Encore une fois, Sofia Coppola filme l'ennui et le superficiel. Sauf, que cette fois-ci, l'action ne se passe pas dans les collines de Hollywood, mais dans les jardins de Versailles. Un monde que je méprise profondément et qui a le dont de me filer la diarrhée dès que je vois la gueule poudrée d'un quidam pouffant derrière son éventail. C'est pour cela, que à part quelques rare exceptions (Barry Lyndon ou les Duellistes, pour ne citer qu'eux), je m'abstiens de regarder ce que l'on appelle "les films en costumes". Sofia Coppola semble le savoir. Pour me satisfaire, elle a gracieusement tenté de dynamiser le genre, souvent bien trop académique. Pour cela, elle n’hésite pas à mettre de coté l'aspect historique de son sujet à grand renfort d'anachronismes et de musiques pop, pour se concentrer sur le coté humain de son personnage. Il en résulte des séquences étonnantes dont l'esthétique est plus proche d'un clip de Katy Perry, que d'un tableau de Vigée-Lebrun (ceci n'était pas un compliment). Quant au personnages de Marie-Antoinette, il faut reconnaître que la vision de Sofia Coppola est assez intéressante. Elle est dépeinte comme n'importe quelle enfant de star contemporaine, dont on lit les exploits dans les magazines people que l'on trouve chez le coiffeur. Ainsi, Marie-Antoinette passe ses journées a dépenser, manger des gâteaux, boire du champagne, se faire coiffer, etc... Si les caméra avaient existé, on peut être sur qu'elle nous aurait fait une sex-tape. Bref, la reine de France est parfaitement antipathique, à telle point que l'on attend avec impatience la scène ou cette pouffiasse en robe de soie se fera trancher la tête. Une scène qui n'arrivera hélas, jamais. Sans doute parce que Sofia Coppola semble avoir une vision de Marie-Antoinette beaucoup plus tendre que moi. On a parfois l'impression que c'est elle, la victime dans toute cette histoire. Pour résumer, la vide intersidérale de la vie d'un reine du XVIII ne m'a pas passionné, tout comme la mise en scène, beaucoup trop girly pour le macho viril que je suis. Le film se laisse néanmoins regarder...