. Mention spéciale pour Nick Nolte.