Avis : Le Tigre et la neige - Page 2

Peut-être que je commence à me lasser de l'exhubérance de Roberto Bénigni mais le fait est que je n'ai pas beaucoup ri à la vision de ce film. Quant à l'émotion elle est loin d'atteindre celle qui nous étreignait dans "la vie est belle". Si l'on apprécie quelques remarques en filigrane sur la guerre en Irak et l'intervention italienne, force est de reconnaître que Benigni n'a rien d'un cinéaste politique. N'est pas Michael Moore ou Nanni Moretti qui veut.
Reste une agréable comédie sentimentale comme Hollywood savait en faire il y a quelques décennies.

Dans un registre qu'il maitrise bien(émotion+burlesque+drame+poésie)Begnini nous livre une joli film ou le coté folie douce de son personnage n'occulte aucunement le coté folie lourde des hommes symbolysé par la guerre en Irak.

Beau et poétique sont les deux adjectifs qualificatifs qui caractérisent le mieux ce film. Vraiment l'amour et le romantisme sont transcendés, magnifiés dans ce film. Une sorte de « Eternal Sunshine of the Spotless Mind » (2004) en plus abouti. Cet homme qui brave les obstacles aussi grands et insurmontables soient-ils, par amour, est admirable : il ne s'avoue jamais vaincu et trouve des solutions inédites à tous les problèmes. Certaines scènes sont ainsi inoubliables. Il y a plusieurs sortes d'humour dans cette comédie : du comique gestuel ou de répétition type Charlie Chaplin ou Laurel et Hardy, à du comique plus récent basé sur les dialogues, utilisant en cela l'incompréhension générée par les différentes langues parlées par les personnages (arabe, italien et anglais). Bien après la projection de « Le Tigre et la Neige », on reste sous le charme des personnages campés par Roberto Benigni et Nicoletta Braschi et sous le charme du film dans son ensemble. Moins réussi néanmoins que « La Vie est Belle » (La Vita è Bella, 1998), le chef d'oeuvre de Roberto Benigni, dont il reprend pourtant la même construction scénaristique : une première période du film en Italie, une deuxième période à l"étranger (en Allemagne pour « La Vie est Belle », en Irak pour « Le Tigre et la Neige »). La comparaison entre les deux films s"arrête là car « Le Tigre et la Neige » souffre de quelques baisses de rythme absentes de la réalisation de « La Vie est Belle ».

Roberto Benigni répond à la guerre en Irak par la poésie, les mots doux et les baisers sur le front. L'amour plus fort que la guerre (une phrase que n'aurait pas reniée une Miss France). Sur ce postulat de départ peu original quand on connait La Vie est belle, Roberto Benigni signe ce qui s'apparente plus à un one man show qu'à un film proprement dit. Il situe l'intrigue au début de l'invasion américaine en Irak en mars 2003. Benigni raconte une histoire d'amour, peu emballante il est vrai mais ponctuée ici et là de savoureuses scènes de comédie. La scène où il est pris pour un kamikaze ou celle du champs de mines sont hilarantes et la personnalité explosive du comédien est attachante. C'est l'émotion qui est peu convaincante et on est guère touché par ce qui arrive au personnage de la belle Nicoletta Braschi. Il y a certes du burlesque chaplinien chez Benigni mais il lui manque la magie de ce maitre ainsi que le talent d'écriture. Dès l'arrivée en Irak, le Tigre et la Neige souffre d'un manque de rythme et d'originalité ainsi que d'une réalisation trop conventionnelle. Le film est loin d'etre déplaisant mais manque cruellement d'objectivité et le sujet parait trop survolé. L'Irak et le personnage féminin ne servent finalement que de décor et de pretexte aux pitreries du clown italien. On ne sait pas trop où le réalisateur veut en venir et l'équilibre constant entre émotion et comédie penche trop souvent du mauvais coté de la balance dans sa deuxième partie. Quant à Jean Reno, il est bien sympathique mais comme souvent un peu trop transparent. On pense souvent à une auto-caricature involontaire de Benigni, présent à l'écran de la première à la dernière image du film. Benigni ne parvient jamais à dire ce qu'il a envie de dire sur le conflit irakien (on ne choisit pas de raconter son histoire dans ce contexte si on a rien à dire à ce sujet) et on a finalement l'impression, au final, d'avoir été blousé !

Epuisant, j’ai redécouvert un Roberto Benigni épuisant ! Trop de gestuel, trop de dialogues inutiles, il est à la limite du maniaco-dépressif en phase extrême. Certes, il est poète, rêveur et dans son monde à lui mais de manière excessive. Quelques passages auraient dû être traités avec plus de soins, moins de ‘’bla-bla’’ mais de l’émotion ! Le scénario manque de profondeur aux dépens de séquence romantique lassantes. En outre, il traite la guerre en Irak avec légèreté occultant l’horreur qu’elle représente. Cependant on y trouve de l’humour : la situation de l’Italien arrêté par des Américains caricaturés est assez atypique ! Autre chose qui m’a déçue, la bande originale, similaire à celle de La vie est belle, un quasi copier coller remixé.
Bref c’est un genre nouveau, une nouvelle facette de Roberto BENIGNI qui, malgré tout, ne m’a pas convaincue…

Film charmant sur l'amour et le destin. Benigni est parfait même s'il ne compose pas vraiment pour ce rôle. Voilà c'est drôle, touchant, soutenu par une belle musique, et qui plus est la fin a de quoi surprendre!

La presse est bien peu emballée par le nouveau Benigni ! Pourtant, j'y ai trouvé mon compte. Un bande son discrète mais sympathique sert un mignon conte moderne, qui est joliment interpreté par Benigni himself. Reno, crédible, est également présent, guide au milieu de ce Bagdad en guerre (mars 2003, Bush tout ça). Le côté poétique de la fable est réalisé avec justesse, parfois faiblement, mais jamais lourdement, et c'est important. La comédie romantique manque un petit peu de ryhtme, de fond, mais qu'importe ! Le Tigre et la Neige fait sourire, et c'est déja bien.

Une nouvelle fois à travers un sujet difficile, Benigni arrive avec humour à imposer son empreinte. Malgré un one-man show incessant, il parvient à faire sourire, tout en y insérant quelques messages subliminaux à propos de la guerre en Irak.
Drôle et touchant, ce film est une incontestable réussite.

Après avoir traité de la Seconde Guerre Mondiale dans La vie est belle, Roberto Benigni aborde cette fois-ci, le thème de la guerre en Irak qui a suivi les attentats de septembre 2001. Le cinéaste n'a pas perdu son talent et signe une nouvelle oeuvre magnifique, sublime et emprunte d'énormément d'émotion. En effet, Le Tigre et la neige est un film remarquable et passionnant grâce à son scénario brillant dans lequel Roberto Benigni associe avec toujours autant d'ingéniosité la comédie au drame, ce qui fait que le spectateur est tantôt hilare devant certaines situations et tantôt profondément ému. La force de cette histoire est ainsi de montrer la dureté et l'atrocité de la guerre pour obtenir un film poignant et profond, tout en conservant un ton plus léger avec une note d'humour très subtil. Mais ce scénario est surtout prétexte à narrer une magnifique histoire d'amour qui passionne le spectateur du début à la fin grâce aux nombreuses péripéties censées entravées celle-ci. Le film de Roberto Benigni apparaît finalement comme une fable et comme un conte de fée qui nous émerveille et nous fait rêver pendant près de deux heures. Cette impression est encore amplifiée grâce à la beauté des images qui nous éblouit, dont certaines semblent issues de magnifiques oeuvres aquarelles et grâce à la photographie chaleureuse et somptueuse, bien plus rassurante que l'état apocalyptique du pays en guerre et que la situation réelle. Derrière cette histoire dure et belle à la fois, se distingue nettement une grande humanité et la volonté, peut-être très idéalisée, de montrer le bon en chaque homme, face à tout le mal qu'il est capable d'engendrer. Le résultat se révèle, de ce fait, comme un film très intense émotionnellement et l'on est encore plus touché grâce à l'interprétation irréprochable de chaque acteur dont on peut notamment citer Roberto Benigni qui est toujours aussi attachant et Jean Reno qui n'a jamais été aussi touchant au cinéma.

Le personnage fantasque d'Attilio
Bon, tout d'abord il y a Roberto Benigni, alors à partir de là... Fidèle à lui-même, nous retrouvons un personnage épris d'amour, jusqu'à la folie ; et c'est une joie de le retrouver ainsi. Certes il pourrait sembler qu'il manque une case à ce pauvre homme, à la poursuite d'un amour impossible – ou disparu. Mais c'est surtout un honneur de suivre ce personnage qui est emprunt d'optimisme et de naïveté lorsqu'il tente le tout pour le tout pour sauver son amour – et sa raison de vivre. Grand poète dans l'âme – et dans la profession – Attilio donne de l'importance à ce qui l'est et nous montre que peu de choses sont impossibles.

Un film à la compréhension complexe
La compréhension de l'histoire n'est pas aisée tant Attilio est un rêveur, ce qui ne l'empêche pas d'être touchante. Roberto Benigni est tout bonnement superbe, tandis que Jean Reno nous dévoile un personnage bien plus terre à terre et sombre malgré son soutien et son attachement pour son ami.

À la fois beaucoup et trop peu nous est dévoilé à la fin ; dénotant indéniablement un personnage principal bien plus fort et bien moins idiot que l'on pourrait penser de nombreuses fois au court du film. Un bon moment !

La dernière fantaisie de Roberto Benigni est un ejolie fable humaniste, hélas parfois légèrement agacante. En effet, Benigni est certes un bon acteur, mais il finit par être fatigant à force de débit de paroles et gache un peu la sensibilité du film. Pourtant, il faut reconnaitre que c'est un charme tout singulier qui se dégage de l'oeuvre, d'abord par son sujet fort et d'actualité, mais aussi par la poésie des dialogues, omniprésentes durant tout le film et très réussie. De plus, il faut avouer que certaines scènes sont vraiment très amusantes, et même si Benigni gagnerait en sobriété dans son jeu ainsi qu'en évitant parfois une certaine naiveté, Le Tigre et la neige arrive à nous émouvoir au final, ce qui est déja beaucoup.

Je déteste Begnini mais à un point pas commun, je parle de son jeu d'acteur!!
Alors si il ose faire référence à des Chaplin ou autres vedettes pour ses mimiques exaspérantes,NON ne le croyez pas!!
Et doublé en plus c'est pire qu'insupportable!
Et dans ce film, le comble c'est qu'il s'autoproclame poète...
Il en fait trop tout le temps ,il est irréponsable, égoiste (le fait qu'il ne pense qu'à une personne obstinémment)et c'est en contre partie sur ça aussi que repose tout le film!L'amour.
Mais si les actes sont d'un beauté folle,c'est cette poésie au rabais qu'il deverse pendant tout le film qui monte à la tête!
Et il n'est jamais aussi intense que lorsqu'il s'arrête de parler, c'est pendant ces rares moments qu'il touche à la poésie, la vrai!
Sa femme (et productrice ) est vraiment une merveille (déjà en marainne la bonne fée dans son pinocchio elle était exquise!)
Les deux gamines jouent comme des tartes mais ça encore, ce n'est pas grave.
On retrouve aussi l'amour de Roberto pour les cirques et à y réfléchir de plus près c'est peut-être de là qu'il tire son humour!? Begnini se sent l'âme d'un clown!?
Et bien qu'il aille bosser chez Gruss,Bouglione ou zavatta mais qu'il arrête d'envahir et d'étouffer la pelicule!
Ou qu'il se calme quand il joue..

Au début on est pris dans le poétisme et la douceur de Begnini. Mais au fur et à mesure que le film avance, on sent une douleur aux yeux et surtout aux oreilles. Ca devient gravement bavard, voire même assourdissant. Et le pire, c'est que ça n'avance pas. Et ça n'est pas drôle non plus. Grosse déception. Ce n'est même pas à comparer avec "La Vie est Belle".

Roberto Benigni, ou comment raconter une histoire d'adultes à un public d'enfants.
Il est bien difficile au début de s'intéresser à ce récit décousu, naïf, éclairé comme un coloriage enfantin, avec un Benigni quasiment insupportable de gesticulations, de bavardages, de mièvrerie...
Puis, quand le film prend un tour un peu plus grave, on est soit un peu ému, soit atterré par tant de légèreté face au drame.
Quand à la toute fin, pendant deux minutes (pas plus), il y a un échange de regards les yeux embués, l'émotion est réelle et passe l'écran, engloutit le spectateur. Mais deux minutes, c'est peu. Trop peu pour sauver le film.

J'ai rapidement eu mal à la tête devant le flot ininterrompu de paroles et les incessantes gesticulations de Roberto Benigni. Celui qui a obtenu l'Oscar du meilleur acteur il y a quelques années en fait des tonnes et des tonnes pour aboutir à un bien piètre résultat. Certes, il y a quelques bonnes trouvailles et quelques bons gags; certes on trouve une petite pointe de poésie. Mais cela est loin d'être suffisant pour aboutir à un film intéressant. L'italien burlesque a voulu rééditer le coup de "La vie est belle" (on retrouve d'ailleurs un court instant le char gagné par son fils) en refaisant à nouveau l'Histoire : L'invasion de l'Irak ayant remplacé l'invasion nazie. La structure narrative y est la même : Une première partie insouciante, une deuxième partie tragique et une conclusion émouvante. Tout est malheureusement trop invraisemblable, décousu, voire grotesque. Ajoutons à cela une interprétation de Jean Réno quasi-inexpressive et le tout donne un film plutôt raté. Malgré de bonnes idées, un peu du n'importe quoi donc.