Avis : Entre ses mains - Page 3

Poelvoorde, Carré : deux excellents comédiens dans un film entre thriller et drame psychologique. Benoit est ce que l'on peut appeler un "grand artiste", il a ce que beaucoup d'interprètes n'ont pas : une facilité étonnante à pouvoir passer de la comédie au drame, mais toujours avec ce côté inquiétant et mystérieux, cette étincelle dans le regard. Avec sa tête de cycliste (sic)on est comme Isabelle Carré dans le film : sous le charme ! J'ai beaucoup aimé ce film. A voir !

Ce film est une imposture qui ne demande qu'à être détester. Anne Fontaine met en scène ses acteurs n'importe comment et semble parfois un peu perdue dans le choix de ses plans. Et le scénario, parlons-en, c'est absolument grotesque. La scène finale, nom de Dieu, c'est pathétique. A la place de Benoît Poelvoorde, je lui aurais fait un procès.

Isabelle Carré a mis son immense talent au service d’une histoire profondément malsaine et absolument pas crédible. Comment une jeune femme, mariée depuis peu, ayant un enfant charmant et qu’elle aime ainsi que son mari, peut-elle se prêter aux jeux équivoques qui l’attirent vers un homme qui, au premier regard, inspire la plus grande méfiance ? Il n’y a que dans les romans de gare qu’une femme compromet ainsi son intégrité et sa vie de couple, et encore, dans les romans de gare, cela se termine en repentir. Anne Fontaine s’amuse bien, l’époque est permissive, les scénarios sont appréciés du moment qu’ils tournent autour du triangle femme-mari-amant, quelle originalité ! La jeune femme se fera des frayeurs et ressentira peut-être plus que le grand frisson, le frisson éternel…Nous voilà prévenus ! Mettre sa vie en danger pour éprouver quelque chose de fort, c’est peut-être le lot des insatisfaits, mais Isabelle Carré n’a pas ce profil et n’est pas crédible en femme insatisfaite. Reste Poelvoorde, qui passe fort bien du registre comique au registre de Jack l’Eventreur en puissance avec ses ambiguïtés et son jeu en finesse. Mais à partir du moment où elle le soupçonne, seul un esprit tordu peut continuer à entretenir cette relation et ce rôle ne convient pas à l’actrice qui nous a enchantés et bouleversés dans « Holy Lola ». Le film se traîne, on en devine la fin dès le premier tiers, et voir le personnage de Claire prendre autant de mauvaises décisions à la suite est agaçant, défie le bon sens et j’irai même jusqu’à dire que c’est instiller insidieusement dans l’esprit du spectateur l'idée que les femmes se laisseraient facilement manipuler, et seraient prêtes à jouer volontairement le rôle de victime. Idéologie pernicieuse et ambiante qui n’est peut-être pas pour rien dans le constat effroyable du nombre de femmes victimes de violences conjugales. A éviter!

Une liaison dangereuse assez prévisible et manquant de souffle, mais qui bénéficie de l’excellente interprétation d’Isabelle Carré et du très malaisant Benoît Poelvoorde. 2,25

Clairement plus à l'aise dans le drame intimiste que dans le thriller stressant,Anne Fontaine a du mal à faire le lien entre les deux genres,dans "Entre ses mains"(2005). La relation trouble qui s'instaure entre cette femme éprise et consentante et cet homme indéfinissable et vulnérable sonne comme d'une logique implacable,et est distillée avec une étonnante douceur. Au point qu'on en oublie qu'elle se base sur le fait réel d'un vétérinaire égorgeur de femmes... Benoît Poelvoorde surprenant à contre-emploi,et Isabelle Carré lumineuse comme souvent. Mais une tournure très mal exploitée pour un final bien bancal.

Petit film noir à la française bien interprété par le duo Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, tous deux très impliqués et rendant le tout crédible. Les deux acteurs ont l'air à l'aise dans des rôles dramatiques. Cependant je suis un peu restée sur ma faim avec un sentiment d'inachevé à l'arrivée du générique de fin et c'est dommage.

L'histoire pourrait se résumer à un serial-killer qui frappe une ville et une belle histoire d'amour... Le film nous mettra dans la peau d'un détective quelques instants avant de trouver le coupable... Une bonne histoire mais je trouve la fin bâclée et non ingénieuse à mon regret. ----Août 2015----

Une incroyable performance d'acteur de la part de Benoit Poelvoorde qui nous dévoile une fcette insoupçonnée de son talent avec ce personnage de vétérinaire ambigu. Isabelle Carré quant à elle apporte toute sa fragilité à son personnage de femme pris au piège de la passion. Dommage que le rythme ralentisse à mesure que le film avance et que le scénario soit si prévisible.

Mauvais et inutile remake du Boucher de Chabrol. Mais alors que Chabrol réussissait à convaincre et même à susciter l'émotion, Anne Fontaine ne suscite que l'ennui et l'incrédulité. Son film apparait comme un catalogue de poncifs et les invraisemblances s'accumulent. Le talent de Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré n'est pas en cause, ils font ce qu'ils peuvent mais ne sont pas gâtés par ce scénario prévisible de A à Z. Seuls quelques dialogues sont plutôt bons, comme celui de la scène d'ouverture. Mais ça sent aussi le remplissage de style Téléfilm. De plus, on s'étonne qu'aucune référence (du moins je n'en ai pas vu) ne soit faite à l'original.

Il s'agit là d'un face à face intéressant entre deux personnages aussi perturbés que perturbants. Le scénario part d’un concept sans grande originalité mais Anne Fontaine en fait un film plein de suspense et d’émotions. La mise en scène accentue les doutes, filmant par moments le personnage de Poelvoorde comme un prédateur tournant autour de sa proie. La tension est également accentuée par le jeu des acteurs: Isabelle Carré, bien que très lisse, apparaît comme une femme naïve dont les troubles sont communicatifs, de son coté Poelvoorde, pour son premier rôle dramatique, est presque aussi terrifiant que dans "C'est arrivé près de chez vous" dans son interprétation de ce manipulateur désabusé qui fait froid dans le dos et dont il a partagé le retrait sur lui-même durant le tournage.

Entre ses mains est un beau film d’Anne Fontaine. La mise en scène de la réalisatrice est correcte, le film est intéressant, le scénario est travaillé et recherché, les acteurs comme Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde ou encore Jonathan Zaccaï sont corrects dans leurs rôles, on passe un bon moment etc… Bref, Rien de mémorable mais ça se regarde.

Benoît Poelvoorde en personnage ambigu et inquiétant, voilà qui pouvait aiguiser l'appétit du cinéphile. Il faut bien l'admettre, dans cet exercice, il est comme souvent très juste, bien dans le ton et suscite le malaise avec une étonnante facilité. Dans l'ensemble, le long-métrage d'Anne Fontaine donne toutefois le sentiment d'un faux thriller mâtiné d'une fausse romance: le numéro de séduction paraît trop léger à bien des égards et le récit ne compte que sur quelques séquences-choc pour relever la sauce, notamment spoiler: le meurtre de la meilleure amie, tourné avec brutalité et efficacité
. Entre Ses Mains est un objet un peu curieux, sentiment renforcé par la toute fin du film. Intéressant mais un peu trop inégal pour emporter complètement le spectateur.

Un beau gâchis. Attendre avec impatience (dernier tiers insoutenable de mollesse) la fin d'un film qui débute très correctement et est si bien interprété, surtout par un Benoit Poelvoorde de plus en plus acteur complet, c'est bien dommage.
Beaucoup d'invraisemblances (par exemple, le personnage de Claire est plus pervers que celui de Laurent, et sans que le film nous en donne le moindre début d'explication) et surtout cette fin... le scénario tourne en rond autour des 2-3 possibilités évidentes, en choisi vaguement une, et ne va pas au bout, nous laissant pantois devant un néant que ne méritait pas les 2 acteurs principaux.
Alors, la moyenne à peine, pour la première moitié bien mené, parce qu'Isabelle Carré donne un semblant de vie à un personnage irréaliste, et surtout pour Poelvoorde.

Polar intimiste trés déroutant et ambigue, ce film , remarquablement interprété nottament par Poolvorde qu'on voit rarement dans ce genre de role, nous ravira par son scénario plutot coquasse et bien ammenné.Il manque un peu de rythme , la réalisation reste sobre et simple et on pourra aussi regretter le manque d'explication sur les sentiments de I. Carré pour ce tueur psychopathe.Bref, le coté psychologique des personnages est assez survolé donc  il aurait fallu devellopé davantage.

"Entre ses mains" (2005) rediff sur Numéro 23 le 15.10.2015
Une rencontre Isabelle Carré -Poelvoorde : voilà une affiche qui ne pouvait qu'aiguiser mon appétit. Anne Fontaine a su satisfaire ma soif de découverte en diffusant ce thriller qui est plutôt une étude de moeurs : un mélange d'autobiographie de la réalisatrice et d'un roman très librement adapté de Dominique Barbéris. A part Valérie Donzelli, le casting est une réussite, même s'il est restreint, et la photographie superbe, tout comme les lieux de tournage. Benoit Poelvoorde a également beaucoup de talent dans la tragédie : un caméléon comme Michel Serrault qui pouvait endosser n'importe quel costume d'acteur ! Anne Fontaine nous a révélé une facette inconnue de l'acteur belge. Ajoutons une musique de Pascal Dusapin qui s'imbrique très bien dans l'histoire et qui nous change des tam-tams qu'on nous impose parfois avec force décibels au cinéma ! Un seul reproche à ce film, son dénouement. Il méritait plus de succès sur grand écran !
willycopresto