Avis sur Vacances

Je pense que l'un des plus beaux genre de film, c'est celui où Katherine Hepburn doit finir dans les bras de Cary Grant (même si celui-ci ne le sait pas encore). Il me reste donc Sylvia Scarlett à voir.
Ce "Vacances", est un film réjouissant, mais qui peine un peu sur la durée, ce qui le rend finalement moins indispensable qu’indiscrétions (et là on n'a pas James Stewart).

Parce que l'histoire est connue d'avance, dès que l'on voit Hepburn surgir dans le cadre, belle, cynique, drôle et tendre. Il n'y a aucun doute, le couple nouvellement formé entre la soeur du personnage de Hepburn et Cary Grant ne va pas tenir. La seule question, c'est pourquoi ? Parce que les deux semblent très amoureux au début.

Et puis forcément la fraîcheur de Katherine Hepburn fait le reste. C'est vraiment elle qui fait le film, avec la complicité qu'elle semble avoir avec Grant. Alors, non, ce n'est pas l'impossible Monsieur Bébé non plus, et je le regrette. Mais j'ai passé un très bon moment à les voir se chercher sans oser se l'avouer, avec la sœur, qui semble aimer et être aimée, faisant office de mur de Jéricho.

Après, si le film est vraiment sympa et qu'il y a plein de petits moments où le duo fonctionne vraiment bien, je regrette cependant que le film soit aussi "long". Il ne dure guère plus qu'une heure trente, cependant, le point d'orgue du film est la cérémonie du Nouvel An et le film aurait pu se conclure là-dessus. En bien, ou en mal... Mais lorsqu'on se rend compte qu'il reste une vingtaine de minutes, alors que tout a déjà été dit et bien forcément le rythme en pâti et bien que la fin soit sympa... le point d'orgue est passé, et s'il est passé... il est passé.

On a vu ce qui pousse à la séparation Grant et sa compagne, on a vu ce que Hepburn peut proposer en retour... Le reste ne fait que tirer un peu en longueur, un film qui était jusque là vraiment très bien ficelé.

Après, c'est un regret de ma part, mais ça n'empêche pas "Vacances", d'être un bon film, très agréable, avec un duo que j'affectionne vraiment. Mais voilà, j'en aurai voulu bien plus, que le film propose quelque chose d'autre, si déjà il continue une fois l'heure de film passée.

Faussement vendu comme une comédie, "Vacances" s'apparente plus à une comédie dramatique dont la principale qualité est bien ses personnages, d'une finesse remarquable (mais on n'en attendait pas moins de Cukor). Vacances met en scène l'entrée dans une famille bourgeoise d'un homme issu d'un milieu modeste, Johnny (interprété par le toujours génial Cary Grant), qui se heurte à se monde ou dominent les conventions, l'argent et le paraître. Le film, critique mordante de la bourgeoisie, présente trois attitudes différentes vis-à-vis de ses « règles de vie ». Il y a ceux qui s'y conforment, comme la fiancée de Johnny, Julia, et le père de celle-ci. Ceux qui refusent se mode de vie, à savoir la rebelle Linda (Katharine Hepburn). Et enfin ceux qui vivent dans le compromis, ne supportant pas cette existence mais incapable de s'en échapper tel que Ned, le frère de Julia et Linda. C'est en particulier dans ses deux personnages que réside l'intérêt du film. Linda et Ned, dont la créativité a était détruite par leur milieu, se réfugient chacun dans leur univers : Ned dans l'alcool et Linda dans la salle de jeux, qui lui permet de retrouver le monde de l'enfance, quand l'argent et les conventions sociales ne représentaient rien. Mais contrairement à Linda qui cherche encore une échappatoire, le faible Ned a abandonné tout espoir de fuite en cédant à son père qui souhaitant le voir travailler à ses côtés dans l'entreprise familiale. Et au milieu se trouve Johnny, indécis quand à son avenir. Doit-il accepter le poste que lui offre son futur beau-père ou partir à l'aventure pendant qu'il est encore jeune et comme il le souhaite ? La scène de la réception ou seront annoncées les fiançailles est particulièrement représentative du fossé séparant les bourgeois des plus modestes. Johnny invite à la soirée ses amis, le couple Potter. Ceux-ci son complétements perdus et sont regardés de haut par tous, y compris par les domestiques. Les Potter se réfugient alors dans la salle de jeux, ou fini par s'organiser une fête parallèle et beaucoup plus joyeuse qui réunie Linda, Ned, Johnny et les Potter. A la réception officielle se révèle toute l'hypocrisie d'une société méprisante, étroite d'esprit et capable uniquement de lieux communs et de commérages durant les conversations, alors que dans la salle de jeux, bonne humeur, musique et acrobaties sont de mise ! Un film à voir donc principalement pour ses personnages très travaillés.

Ce n'est pas réellement une comédie, mais un film de famille sur l'accueil du nouveau venu issu de milieu modeste et qui entre dans la cours des richissimes amoureux de l'argent. Seulement le gendre n'a pas d'attrait pour l'argent, bien au contraire. Une réflexion bien menée et une romance juste, que l'on devine assez vite sans toutefois deviner le déroulement final. Katherine Hepburn nous livre une aussi bonne performance que Cary Grant ! Il vieillit bien !

On reste mitigé car on pense à l'impossible monsieur bébé avec le couple incomparable.
Ici l'on a des discussions de salon sur les différences de classe.
C'est plutôt ennuyeux au bout d'un moment. Et même le final est plutôt moyen.
En tout cas on est loin de la comédie hilarante.

Georges Cukor, un des maitres de l’âge d’or d’Hollywood, réalise une comédie romantique plus acide qu’il n’y parait a priori. Ce film est un anti « Pretty woman » ; il met de côté les valeurs de l’argent au profit des valeurs humaines. Un homme de milieu modeste tombe amoureux d’une femme de la haute bourgeoisie ; lui est sans le sou, mais n’est pas attiré par la richesse de sa future compagne. Il attend dans la vie de se réaliser et ceci passe par des rencontres, des expériences et pas uniquement par la réussite sociale et professionnelle. Le message est fort et bien loin de celui véhiculé par le film avec Roberts/Gere symbole des décennies bling-bling et fric. C’est une critique frontale de la classe supérieure à travers ce personnage discordant joué par un virevoltant Cary Grant, mais surtout par les trois enfants de la famille. La fille à épouser symbolise le carcan des conventions sociales familiales, Katherine Hepburn (la seconde fille) est celle qui remet en cause les valeurs familiales et se réfugie sans cesse dans le monde de l’enfance pour fuir, et surtout le fils Ned incapable d’échapper au moule dans lequel on l’enferme et qui le fait par l’alcool. L’homme modeste est un homme libre, les enfants de la bourgeoisie sont prisonniers et ont du mal à en sortir et à y résister. Toute créativité est tuée dans l’œuf chez eux ; tout ce qui n’a pas attrait à l’argent se révèle futile. Et c’est bien là que Katherine Hepburn et sa présence magnétique capte très vite l’histoire et la prend à son compte. La longue scène de la réception d’annonce des fiançailles est le point d’orgue du film. Les masques tombent, les bourgeois et les modestes vivent dans deux mondes différents ; et cette vérité éclate aux yeux de tous. Une fête parallèle dans les étages de la gigantesque demeure bourgeoise beaucoup plus festive que la réception officielle va sceller le sort de chacun. L’écriture est enlevée tout comme le jeu des acteurs et les personnages très travaillés.
Une très bonne surprise
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George Cukor nous avais habitué à bien mieux, d’où une certaine frustration, pour ne pas dire une déception à la vue de ces Vacances (1938), remake éponyme de la version d’Edward H. Griffith (1930). Pourtant, il y avait un fort potentiel pour que l’on soit convaincu sans la moindre difficulté, à commencer par son réalisateur et son tandem principal où l’on y retrouve Katharine Hepburn & Cary Grant (qui venait tout juste de tourner ensemble dans le mémorable L'impossible monsieur Bébé - 1938). Au final, on se retrouve non pas devant une comédie, mais essentiellement une comédie dramatique, dépeignant deux classes sociales que tout oppose. Drôle mais inégale sur la longueur.

Georges Cukor à la rèalisation, Katharine Hepburn et Cary Grant à l’interprètation, un trio magique qui rend cette comèdie lègère et sympathique, où l'èmotion prend même le dessus dans la dernière partie! A son habitude, Grant (le pauvre) y est excellent et sa rencontre avec Hepburn (la riche) reste un moment empreint d'une belle ènergie! A les voir, lui, jouant de son charme et de sa maladresse, elle, lumineuse et très libre d'esprit, on imagine qu'ils ont vite dû transformer le plateau en champ de bataille avec un jeu presque improvisè telles les cabrioles des deux protagonistes! Loin d'eux le souvenir d'un quelconque scènario - une jeune fille de la haute sociètè tombe amoureuse du fiancè de sa soeur, sorte de brebis galeuse de la famille qui aime l'art -, leur histoire est sur l'ècran avec des seconds rôles formidables: Lew Ayres (surtout) et l'inègalable Edward Everett Horton! Adaptè d’une pièce de Philip Barry, "Holiday" est un joli classique de la grande tradition hollywoodienne de l'èpoque, presque aussi bien que « The Philadelphia Story » du même Cukor...

Perle rare de la comédie américaine, cette adaptation d'un succès théâtral est une merveille de dialogues, de finesse filmique et d'interprétation. Hepburn est divine et Cary Grant n'est pas moins brillant. Cukor les réunira à nouveau dans "Indiscrétions". Un enchantement.

Un film bien trop méconnu de Cukor où il se montre l’égal de Lubitsch. Cary Grant est au sommet de son art et Katharine Hepburn, débutante au cinéma, frémissante de beauté. Dans un rôle secondaire, Edward Everett Horton est époustouflant. L'ensemble est un chef d'œuvre de goût, de raffinement et d'intelligence. A découvrir au plus vite.

D'une fraicheur remarquable, le script est joué avec talent par une troupe d'acteurs ravissants qui ajoutent au charme de l'immortel couple Grant-Hepburn.

Cette « comédie matrimoniale » ne manque pas d’attraits. Sa première partie est pétillante, Cukor joue avec le spectateur (par exemple en faisant apparaître la promise qui n’est pas celle qu’il attendait) et les notes d’humour sont nombreuses et de bon goût. Le titre du film annonce la couleur, car si les vacances ont été l’occasion de la rencontre entre les deux fiancés, elles sont surtout, symboliquement, opposées au travail, et ce sont deux priorités différentes qui s’affrontent, et même deux conceptions de la vie. Les représentants de ces deux conceptions sont respectés par Cukor qui ne sombre pas dans le manichéisme, mais il est clair qu’il penche pour la liberté épicurienne, la spontanéité et la réalisation de soi plutôt que pour la sacro-sainte réussite sociale qui se mesure à l’argent et à l’accès à des situations de prestige, et qui place ses adeptes dans un carcan social étouffant. Une bonne comédie loin d’être dénuée de réflexion, qui comporte aussi quelques moments forts et dramatiques comme le monologue du frère alcoolique décrivant avec lucidité le microcosme dans lequel il vit, et dont il n’a pas le courage de s’extraire.

Un vrai petit bijou de comédie romantique mené de main de maître par George Cukor. Plus que Cary Grant, il faut surtout souligner le jeu de Katharine Hepburn qui crève une fois encore littéralement l'écran. Sa classe et sa justesse de ton donne au film tout son souffle. A ses côtés, les autres font bien ce qu'ils peuvent, mais Cukor, visiblement impressionné par le talent de son actrice a l'intelligence de recentrer très vite son film autour d'elle. Un réel plaisir cinématographique.

Petite mais honorable comédie américaine teintée de drame, "Vacances" est un des films les plus méconnus de la filmographie de George Cukor et pourtant c'est loin d'être son plus mauvais film. Le duo Katharine Hepburn-Cary Grant fonctionne à merveille et le film est aussi admirablement servi par de brillants seconds rôles, Edward Everett Sloane et Lew Ayres en tête.

Difficile de faire une critique de ce film, la réalisation est soigné, les acteurs sont doués, le couple Grant-Hepburn a un charme fou, les envies d'évasions des personnages sont communicatives. J'ai aimé ce film, mais c'est peut-être juste dû au charme de l'époque.

Comédie romantique avec les deux pros en la matière à savoir Cary Grant & Katharine Hepburn. Leur charme et leur énergie y sont bien sûr pour beaucoup dans cette ode à la liberté où se confronte deux passionnés issus de classes sociales différentes aux prises avec des conventions qui les étouffent. Profond et réjouissant.