Avis sur Purple butterfly

Un film sur la période de résistance chinoise face à l'envahisseur japonais, le classique des films historiques chinois, avec la période 1925/1935 et l'occupation de Shanghai par les japonais. Un drame romantique qui commence par une idylle entre une jeune chinoise et un jeune japonais. La séparation et quelques années plus tard, ils se retrouvent à Shanghai dans 2 camps différents, ennemis, avec pour elle la mission de l'assassinat du chef du japonais maintenant devenu agent important des services de renseignement japonais à la recherche des résistants chinois dont le groupe "purple butterfly" auquel elle appartient. Sentiments mêlés entre la mission, la vengeance mais aussi les souvenirs et les sentiments. Film terriblement lent qui use et abuse des silences, des plans fixes sur les visages détaillant les moindres expressions avec une bande son omniprésente terriblement mélancolique. Mais ces effets de style donnent au film son cachet et son intérêt, lui confère un esthétisme doux qui contraste avec la situation et le tourment des sentiments. Ils mettent avant tout en valeur la prestation toute en émotion, finesse, délicatesse, de la grande actrice chinoise Zhang Ziyi, l'autre mega star du cinéma chinois avec l'incontournable et iconique Gong Li. Un film dont on ne se détache pas même s'il demande un certain effort d'attention, les dialogues et l'action étant au second plan par rapport aux attitudes, visages et symboles.

L'armée des ombres version résistance chinoise, la mise en scène est brillante, c'est un film fiévreux, souvent difficile à suivre à cause du peu de dialogues de certains passages. Mais l'effort de compréhension vaut vraiment la peine.

Au départ on reste légèrement intrigué par cette relation amoureuse qui ne semble finalement gênée personne malgré un contexte géo-politique et social aussi compliqué qu'ambigu. D'ailleurs le scénario s'avère tout aussi complexe surtout au départ, et ce n'est pas une problématique d'écriture mais plus un soucis de montage. Le manque de fluidité mêlé à une mise en scène un peu trop statique ne permet jamais de sentir les émotions comme l'urgence ou le danger. L'abus dans les décors de la grisaille pluvieuse comme dans un mélo romanesque ou un thriller psychologique est tout aussi maladroit. Le plus gênant (pour ne pas dire manipulateur) dans le film reste les images d'archives à la fin qui sont en quasi hors sujet à qui connaît un peu l'Histoire de la Chine (par exemple Nankin c'est en 1937 et ce n'est pas en Mandchourie). Néanmoins, le côté espionnage fonctionne bien grâce à un contexte historique passionnant, et surtout le visage de Zhang Ziyi est toujours une merveille de mélancolie. Le film n'est pas désagréable en soi, mais sur le même sujet ou la même période il existe bien plus solide à conseiller.
Site : Selenie.fr

Aïe aïe aïe. C'est vrai que c'est un film qui date. Cela dit : Comment faire pour raconter une histoire d'amour entre une chinoise et un japonais pendant l'occupation japonaise en Mandchourie et a Shanghai avant la première guerre mondiale ? Film lent et long avec pratiquement que du silence, une atmosphère brumeuse et pluvieuse, une chanson lancinante et nostalgique, des couleurs passées,... Cela demande beaucoup d'effort de compréhension. En fait : Qui aimait qui, et quand ? Qui meurt et quand ? Il faut donc revenir en arrière pour tenter de comprendre la chronologie des évènements en plus.