Avis : La Passion du Christ - Page 4

"Encore un film sur Jésus ?" (le spectateur moyen) Oui, sauf que dans cette version, Mel Gibson ne s'intéresse qu'aux dernières heures du Christ. On peut dire que jamais un film n'aura aussi bien porté son nom : "passion", du grec pathos qui signifie "souffrance". Seulement, cela se transforme vite en passion du malheureux spectateur, car on assiste à une véritable boucherie. De longues et pénibles scènes au cours desquelles aucun détail ne nous est épargné. A la fin, Jésus n'est plus qu'un vulgaire tas de viande sanguinolente. Il ne s'agit pas de la violence gratuite, le but étant de mettre l'accent sur la souffrance de Jésus, mais c'est en tout cas loin de ce qu'on peut lire dans les différentes versions de la Bible. Et j'en viens ici à un autre problème. Mel Gibson a fait en sorte de respecter le plus scrupuleusement les Ecritures et ce que l'on sait par le biais de l'Histoire. Le choix de l'araméen par exemple, langue pratiquée alors en Palestine, comme langue originale du film. Le fait de montrer des femmes toutes voilées est là-aussi fidèle à nos connaissances historiques. Toutefois, l'ex-flic de "l'Arme fatale" commet des bourdes phénoménales, ne serait-ce que les clous plantés dans les mains et non les poignets. Il introduit en outre des nouveautés douteuses, tel le corbeau qui vient bouffer les yeux du troisième crucifié. Bref, ça manque de sérieux. Enfin et surtout, ce film empeste le prosélytisme à des kilomètres à la ronde. On fait intervenir le diable sous la forme d'un maître jedi. Judas a des apparitions. On envoie de l'air chaud dans le saint suaire pour simuler la résurrection... ça en devient ridicule. Tous ces défauts s'entremêlent dans un film soporifique où tout va à deux à l'heure, on vit presque minute par minute les derniers instants de Jésus. Les flash-backs qui agrémentent le film n'y changent rien. On aboutit finalement à une overdose de pathos. La musique pleurnicharde, les flots de sang, tout cela conduit au dégoût le plus total, presque l'envie de vomir.

Affligeant de bouts en bouts, qu'est ce que l'on peut sauver du film ? la langue, et c'est tout.
Mise en scène faites de ralentis idiots, tape à l'oeil, hideux, inutiles etc, le tout passé aux filtres jaunes, bleu…
On apprend que le corps humain contient des centaines de litres de sang, que Jesus est une boule de pétanque, il se jette dans le sable…
S'il y a un message antisémite franchement il ne m'a pas marqué…
J'ai essayé de dormir durant le début, mais on me réveillait sans cesse.
La Passion du Christ est une torture pire à subir que la crucifixion de l'intéressé.
Et puis que c'est chiant, que c'est chiant, la scène de plus de 30 minutes où il marche et tombe avec la croix, mais que c'est pas intéressant…
Dans la même durée ou presque Pasolini a fait une évocation fidèle à la Bible de TOUTE la vie de Jésus, et non là Gibson nous impose sa mort pendant plus de deux heures, mais que c'est pas intéressant, comme si ça avait un intérêt de ne pas évoquer le personnage, de juste montrer la souffrance du bonhomme pendant 2h… Quel intérêt ? Aucun !
Oh oui notre Seigneur Jésus Christ à souffert, non mais faut arrêter les conneries…
Si je n'avais pas entendu parlé du film avant j'aurai cru à une parodie des Monty Python avec du budget !

C'est bizarre j'ai vu un type se faire flageller pendant près de vingt minutes, se faire enfoncer des clous dans les mains et dans les pieds et diverses autres choses absolument atroces, et pourtant je n'ai pas sourcillé une seule seconde ; excès d'insensibilité ou alors tout simplement le film est mauvais ??? J'ai tendance à opter pour la deuxième solution. "La Passion du Christ" version Mel Gibson, c'est très simple il y a d'un côté les gentils très gentils et d'un autre les méchants très méchants dont les juifs. Quand à connaître les motivations de chacun... non, on s'en fout il y a juste les gentils très gentils et les méchants très méchants. Même le personnage de Jésus ici se résume juste à un type qu'on torture. Et n'assumant pas totalement le réalisme voulu de sa mise en scène, qui a des caractéristiques pourtant intéressantes comme le fait d'employer les langues d'origine que sont l'araméen et le latin, Gibson englue le tout dans la javel hollywoodienne à l'image des inutiles ralentis de la première partie ou des tout aussi inutiles flashbacks. Beaucoup de bruit pour rien...

Très beau film très réaliste et très proche des textes de l'Evangile qui nous montre avec justesse tout ce qu'a pu vivre le Christ dans ces dernières heures. Et oui ce film est d'une grande violence...mais que pouvions nous espérer? Jésus n'est pas mort youpilala comme ça sur la croix! Il a porté tous les péchés du monde pour nous racheter, toutes les souffrances qu'il a subies sont tout ces petits et gros péchés que nous faisons chaque jour!

Récit des douze dernières heures de la vie du Christ. Si la première partie de ce film tourné en araméen est géniale avec une reconstitution précise et soignée, la deuxième verse dans la surenchère aussi brutale qu'indigeste et inutile.

La profonde passion de Mel Gibson pour la cruauté humaine ne laissera jamais indifférent. Ses plans sont terriblement crédible et il arrive toujours à nous mettre à la place de celui qui subit cette souffrance. Une vraie vision de ce que martyre veut dire pour ceux qui y croient. Les figures et scènes bibliques sont nombreuses.
L'objectif est atteint, le spectateur est horrifié et le message général passe ! Pour ceux qui se plaignent de la violence du film, peut être faut il rappeler que c'est l'histoire sortie d'un livre, les croyants oublient juste que cet épisode est terriblement violant!
Le film incite tout de même à s'intéresser à cette histoire dans son ensemble (au sens du récit lui même car bien sûr l’existence réelle d'un tel personnage restera incertain).
Les acteurs jouent tous à merveille, tout est fait pour que l'on ne décroche pas une seconde l'écran.

Bref: marquant!

Difficile de donner un avis définitif sur "La Passion du Christ". Le film de Mel Gibson est vraiment très soigné, avec comme point marquant le fait d'avoir été intégralement tourné en latin et en araméen, les langues parlées au premier siècle de notre ère. Le film est très pointilleux sur les décors et les costumes, l'immersion est assez réussie. En revanche, les deux heures passées à regarder le Christ ensanglanté se faire fouetter par les juifs puis les romains devient rapidement pénible. Il manque un contexte général, une attache aux différents personnages qui se présentent ici devant nous comme si cela faisait sens. Le spectateur est donc assez détaché émotionnellement du spectacle, seule la violence des images inspirant un profond dégoût suscite l'émotion. "La Passion du Christ" est assez complexe, mais finalement le choix de départ de ne montrer que les dernières heures de la vie du Christ est assez critiquable.

A la base, je m'en foutais un peu de ce film de Mel Gibson. Je n'avais même pas spécialement envie de le voir. Et puis, avec le temps, j'ai pu assister, tel un miracle, à la multiplication des abruti(e)s outrés, scandalisés, et répugnés par ce film. Et plus ça allait, plus je constatais les arguments idiots de ces idiots, et plus finalement, avant même de l'avoir vu, ce film me devenait sympathique. Oui je sais, c'est un peu retord. Il doit y avoir quelque chose comme de l'esprit de contradiction, ou une sorte de cynisme aigri en moi, un plaisir sadique et orgueilleux à aller contre le sens du vent, surtout lorsque ce vent à une odeur de pet à l'ail et au mont-blanc. Finalement le film en lui même : ni génial, ni mauvais, plutôt bon donc, intéressant par son intensité et son intégrité. En un sens, c'est plus valable que "saw" ou pas mal de films d'horreurs. Concernant "l'histoire du Christ", cela a déjà été fait 100 fois, alors le parti pris de se focaliser davantage sur sa passion est une idée comme une autre. A la fois, ça flatte les bas instincts du spectateur, un peu comme le cirque à Rome, mais à la fois cela fait prendre conscience de la réalité de sa souffrance. En fait, c'est un film comme un autre, bien trash, n'ayant rien de spécialement malhonnête, bien réalisé, et suffisamment dense et brutal pour captiver. Cela ne valait pas toutes ces piaillements de pucelles effarouchées.

C'est vraiment ennuyeux, sans surprise aucune. Pas de quoi déchaîner les passions. Par moment, lorsque certains acteurs surjouent, ça devient carrément peu crédible.

Mel Gibson signe un film à la fois choquant et déchirant qui peut-être d’un point de vue dogmatique n’est pas parfait sur tout les plans, mais qui d’un point de vue purement cinématographique est un véritable exercice de style. Tel une petite sourire, le cinéaste américain nous fait assister aux dernières heures du Christ. C’est déchirant, souvent repoussant mais incroyablement éditifiant. On ne peut nier le travail de mise en scène et de reconstitution dont à fait preuve Mel Gibson et ses équipes. Que ce soit dans les dialogues en araméen, les costumes, les maquillages et sur le fond essayer de coller au plus proche des écritures bibliques. Puis enfin, il ya Jim Caviezel ! LE GRAND !!! Des interprétations de Jésus, il y en a eu plusieurs au cinéma depuis sa création, mais là on peut réellement parler de réincarnation tant le pari était incroyablement difficile et dangereux et tant sa performance durant ces deux heures aussi salutaire qu’insupportable est vous brise le cœur et vous prends aux tripes. Ou sont les prix qu’ils auraient du recevoir ? Un des films les plus importants de ces dernières années qui met en exergue ce qu’il y a de plus repoussant chez l’humain mais aussi de plus beau. De plus repoussant, cette violence, cette torture et cette haine pousser à l’extrême. De plus beau : cette leçon d’amour en la personne de Jésus Christ pousser à sa plénitude. Sans doute aussi un des plus grands films de cinéma quasi un documentaire.

Le film le plus réaliste, ambitieux et audacieux que j'ai pu voir, du grand art, merci Mel Gibson ! À voir et revoir chaque année lors de la Semaine Sainte.

Un très beau film sur la vie de Jésus. Une très belle fiction. Un très beau récit biblique. Un très beau long métrage.

LA PASSION DU CHHRIST (2004): Les 12 dernières heures du christ, suivant la vision du réalisateur MEL GIBSON. De la trahison de Juda à la crucifixion. Une approche historico-religieuse extrêmement bouleversante, totalement axée sur la souffrance et sur le rejet, enrichie de quelques flash-back éclairs. On ne peut pas le nier, le spectacle est là. Un spectacle de tortures souvent insupportables, un spectacle se situant à l'intérieur de ces regards remplis de désarrois, sans oublier cette B.O si bien adaptée au sujet, et surtout ce choix d'avoir voulu utiliser des langues anciennes (sous-titrées en français) pour être au plus près de cette reconstitution historique. Une ambiance faite de nombreux ralentis afin de souligner cette grande détresse, renforcée par de nombreux effets sonores, hurlements de douleurs, acclamations du publique, claquements de fouet sur le corp. MEL GIBSON nous présente ici un voyage dans le temps bien maitrisé. Et pour la polémique qu'à suscité cette réalisation, je dirais tout simplement , c'est que du cinéma, on en prend plein les yeux, on le regarde ou on va voir ailleurs (Pas de blabla, personne ne saura la stricte vérité).Un film dénonçant la cruauté des hommes sur le parcoure d'un supplicié.

C'est bouleversant et tellement puissant. Je n'ai jamais vu un film aussi violent et poétique à la fois qui vous prend autant aux tripes. La seule chose que je reprocherais à Mel Gibson serait cette abondance de violence, cette violence gore. Il n'était peut-être pas nécessaire d'intégrer AUTANT de carnages au film, je dis bien "autant"! Sinon pour le reste, on est de l'ordre du chef d’œuvre. Magnifique.

"La Passion du Chrsit" ou les dernières heures de la vie de Jésus vues des yeux d'un boucher-charcutier nommé Mel Gibson. Décidément, quand la star de "Mad Max" et de "L'Arme fatale" décide de faire un film centré sur le messie des chrétiens, la grande parole philosophique du Christ passe à côté pour privilégier la violence et le sang. Voir un homme souffrir et se faire torturer pendant deux heures. Voilà ce que propose Mel Gibson. Désirant montrer au spectateur ce que le Christ a pu endrurer, l'ambiance est macabre et irréaliste. Jésus perd 20L de sang sans mourir, les romains se comportent comme des atardés mentaux en infligeant des dommages à leur prisonnier, gros clichés envers les spectateurs qui rient comme des imbéciles en voyant Jésus se faire malmener, tout est lourd. Lourd! Une insulte envers le personnage qu'était Jésus de Nazareth, une insulte envers ses idées révolutionnaires, une insulte vis à vis de l'homme. Le pire c'est que Mel Gibson ne semble pas être au courant de manquer autant de respect. A vrai dire, ça va faire plusieurs années que le bonhomme perd les pédales, et lors de la sortie du film dans les salles obscures, soit en 2004, l'acteur/réalisateur devait déjà bien être touché par la folie. "La Passion du Chrsit" opère pour raconter la mort de Jésus façon "MTV Clips", avec du sang qui gicle dans tous les sens, à en faire pâlir le cinéma coréen, avec un montage clippesque rappelant les premièrs clips de Britney Spears ou de Jennifer Lopez, et surtout un vide total dans le scénario. Personellement, la violence ne me dérange en aucun point, encore faut-il qu'elle rentre dans un contexte précis, ce qui n'est pas le cas ici. Quand on me dit "La Passion du Christ", c'est sur qu'on s'attend à voir Jésus monter le Golgotha souffrant le martyr et portant la croix sur ses épaules. Encore, si Gibson avait voulu faire un bon film, ce dernier aurait dû privilégier les flashbacks ainsi que les paroles du Christ, comme l'avait fait Pasolini dans son chef d'oeuvre "L'Evangile selon Saint Matthieu". Là, le message philosophique tombe à la trappe pour filmer la violence! La violence mesdames et messieurs! A la limite on s'attend à entendre quelqu'un gueuler "Du sang, de la chique et du mollard!", car c'est tout ce que filme Gibson. Après le succès de "Braveheart", Mel s'est cru intouchable pour transposer à l'écran ses idées par rapport au Christ, or cette vision rappelle plutôt celle d'Alex DeLarge dans le film de Stanley Kubrick, "Orange Mécanique", dans lequel le personnage d'Alex justement fantasmait de fouetter Jésus. Quoi que, de cette manière, Gibson gratifie le septième art d'un étron fantastique, jamais vu encore. Décidément Mel, même le Seigneur Humungus aurait fait mieux!