La Caméra de bois : les secrets du tournage

L'aventure de La Caméra de bois a commencé il y a dix ans. A cette époque, Olivier Delahaye produisait des films publicitaires aux quatre coins du monde. A la suite d'un voyage à Johannesbourg et au Cap, le réalisateur publicitaire Yves Buclet lui avait confiait qu'il aimerait bien raconter l'histoire d'un gamin qui trouve une caméra et qui devient un artiste en filmant ce qui l'entoure. En 1994, l'Afrique du Sud préparait ses premières élections libres et démocratiques. Le producteur confie : "Yves et moi étions enthousiasmés par le fait de raconter cette histoire dans le cadre extraordinaire de ce moment historique".

Le producteur Olivier Delahaye porta son dévolu sur Ntshavheni Wa Luruli, un réalisateur qu'il avait rencontré à Johannesburg. Ce dernier, né à Soweto, avait étudié à Jo'burg, puis à Columbia, avait travaillé avec Spike Lee puis était retourné en Afrique du Sud après les élections de 1994. Il était sur le point d'être engagé pour enseigner à l'université de Witwatersrand à Jo'burg. Olivier Delahaye lui proposa de venir à Paris et de travailler avec lui, une offre que le cinéaste ne déclina pas.

Le casting des enfants fut lancé en octobre 2001. Au bout d'un an et après avoir auditionné des centaines d'enfants, Olivier Delahaye trouva son bonheur à Johannesburg à l'exception de Benny qui lui vient du Cap. "Junior, Innocent, Dana, Louise et Nicholas furent des comédiens délicieux, concentrés, gentils... et très talentueux. Ils portent le film sur leurs petites épaules comme des grands", confie-t-il.

Pour interpréter le gang de Sipho, le producteur souhaitait de véritables gamins des rues. Il les a finalement trouvés dans un institut privé qui offre un refuge à ces enfants malheureux.