2020 Texas Gladiators a on peut le dire une réputation très mauvaise, même au sein de la filmographie de d’Amato, et ce n’est pas volé. C’est un de ces innommables films post-nuke raté.
Niveau casting ce n’est pas du tout fameux. Quelques acteurs vaguement connus dans la série Z, à l’instar d’Al Cliver, mais qui ne font absolument rien. Le jeu est toujours approximatif, les dialogues sont amorphes, le manque de charisme est criant, la plupart des comédiens pour les seconds rôles et les figurants sont totalement inappropriés pour ce qu’ils jouent (les Indiens en particulier). C’est le naufrage complet, et je ne sais pas si quelqu’un y croyait vraiment sur le plateau (peut-être le méchant cabotin qui semble s’amuser comme un petit fou) mais globalement l’impression c’est que conscients du naufrage ils sont tous fait le minimum.
Le scénario est laborieux. Alors certes on ne peut pas dire que le film ne soit pas rythmé, c’est déjà cela, mais alors, qu’est-ce que c’est plat. Il n’y a pratiquement pas d’intrigue, des incohérences monumentales, un mic-mac hallucinant (les Indiens par exemple !), des scènes inutiles à foison pour blinder (la roulette russe), et l’impression d’assister à une espèce de pot-pourri sans squelette, sans colonne vertébrale ce fait franchement sentir. Pour être franc il n’y a rien à attendre, le film disposant de personnages en carton-pâte, et d’un scénario inexistant.
Visuellement c’est néanmoins là que le film fait le pire. Visiblement le manque de budget devait être assez hallucinant, car le résultat est totalement incroyable. La réalisation de d’Amato est bourrelée d’approximations (rien que la bagarre d’ouverture c’est quelque chose), le montage est totalement chaotique, il y a des faux raccords qu’un aveugle pourrait voir (celui de la hache), les décors sont d’une faiblesse absolue. Trois maisons, un terrain vague, une usine désaffectée, et voilà, on tient les décors SF fabuleux de ce 2020 Texas Gladiators ! Je n’ose même pas parler de la photographie, sans intérêt, et des scènes d’action aberrantes (là aussi, l’intro et le final c’est assez énorme), pour arriver enfin à une bande son minimaliste envahissante qui pique les oreilles et à des effets spéciaux qui se limitent à quelques incrustations bleues.
Bref, je ne poursuivrai pas plus longtemps sur ce film d’une absolue médiocrité, qui ne pourra réellement ravir que les amateurs absolus de nanar, et encore, il faut quand même bien dire que c’est tellement dépouillé de tout que l’intérêt reste plus que limite. Surement l’un des pires films d’Amato, si ce n’est son pire métrage (mais enfin, il y a de la concurrence quand même chez ce réalisateur). 0.5