Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 11 janvier 2007
Wim Wenders prend le temps de dépeindre dans Land of Plenty le côté "obscur" des Etats-Unis, celui qu'on ne nous montre pas. A force de s'indigner de la moribonderie d'un peuple américain incapable de s'ouvrir sur le monde, nous avons fini par stigmatiser une certaine image. C'est à dire que nous avons fini par adhérer à la représentation médiatique qui nous est transmise. Ce film propose une confrontation entre deux personnages diamétralement opposés mais intimement liés. Sans rentrer dans la caricature, le cinéaste montre un autre visage de l'Amérique post-9/11 et invite le spectateur à prendre davantage de recul sur une image toute faite. Michelle Williams est très belle dans son rôle. Et les décors sont encore une fois d'une splendeur, d'une beauté indissociables du cinéma de Wenders.
un discours soigné, mais Wenders oublie de faire un film qui pourrait intéresser le spectateur plus que de façon épisodique. l'antagonisme des deux personnage est forcé, même s'il est filmé en douceur. le problème du film ne tient pas à son idée directrice, mais à son style didactique. résultat, aucune émotion ne peut sortir du carcan rédactionnel de base, la situation est la même au départ et à l'arrivée. bref, on oublie bien vite
Ce film est atterrant tout simplement. Nulle réflexion pertinente sur la paranoïa ambiante des Américains, ni sur la politique scandaleuse de Bush, mais une opposition manichéenne entre un abruti traumatisé par le Vietnam et une ingénue catho jusqu'à l'os. On se demande comment un réalisateur jadis réputé a pu en arriver là. Enfin, s'il aime si peu les Etats-Unis (car pour les filmer avec tant de détachement, il faut tout de même une bonne dose de mépris), pourquoi Wenders ne retourne-t-il pas en Allemagne, là où il faisait des films plutôt corrects, du moins inventifs ?
Land of plenty est sans conteste un film inspiré, engagé; Wenders arrive tant bien que mal 0 accoucher cet obscurantisme et ce cynisme que dégage l'impression du film, cela n'en reste pas moins fait avec respect et humanité.
Quelques doutes au départ : d'abord à cause de Michelle Williams, déjà vue... dans Dawson ! (sans commentaire...), ensuite à cause d'un schéma a priori trop simpliste, avec un méchant qui revient du Viêt-Nam et une gentille catholique pratiquante... On s'attend donc à du double lourd ! La première demie-heure semble confirmer nos pires craintes : la vierge effarouchée est réellement échappée directement du Paradis, et le paranoïaque est vraiment cinglé. Et puis, petit à petit, ça se complique au fur et à mesure qu'ils se rejoignent, et Michelle Williams gagne en profondeur ce qu'elle a perdu en blondeur. Si le cur de l'une découvre les réalités sordides des États-Unis ("La chose dont on parle le moins à la Maison-Blanche, c'est la pauvreté aux États-Unis"), les certitudes de l'autre sont peu à peu ébranlées et son délire se lézarde. La fin devient lente, contemplatique presque, avec une pirouette que je laisserai découvrir... Et pour finir en beauté, la chanson éponyme de Leonard Cohen.
Un film politique non dénué d'intêret mais qui tombe parfois dans le patriotisme bon marché et ce sans le vouloir,reste une oeuvre sobre(un peu trop...),parfois poétique et attachante,les acteurs s'en tirent bien et l'ensemble fait réflechir,de plus la description que Wenders fait de la misère est des plus rude et émouvante.Une oeuvrette mineure,un film bancal mais interessant sur bien des points.
Une incursion dans la Californie post 11 septembre, qui nous laisse entrevoir à travers la fiction une réalité plus complexe et une société en proie à ses problèmes
Le meilleur film de l'après 11 septembre. Tout en douceur, et avec tact, Land of Plenty met au jour le mystère de la faiblesse propre au genre humain. Mais puisqu'il regarde l'humanité, il montre aussi ce qu'il y a de beau et généreux en elle, et ne se contente pas d'un "bouh le vilain Bush pas gentil, caca !" à la Farenheit 9/11 ni d'un "nous les français on a tout compris et Bush n'est qu'un gourou stupide" à la "le monde selon Bush". Non, rien de tout ça dans Land of Plenty, et on s'en réjouit :) Ici, on nous donne une présentation réelle de Los Angeles et de l'état d'esprit américain aujourd'hui, dans une fiction au rythme "enqûete policière" somme toute bien sympathique. Quel dommage que les critiques autorisés n'y voient qu'une histoire naïve et gentille. C'est bien plus que ça.
Wenders a toujours été un cinéaste extrêmement chiant, mais qui avait pour lui de traiter de sujets intellectuels avec beaucoup de clairvoyance et une grande finesse d'esprit. Au vu de ce "Land of plenty", la conclusion est sévère : Wenders est toujours chiant, mais en plus, il signe un film d'une lourdeur pachydermique que l'on attribue plus volontiers à un cinéaste comme Lelouch. Son idée de parler de l'Amérique post - 11 septembre est plutôt bonne et deux solutions s'offraient à lui : soit filmer un brûlot incendiaire à la Michael Moore, soit créer une oeuvre réfléchie et méditée alliant finesse et poésie. On attendait du cinéaste la deuxième solution et on se retrouve avec ni l'un ni l'autre. Effectivement, sa confrontation entre un Américain paranoïaque et une Israélienne proche des pauvres est d'un schématisme affligeant, indigne de l'auteur des "Ailes du désir". Tout est appuyé, surligné dans cette oeuvrette sans rythme, sans substance véritable. Sans compter que l'objet filmique est particulièrement hideux avec ses plans mal cadrés et son esthétique DV qui tire le film vers l'amateurisme, plutôt que vers l'authenticité recherchée par le cinéaste. Film vain et sans intérêt, "Land of plenty" est une oeuvre désincarnée, réalisée par le fantôme de celui qui fût, jadis, un très grand cinéaste.
Du très beau Wim Wenders, deux comédiens (entre autres) magnifiques ! On retrouve le réalisateur tel qu'on l'a aimé, avec sa "patte" tout à fait particulière dans sa façon de filmer. Et le sujet de ce film laisse mieux comprendre ce qu'est l'Amérique. Cette fausse terre d'asile, de bien-être et de liberté : on y voit un quart-monde tel qu'il est vraiment, avec sa misère, ses traumatismes, ses blessures, le Los Angeles que les touristes ne verront jamais. Les restes du 11 septembre, le Vietnam : ce film est très riche, un peu lent au début (mais je pense que cette lenteur va avec les personnages et le sujet). Photographie, prises de vues, couleurs, bande-son superbes : film à voir absolument.
Film qui traite de l'après 11 septembre, de la paranoïa qui s'est installé chez les américains. Malgré le fait que le réalisateur soit allemand, j'ai la ferme impression d'avoir vu un film fait par un américain pour les américains. Le film est fait de façon excessive : il montre tout, parle tout le temps, et explique tout. Wenders ne laisse aucune part à l'imagination, à l'interprétation, à la supposition. Il nous mâche purement et simplement le film. Quelle barbe ! Cependant le fond est bon, l'intention bonne. Les acteurs jouent de manière très juste leurs personnage déroutants. Finalement, le film en dit trop ou pas assez, on éprouve donc une sensation de " trop peu ".
Mais qu'est-ce que c'est que ce film ?? J'ai détesté, je me suis mortellement ennuyée, ce fut un supplice de ne pas arrêter le film. L'histoire est totalement inintéressante et l'ambiance est très lente.
Un beau film qui sait se détourner des clichés et qui montre une quête à la fois absurde et attachante. Film timide, sans fracas, sans génie, mais moins simple qu'il n'y parait.