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    Enquête sur la sexualité
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    10 critiques spectateurs

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    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2024
    Enquête sur la sexualité ne fait pas partie des œuvres les plus connues de Pier Paolo Pasolini très certainement car ce n’est pas une œuvre où le cinéaste fait preuve de recherche artistique. En effet, ce documentaire ne se résume, d’un point de vue cinématographique, qu’à un gros micro-trottoir. Cependant, ce reportage est très intéressant d’un point de vue sociologique car, 4 ans avant 1968, il laisse poindre les prémisses de la Révolution sexuelle qui bouleversera bientôt l’Occident. Ainsi, le film souligne une grosse différence de jugements selon les générations mais également une forte différence d’appréciation entre les populations du Nord de l’Italie et celle du Sud, beaucoup plus traditionnaliste. Il serait d’ailleurs intéressant de le comparer avec la suite tournée avec un téléphone portable par Marcello Mencarini et Barbara Seghezzi, Nuovi Comizi D'Amore, qui reprend le même principe pour constater l’évolution des mentalités italiennes en 2005.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2024
    J’aime beaucoup le ton sans afféterie du cinéaste.
    Et je suis assez bluffé de voir certaines personnes raisonner de façon très moderne à cette époque. Le portrait est intéressant et il serait utile d’en faire un régulièrement pour prendre le pouls des idées.
    Cela dit, le sexe est une affaire tellement personnelle qu’on peut y trouver mille réponses.
    C’est un constat brut mais instructif
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2023
    Pendant l’été 1963, alors qu’il travaille aux repérages de "L’Évangile selon Saint-Matthieu", Pier Paolo Pasolini tourne, avec une équipe technique réduite, un documentaire, "Comizi d’Amore". Le titre original n’a pas la même signification que sa traduction française. Il s’agit moins, dans l’esprit du réalisateur engagé, d’une enquête à proprement parler que d’un échange, d’un meeting autour de la question sexuelle.

    Dans l’esprit de "Chronique d’un été" de Jean Rouch et Edgar Morin, Pasolini tend son micro aux Italiens et aux Italiennes, jeunes et vieux, femmes et hommes, et leur pose des questions souvent très directes sur la sexualité.
    Le protocole de cette enquête n’est pas très scientifique. En particulier, les interviews sont organisées dans un joyeux chahut, au vu et au su de tous, si bien que la sincérité des répondants, influencés par leurs pairs, peut être mise en doute.

    Mais le résultat est doublement étonnant. D’une part, il montre l’archaïsme, le sexisme d’une large majorité des sondés qui ont encore du couple, de l’égalité des genres, du mariage (et de son opposé, le divorce qui ne sera légalisé en Italie qu’en 1970) et de la sexualité une vision très conservatrice. Certains propos, ouvertement assumés à l’époque choquent aujourd’hui voire, pour les plus homophobes, tomberaient sous le coup de la loi.
    Mais d’autre part, certaines voix minoritaires s’expriment, notamment chez les jeunes et chez les femmes, qui revendiquent crânement, avec une étonnante modernité, l’égalité des sexes et le droit au plaisir.

    Pasolini mène son enquête – car, de fait, il s’agit plus d’une enquête que d’une réunion – tambour battant. On le voit à l’image le micro tendu. Ses questions prennent autant de place sinon plus que les réponses des interviewés. Enquête sur la sexualité est presqu’autant l’étalage de ses idées, voire de ses préjugés, qu’un micro objectivement tendu à ses compatriotes.
    En bon marxiste, Pasolini est particulièrement sensible aux différences de classe. Il a beau jeu de railler les travers et le conservatisme de la petite bourgeoisie, par exemple son attachement au modèle familial patriarcal et hétérosexuel. Mais s’agissant de la sexualité, Pasolini se heurte à un paradoxe qui le met en porte-à-faux : la grande bourgeoisie est plus libérale que les classes laborieuses, les ouvriers et plus encore les paysans qui sont prisonniers de leurs traditions et n’osent pas s’en affranchir.
    Autre dichotomie que Pasolini souligne et à laquelle le spectateur français est moins préparé : la division entre le Nord de l’Italie, plus riche et plus évolué, et le Sud, notamment la Sicile, où les mentalités peinent à changer.

    "Enquête sur la sexualité" est un miroir tendu à l’Italie des années soixante écartelée entre un conservatisme centenaire et une évolution sociologique accélérée qui allait l’emporter. Mais c’est autant sinon surtout une œuvre emblématique de Pasolini dont elle reflète les opinions parfois contradictoires, sur le divorce par exemple.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2022
    La méthodologie est parfois discutable, et les questions posées par Pasolini pas toujours aussi limpides qu'il voudrait nous le faire croire, mais ce docu-reportage est tout de même très intéressant, en ce qu'il donne à voir l'Italie (la vraie ?) à un tournant culturel majeur. Tensions générationnelles, sociales, géographiques et genrées sont ainsi mises en lumière et dépassent en fait le cadre de la sexualité : on y comprend que se jouent en creux des questions liées au progrès, au respect de la tradition, ou à l'exploitation capitaliste. Si certaines des personnes interrogées sont particulièrement agaçantes, il y a tout de même quelques miracles de clarté, de poésie ou de véracité, et les réponses des enfants sont souvent particulièrement touchantes ou amusantes.
    Lysa Bonet
    Lysa Bonet

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2022
    c'est plus adapté à l'époque d'aujourd'hui, il n'y a pas de parité et les raisons pourquoi le sexe : c'est un besoin physiologiques ayant pour but de donner du plaisir, c'est pas un hobby, c'est pas un travail c'est sale de faire ça pour de l'argent,c'est pas une activité ça fait partie de la vie.
    certains ont plus de besoin que d'autres.
    ceux qui ont des besoins plus important devraient consulter, nymphomanie et troubles du désir.
    voilà.
    l'homme n'a plus la même place dans un couple c'est une relation d'Alter égo et non de papa travaille et maman à la maison rentrez vous ça dans le crâne.merci
    Guillaume182
    Guillaume182

    120 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 décembre 2012
    Comizi d'amore.

    Est un documentaire réalisé par Pasolini sur la sexualité dans la société Italienne des années 60.

    Des questions et des réflexions intéressantes.
    Ce qui est très intéressant ce sont les réponses des gens

    On regarde avec amusement les gens qui disent que c'était mieux avant, comme quoi il y en a à chaque époque.

    Une admirable initiative de Pasolini qui donne la parole à tout le monde ( Ouvrier, étudiant, adolescent, Philosophe, poète, jeune et vieux)

    Et qui révèle les mentalités à cette époque et à quel point la question du sexe est importante.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2012
    C'est très dur de suivre un documentaire de Pasolini, parce que si la forme pourrait sembler très commune, on pose des question comme dans n'importe quel reportage télé, là ça n'arrête pas, pendant une heure trente, on parle, parle, sans s'arrêter, et chaque réponse apporte quelque chose, une précision, il n'y a pas de voix off qui vient dire ce qu'il faut penser de ce qui vient d'être dit.
    Cependant on peut voir que le film est très structuré, Pasolini a un protocole et l'adapte au fur et à mesure qu'il se rend compte que ses questions n'ont pas la réponse qu'il espérait. Il est dans une sorte d'expérimentation, il va même jusqu'à user de stratégies détournées, dans le final par exemple pour faire parler les gens. Ainsi les italiens interviewés se trouvent plus enclins à parler de sexe lorsqu'il s'agit des maisons closes, que lorsque l'on leur pose la question directement.
    Et le film est très pasolinien, il faut se l'avouer, j'aurai pu dire avant de voir le film ce dont il serait question, ce sexe, inhibé par la société bourgeoise, par la religion chrétienne, par la tradition. D'ailleurs il y a des réflexions assez intéressantes là dessus.
    Les thématiques de Pasolini sont là, seulement je le préfère en cinéaste de fiction, excepté son documentaire sur L'orestie africaine, que j'avais adoré, parce que justement il se plaçait dans une fiction potentielle, j'ai un peu de mal avec ses documentaires, enfin toute proportion gardée, parce que je les aime quand même, que je les trouve intéressants etc, parce qu'il n'y a pas la mise en scène de Pasolini, là par exemple la caméra ne semble pas forcément vouloir capter l'âme des gens interviewés, il n'y a pas cette dimension que j'adore chez lui de la beauté brute, sans retouche, captée ma une caméra.
    C'est un film qui reste intéressant par sa démarche, la réflexion qu'il y a derrière, mais je ne peux cacher une petite déception.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 septembre 2010
    Une enquête intéressante même 4 décennies plus tard car elle permet de se rendre compte des mentalités de l'époque et de les comparer avec celles d'aujourd'hui.

    Pasoloni pose toujours les bonnes questions, à la fois simples, claires et directes.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2009
    Lorsque Pier Paolo Pasolini décida en 1964 de réaliser "Comizi d'amore" (dont le titre original correspond plus à l'esprit de son auteur), le sexe était tabou (aujourd'hui encore vous me direz, mais à un degré moindre quand même !) en Italie. Sur ce principe, le cinéaste devenu pour l'occasion documentariste parcourut l'ensemble du territoire transalpin dans le but de recueillir les impressions de l'ensemble des habitants de la botte à propos de la sexualité et des petits tracas que cette dernière pourra engendrer chez les uns comme chez les autres. Avec la volonté de braver les interdits et de faire parler explicitement le peuple sur un sujet que le pouvoir avait boycotté, Pasolini enchaîna donc des micros-trottoirs très instructifs remontés pour former un film cohérent d'une heure et demie. Au fur et à mesure que son enquête avance, il nous livre ses impressions, commente les réactions face auxquelles il a dû faire face et fait intervenir quelques célèbres penseurs Italiens (comme Moravia par exemple) afin que ceux-ci analysent un peu plus profondément et avec une dimension à la foi philosophique et psychologique l'ensemble des réponses que l'on voit défiler à l'écran. Le grand mérite de P.P.P. est de s'en être tenu à un point de vue la plupart du temps objectif, préférant livrer un témoignage gravé à un instant T de l'Histoire plutôt que de présenter sa vision personnelle de la société Italienne de l'époque. Dans une démarche hyper-démocratique, il cherche à comprendre ce que pensent les uns et les autres en s'attachant à les faire s'exprimer le plus possible sans pour autant tenter de les déstabiliser ou les mettre mal à l'aise en jouant au plus malin (ce que certains auraient fait). On pourra reprocher à son film de parfois se situer à la limite de la caricature, voire de la démagogie (les prolétaires disent ci, les bourgeois ça ; le Nord fonctionne comme ceci, le Sud comme cela). Pourtant, la pertinence de son propos interloque encore aujourd'hui. Surprenant.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    210 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2007
    Un film/documentaire intéressant sur la sexualité sous toutes ses formes (attention, ça date d'avant mai 68, quand même...), qui a du marquer en son temps, mais a un petit peu vieilli. Néanmoins, un bon Pasolini.
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