Constantine est un très bon film à mon sens, impressionant pour le baptême d'un réalisateur. Pourtant, inspiré d'un comic, basé sur une gueguerre entre le bien et le mal, on pouvait s'attendre à du raté de taille. Mais sur presque tous les plans, il s'inscrit dans une franche réussite. Tout dabord, l'incroyable travail des acteurs, en particulier Reeves qui va faire "vivre" son Constantine du début à la fin, plongeant le spectateur dans la vie d'un homme déchiré et abattu. Hounsou en rôle d'arbitre, et Stormare en Satan seront ainsi très réussis. Les intrigues sont aussi bien vues. Entre les relations Constantine/camp du bien, et le camp du bien/camp du mal, l'adepte des fictions religieuses sera abandondamment servi. D'un point de vue rythmique, les scènes s'enchainent sans se ressembler, le fil scénaristique se déroule très bien, et les moments épiques seront présents. Ainsi, le film démarre tambours battants avec un exorcisme un peu spécial, puis il mute en enquête qui ne se terminera qu'à la toute fin, pour un final dantesque avec l'apparition des très gentils, et des très méchants. On pourra aussi noter que la patte visuelle du film est très appréciable, entre les décors froids et un tantinent glauque de la ville, a l'opposé des chaleurs menacantes d'un enfer apocalyptique.
D'un autre côté, on peut surement regretter une Weisz un peu hors sujet, un LaBeouf qui cherche encore son potentiel, et une ambiance sonore en dessous de ce que l'on pouvait attendre.
Au final, Constantine aurait pu être mieux, mais il ne faut pas bouder son plaisir, il reste tout de même un (très) bon film qui se laisse regarder très facilement. En attendant impatiemment une suite qui, espérons-le, le fera rentrer dans les sagas les plus réussies du fantastique.