Avis sur Les Envahisseurs de la planète rouge

Un film de science fiction au scénario réchauffé, à la réalisation molle, aux acteurs mauvais et aux dialogues abrutissants donne tout simplement un film de série Z. Bref, on s'ennuie et la conclusion du long métrage achève tout simplement le spectateur.

Les Martiens débarquent sur la planète Terre et s'emparent de l'esprit de quelques américains... Après un premier quart d'heure très réussi et bien prometteur, malheureusement le reste de cette oeuvre de science-fiction ne tient pas toutes ces promesses. En effet, l'histoire possède beaucoup trop d'invraisemblances ( les explications pseudo-scientifiques feront bien rire certains amateurs du genre ) jusqu'à une révélation finale complétement décevante. De plus, le casting ne fait pas preuve de beaucoup d'envie - mis a part le petit Jimmy Hunt qui est bien attendrissant dans le rôle du jeune garçon - et les effets spéciaux ont prient un sérieux coup de vieux. Le tout se laisse voir tout de même, grâce à la présence de la belle Helena Carter dans le rôle de la psychologue, d'une mise en scène honnête de William Cameron Menzies ( grand décorateur durant les années 20 et 30 et qui est également crédité à ce poste dans ce film ), ainsi que d'une sympathique partition musicale de Raoul Kraushaar. Un film donc à voir au second degré pour pouvoir éventuellement l'apprécier.

Ce film de William Cameron Menzies ne restera pas dans les annales pour les qualités de son scénario ni pour ses effets spéciaux, manquant assurément de moyens budgétaires. Son intérêt réside, à l’image de nombreux autres films de science-fiction de la même période, dans l’illustration de l’état d’esprit de son époque, la Guerre froide de l’immédiat après-guerre et la paranoïa du maccarthysme, alors à son apogée. L’envahisseur martien, qui ici se cache et retourne les humains pour en faire l’instrument de leur volonté de domination, est la métaphore de la menace communiste interne, le proche ou le voisin devenant un ennemi plus déterminé que l’envahisseur, le film étant sorti juste après l’affaire d’espionnage des Rosenberg. Le film se partage en deux parties bien distinctes. La première est la découverte par un jeune garçon passionné d’astronomie, joué par Jimmy Hunt, qu’un ovni s’est camouflé sous le sable d’un terrain près de chez lui et engloutit les humains, dont ses propres parents, qui passent à proximité avant de les rendre transformés et hypnotisés, prêts à agir pour leurs maîtres. Dès lors, aidé par une jeune médecin et un jeune astronome qui, curieusement, est au courant de l’invasion et leur fait un cours sur Mars et les ovnis assez amusant, le jeune héros informe l’armée de la menace. Nous entrons alors dans la deuxième partie du film, beaucoup moins intéressante, qui est de la propagande maccarthyste pure, montrant l’assaut de l’armée américaine avec ses chars, rassurant ainsi le spectateur américain, qui peut compter sur son armée pour le protéger contre l’envahisseur, martien ou communiste. Nous avons alors un affrontement direct, des courses poursuite dans les couloirs de la soucoupe volante entre soldats et martiens au beau costume vert à fermeture éclair, dirigés par une tête en bocal équipée de tentacules. Le final est déconcertant, sans doute pour bien appuyer sur le fait que le danger est réel et omniprésent. A découvrir donc comme l’illustration parfaite de la paranoïa maccarthyste.

Pourvu d'une fin surprenante qui le lie plus au cinéma fantastique que SF, d'un rythme trépidant en dépit d'une longue scène d'explication un poil lourde dans un observatoire, et handicapé par une gestion de l'espace catastrophique (si quelqu'un a compris ce qui se passe dans les souterrains lors de la scène finale, où tous les protagonistes se mettent à courir les uns derrière les autres façon "Benny Hill", qu'il me contacte tout de suite), ce film de 1953 est surtout une ode hyper belliqueuse à l'armée américaine qui reflète la confiance absolue que les États-Unis avaient en ses hommes et en leur matériel huit ans après avoir gagné deux guerres (des séquences mettent en scène le courage et le sens du sacrifice du soldat US, ainsi que la puissance de feu des chars, filmés sous toutes leurs coutures), une armée prête à chasser du territoire national tout intrus présentant une quelconque différence avec le peuple qu'elle est chargée de protéger (allusion aux cocos, of course, bien que dans ce film les extraterrestres soient... verts !) (ce qui est intéressant, c'est que soixante ans après, ces glorifications de l'armée continuent à irriguer régulièrement le paysage cinématographique américain ; je pense par exemple au très premier degré "Battle: Los Angeles" ou au plus subtil "Falling skies", série nostalgique de cette époque simple et bipolaire où l'armée yankee était opposée à un unique adversaire clairement identifié et était vue par le pays comme un bouclier invincible).

Un film de Body Snatchers typique de la science fiction américaine paranoïaque des années 50 ou l on se demande si le policier qui fait la circulation, ses voisins voir même ses propres parents ne sont pas des ennemis embrigadés par le communisme. La première partie fonctionne plutôt bien même si on la regarde aujourd’hui avec un œil amusé sur une œuvre qui a beaucoup vieilli. Mais l histoire se tient et le côté paranoïaque du film fonctionne encore. La deuxième partie qui voit débarquer des extra terrestres vêtus de moquette verte alors que leur chef est une tête orné de tentacules mus par des ficelles qu on ne se donne même pas la peine de dissimuler rendra le regard beaucoup plus rigolard sur un film qui bascule définitivement dans le kitsch et l absurde. Les amateurs d œuvres désuètes s amuseront beaucoup avec ce film, les autres peuvent s économiser une heure et demie.

Un film à la mode de la guerre froide 1953. Il y a des personnages, une certaine mise en scène même si pas terrible et un peu de vrai S.F. Mais faibles qualités techniques, on voit souvent la même chose, démonstration militariste, vues sombres et trop bavard à certains moments qui font que c'est juste moyen.

Une intrigue basée sur la conquête du ciel qui emprunte aux faits réels et scientifiques pour très vite pencher du coté du film de SF pur; Excellent.

Un film intéresant de par sa naiveté pendant sa première heure pour basculer dans la série Z d'une innommable bêtise vers la fin. Dommage.

Voilà un bien sympathique et distrayant film des années 50 qui mérite largement d'être découvert.
Les personnages y sont attachants, et les extra-terrestres plutôt rigolos.
Un classique du genre.

Dans la vague des tous premiers films de science-fiction. Décors simples, mais très soignés pour l'époque. Histoire simple, mais qui fonctionnait très bien en 1953. Un classique de l'époque.