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    Les Plaisirs de l'enfer
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 août 2018
    Un drame classique à l’américaine avec ses répliques et ses plans télégraphiés. Mais cela fonctionne. Le sort des personnages nous intéresse et on prend plaisir à les suivre. Le film a eu un impact sur son époque puisqu’il venait bousculer des mœurs bien établis par l’entremise d’une jeunesse revendicatrice en quête de liberté. À travers le personnage d’Allison MacKenzie, la romancière Grace Metalious se remémore son été 41 dans le village de Peyton Place à la veille de l’entrée en guerre des Etats-Unis. Les gradués du Collège dont elle fait partie sont émoustillés par l’arrivée du printemps : Les cœurs s’enflamment, on cherche les sous-bois à l’abri des regards, on s’enivre des premiers baisers, on se demande en mariage… Leur éclosion se voit confronter à une génération de parents endoctrinés par une morale basée sur les préjugés et le fruit défendu entrainant ainsi des rapports familiaux houleux. Mais Les plaisirs de l’enfer nous présente aussi l’Amour dans ce qu’il a d’humain et réparateur. Le sort tragique de Selena (merveilleuse Hope Lange) qui se voit accusée du meurtre de son beau-père alcoolique et violeur bouleverse la petite communauté. L’appui qu’elle reçoit du bon docteur Swain (excellent Lloyd Nolan), et celui de sa meilleure amie Allison, revenue de son exil pour la soutenir, révèlent l’importance de la compassion pour venir à bout des duretés de la vie. Cela amènera la jeune narratrice écrivaine à faire la paix avec sa mère aimante qu’elle avait reniée. On applaudit une larme à l’œil.
    Henrico
    Henrico

    133 abonnés 1 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2009
    Crétinement traduit en français par "Les Plaisirs De L'Enfer", "Peyton Place" aurait mérité un titre plus évocateur comme "Peyton Place, une petite ville sans histoire." En effet, cette petite ville que nous filme Mark Robson, révèle une fois son couvercle soulevé, de lourds et douloureux secrets. Ceux-ci mettant alors en exergue les tortures provoqués par le conformisme, la tragique influence des commérages, et l'inconsistance désespérante des pratiques religieuses. Avec une mise en scène parfois convenue, mais très dynamique et une brillante distribution le film de Robson est vrai régal qui en dit long sur l'Amérique profonde des années 40.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2019
    A cause du succès écrasant de la série avec Ryan O'Neal, Mia Farrow et Dorothy Malone diffusée sur plus de 500 épisodes de 1964 à 1975, on a oublié que Mark Robson avec John Michael Hayes (scénariste d'Hitchcock) avait adapté en 1957 "Peyton Place", un an à peine après sa publication. Le best-seller de la jeune romancière Grace Metalious (morte d'une cirrhose à seulement 40 ans) dépeignait avec acuité la face cachée du fameux "american way of life" largement promu par Hollywood depuis la fin de la crise de 1929. Les années 1950 annoncèrent le début de la remise en cause d'un modèle idéalisé, reposant sur la consommation et présenté comme le seul horizon à atteindre pour le citoyen américain moyen. Frontalement des cinéastes comme Elia Kazan ("A l'Est d'Eden" en 1954) ou Nicholas Ray ("La fureur de vivre" en 1955) secouèrent l'édifice, épaulés par l'approche plus tangentielle d'un Douglas Sirk ("Le secret magnifique" en 1954, "Demain est un autre jour" en 1956). Le spectateur était alors invité à s'interroger sur ce que la façade ripolinée des conventions masquait comme frustrations et conflits intimes sévèrement réprimés par le conformisme ambiant largement entretenu via l'ensemble du corps social. Hollywood avait largement contribué à diffuser ce parfum anesthésiant depuis la fin des années 1930 par la promotion intense de sagas familiales mettant en avant des enfants stars comme Shirley Temple, Elizabeth Taylor, Judy Garland ou Mickey Rooney. Mark Robson qui est déjà un réalisateur confirmé en 1957, vient de l'univers du fantastique de la RKO ("Le vaisseau fantôme", "L'île des morts", "Bedlam") qui lui a permis de démontrer une maîtrise aujourd'hui largement reconnue. Il arrive sur le projet alors que le scénario écrit par John Michael Hayes est réprouvé par Grace Metalious qui lui reproche de nombreux renoncements en vue de franchir l'étape de la commission de censure. La romancière reniera très rapidement le film. Pourtant avec le temps on peut voir que derrière une apparence un peu compassée, le film montre largement comment au sein de la communauté réduite d'une petite ville imaginaire du New Hampshire cohabitent le mode de vie le plus convenu largement influencé par le rigorisme protestant typique de la société WASP et une réalité sociale beaucoup moins reluisante avec son lot de misère et de ségrégation. Mark Robson se sort magnifiquement de cet exercice délicat, permettant au film d'être un vrai succès commercial et critique, confirmant ainsi un éclectisme qu'il pratiquera jusqu'au bout de sa carrière où il mettra en scène deux films catastrophes ("Tremblement de terre" en 1974 et "Avalanche Express" en 1978) témoins d'une inspiration déclinante. Sans doute la direction d'acteurs de ces "Plaisirs de l'enfer" aurait-elle pu être un peu plus débridée mais elle n'empêche pas aux principaux enjeux d'être exposés, notamment l'épisode incestueux qui montant crescendo avec un Arthur Kennedy transfiguré, se positionne comme la clef de voûte de la chute finale où les masques tombent sous l'impulsion d'un médecin humaniste (Lloyd Nolan formidable) qui n'hésite pas à prendre ses responsabilités. Plus nuancé que certains films de l'époque beaucoup plus célèbres, "Les plaisirs de l'enfer" mérite à coup sûr d'être reconsidéré tout comme le jeu de Lana Turner qui s'accommode ici fort bien d'une maturité précoce (l'actrice à la vie privée très tourmentée n'a alors que 35 ans).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    910 abonnés 4 836 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2016
    Beau mélodrame où le destin de trois jeunes couples et d'un autre plus âgé s'entremêlent. La facture est très classique et la photographie des années 40 très soignée.
    Les familles cherchent à réfréner le désir mais y échouent et le drame survient de trois manières différentes. Le désir et la passion ne sont pas l'apanage des hommes et des femmes mûrs et le réalisateur veut montrer que la passion naissante a autant de valeur que l'amour réfléchi et calculé.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2019
    DYNASTIE. Les plaisirs de l'époque. Un vent nouveau souffle sur Hollywood des années 50, inceste, avortement, suicide.... Peyton Place devient un phénomène. Vieillesse oblige, le sulfureux ne fait plus autant réagir. Les écorchures en souvenir, le silence à, l'horizon, 2h30 dommage.
    Estonius
    Estonius

    2 463 abonnés 5 222 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2015
    Un long "mélodrame américain où tout s'arrange à la fin" qui "passe" plutôt bien. L'intention était louable de nous montrer les travers et les secrets des habitants d'une petite ville de province. Le film n'y va d'ailleurs pas avec le dos de la cuillère et les allusions sexuelles (étonnantes pour l'époque) y vont bon train et sont souvent intelligente. Malgré tout le film pèche par quelques bizarreries, ainsi si le monde des adultes n'est pas très net, celui des jeunes serait "plus sain" (?) et surtout pour servir de contrepoint à tous les hypocrites de la ville on nous pond deux personnages qui eux sont garantie sans tache (le nouveau prof et le toubib, ben voyons !). Pas de longueurs, mais quelques scènes inutiles, une bonne réalisation et une bonne direction d'acteurs, une musique peu discrète (Waxman). Beaucoup de bonnes choses, sympathique par moment, naïf en d'autres, ce bon film ne provoque pourtant pas l'enthousiasme.
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    248 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 septembre 2009
    classique polar.
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 768 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2018
    « Peyton Place » c’était un souvenir d’enfance, une série vaguement lointaine et une impression d’interminable. 2h30 de film, je me décide à le voir quand même vers 23h30 pour trouver le sommeil en me disant que je regarderai la suite le lendemain matin. Bien mal m’en a pris ou bien m’en a pris, je n’ai pas vu le temps passé malgré les saisons qui défilent à Peyton Place, ses commérages et ses drames. « Peyton Place » est avant tout un roman signé de Grâce Metalious. Il aurait fait scandal à sa sortie. Pourtant "Peyton Place" est un village imaginé de La Nouvelle-Angleterre. Il semblerait que le ton employé par l’auteure était pour l’époque moderne en faisant la part belle à l’émancipation de la femme dans une bourgade perdue de cet Etat. Un livre féministe sans aucun doute. Une ode à la sensualité, à la sexualité, du droit de disposer de son corps. Ce film des années 50 emploie à plusieurs reprises le mot « sexe ». « Peyton Place, les plaisirs de l’Enfer » est un film décomplexé comme à l’image de son auteure. Allison McKenzie (Diane Varsi), l’un des personnages-clés du film va plus loin : elle avoue à Norman (Russ Tamblyn) que la sexualité n’intéresse pas que les hommes, les femmes aussi. Ce qui pour l’époque devait être audacieux. A sa mère, par provocation, elle lui annonce qu’elle aimerait avoir des amants. Que ce soit Allison, Betty (Terry Moore), Norman et dans une autre mesure, le proviseur (Lee Philipps), le sexe est noblement connoté ; il est envisagé comme une étape future à la fois nécessaire et inévitable pour son épanouissement personnel et l’épanouissement du couple. Par contre, quand il n’est pas employé, il est un mauvais souvenir, une relation adultère dans la bouche de Constance McKenzie, l’élégante Lara Turner, mère d’Allison ; ou sali et violent pour Selena Cross, violée par son beau-père. J’aurais tendance à dire que ce drame du viol qui entache la victime résonne avec notre actualité. Mais peut-on, ou doit-on parler « d’actualité » tant ce crime existe depuis la nuit des temps ? Si on raisonne ainsi, tout crime est nécessairement « d’actualité ». Le viol ne devrait plus jamais être d’actualité. Autre point du scandale, et le plus important : oser toucher à l’apparence. « Peyton Place » est décrit comme un village ou petite ville coquette, bourgeoise, sans histoire, paisible, fraternelle où il fait bon vivre. Plusieurs petites villes de la Nouvelle-Angleterre peuvent se reconnaître dans « Peyton Place ». Ce peut-être n’importe quelle ville, c’est ce que rapporte à plusieurs reprises Allison dans « Les lauriers sont coupés », la suite « Les plaisirs de l’Enfer ». Sans doute, certaines petites villes se sont senties visées pour crier au scandal. « Peyton Place » n’est qu’un vernis. En grattant et sans se forcer pour autant, on s’aperçoit qu’en ouvrant les portes ou les coeurs se cachent de lourds secrets, des drames. Pourtant, ça n’a rien d’exceptionnel, aucune famille n’échappe à des conflits. Or « Peyton Place » se voudrait parfaite. On s’aperçoit que la soi-disant fraternité entre les habitants n’est qu’une illusion de plus, une fraternité qui fracture et qui ne fait rien pour rassurer, soutenir ou dissiper tout sentiment de honte qu’une victime peut ressentir. L’intervention du docteur Swain (Llyod Nolan) dans le procès de Selena en est la parfaite illustration. Enfin, « Peyton Place » ce n’est pas que l’émancipation de la femme, c’est l’émancipation de la jeunesse. Celle qui veut s’affranchir de la morale, de l’éducation rigide des parents. Outre Allison, Betty invite Rodney (Barry Coe) à s’affirmer envers son père. Non pas pour le manipuler en s’aidant de ses atours, ni pour profiter de son argent, mais avec le souci qu’il se définisse par ses propres actes. On peut déceler dans cette émancipation, la tolérance. Accepter la parole de cette jeunesse, accepter leur vision du monde. Ce qui sera aussi illustré dans le second volet « Les lauriers sont coupés » lors d’une séance communale qui opposera l’ancienne génération à la nouvelle. Celle qui veut conserver les apparences en étouffant toutes vérités désagréables à entendre à celle qui veut qu’on la divulgue sans tabou, celle qui permettra d’avancer dans l’avenir. On y retrouve la structure du procès du premier volet. Dans « Les lauriers sont coupés » on n’y retrouve pas les mêmes acteurs. Le proviseur Rossi (Robert Sterling) a été renvoyé pour avoir mis à disposition le livre d’Allison McKenzie (Carol Linley) à la bibliothèque. Or ce livre est évidemment jugé « vulgaire et obscène » même si le livre ne mentionne ni Peyton Place ni les noms des habitants qui alimentent le drame. Personne n’est dupe et tout le monde se reconnaît ou reconnaît telle ou telle personne. Le but de ce « procès » est de confirmer le renvoi du proviseur et d’interdire le livre à la jeunesse de Peyton Place. Ce pseudo procès verra la victoire de la tolérance. Difficilement conquise. Elle permettra aussi se se rendre compte combien le village ne veut pas entendre la parole de l’étranger qu’il soit nouvellement installé comme ce moniteur de ski, Nils (Gunnar Hellström) ou cet éditeur venant de New-York, Lewis Jackman (Jeff Chandler) défendre le livre d’Allison McKenzie. Plus en avant dans le film, Roberta Carter, Mary Astor qui campe impeccablement une mère possessive aigrie (comme l’était la mère de Norman dans le premier film), considérera comme étrangère la femme de son fils Ted (Brett Halsey) - l’ancien compagnon étudiant de Selena (Tuesday Weld) - Raffaella (Luciana Paluzzi). Je me savais sensible mais pas au point d’écrire autant de lignes sur « Peyton Place » et « Return To Peyton Place ». Ces thèmes mille fois abordés et certainement mieux aujourd’hui me touchent et continueront à me toucher parce qu’universels et intemporels. Et quelles que soient les versions proposées du moment où je crois aux personnages et au récit. C’est peut-être un roman à l’eau de rose, peu importe, l’émotion ne se calcule pas et comme tout le monde j’ai mes contradictions ou mes parts d’ombre qui parfois ne s’expliquent pas. Toujours est-il que ces deux films véhiculent des thèmes comme l’intolérance et les préjugés, et ne peux m’empêcher de réagir surtout quand la bêtise humaine se manifeste ! En parlant de bêtises : les titres des films en français. J’aime la V.O mais peux me satisfaire du titre en version française. Mais là ce n’est pas possible. « Les plaisirs de l’Enfer » ????!!!! Une connotation religieuse là-dessous ne m’étonnerait pas. A bannir. Je préfère tout simplement le titre original « Peyton Place ». Quant au second volet « Les lauriers sont coupés », sans commentaire. Je préfère « Return to Peyton Place » plus explicite. Dommage qu’on ne retrouve pas les mêmes acteurs. Mais l’esprit était là et c’est l’essentiel.
    Elg
    Elg

    21 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2020
    Un drame classique à l’américaine avec ses répliques et ses plans télégraphiés. Mais cela fonctionne. Le sort des personnages nous intéresse et on prend plaisir à les suivre. Le film a eu un impact sur son époque puisqu’il venait bousculer des mœurs bien établis par l’entremise d’une jeunesse revendicatrice en quête de liberté. À travers le personnage d’Allison MacKenzie, la romancière Grace Metalious se remémore son été 41 dans le village de Peyton Place à la veille de l’entrée en guerre des États-Unis. Les gradués du Collège dont elle fait partie sont émoustillés par l’arrivée du printemps : Les cœurs s’enflamment, on cherche les sous-bois à l’abri des regards, on s’enivre des premiers baisers et on se demande en mariage… Leur éclosion se voit confronter à une génération de parents endoctrinés par une morale basée sur les préjugés et le fruit défendu entrainant ainsi des rapports familiaux houleux. Mais Les plaisirs de l’enfer nous présente aussi l’Amour dans ce qu’il a d’humain et réparateur. Le sort tragique de Selena (merveilleuse Hope Lange) qui se voit accusée du meurtre de son beau-père alcoolique et violeur bouleverse la petite communauté. L’appui qu’elle reçoit du bon docteur Swain (excellent Lloyd Nolan), ainsi que celui de sa meilleure amie Allison revenue de son exil pour la soutenir, révèlent l’importance de la compassion pour venir à bout des duretés de la vie. Cela amènera la jeune narratrice écrivaine à faire la paix avec sa mère aimante qu’elle avait reniée. On applaudit une larme à l’œil.
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