Avis sur Kekexili

Quel film, mes aïeux ! Qui tient autant du documentaire (une histoire vraie qui a eu lieu en 1996) que du western et du film d'aventures. A couper le souffle, et pas seulement parce que tout se passe à 5000 mètres d'altitude. Les images sont d'une beauté sidérantes (ce pourrait être le pêché mignon de Lu Chuan, l'excès d'esthétisme) et la conduite du récit impeccable. Brutal comme ces terres inhospitalières entre montagnes, lacs glacés et désert. Il y a bien des façons de mourir dans le film : sous les balles des braconniers, de froid, d'un oedème pulmonaire ou, pire encore, englouti dans les sables mouvants (la scène la plus terrible). Bref, c'est grandiose mais, comme dans City of life and death, il y a une sorte de recul dans la mise en scène, le refus de l'apitoiement et un réalisme ébouriffant. Espérons que Lu Chuan, qui ne plait que modérément aux autorités chinoises ne soit pas réduit, à l'avenir, à tourner d'impersonnels films hollywoodiens.

Une patrouille de volontaires traque une bande de braconniers sur les hauts-plateaux du Tibet. Dans un paysage désertique et a priori merveilleux, c'est en fait une histoire d'une dureté extrême qui se déroule sous nos yeux. Une histoire de survie, où le plus fort ne gagne pas forcément. Car quand ils ne tombent pas sous les balles des braconniers, les hommes de la patrouille cèdent sous les assauts de la nature sauvage. A cette altitude (plus de 5000m), courir pour rattraper un prisonnier, c'est s'exposer à mourir d'un oedème pulmonaire. Une simple panne de voiture, et ce sont trois hommes qui sont condamnés à mourir de froid. Un autre est englouti, sans un mot et sans témoin, dans des sables mouvants (scène d'une cruauté inouïe). Le comble c'est que ces hommes, qui sont prêts à mourir pour sauver les antilopes tibétaines, sont sans un sou, et que pour survivre, ils sont parfois obligés de vendre illégalement les peaux arrachées aux mains des braconniers. Ce film tiré de faits réels nous donne un gros coup de poing dans le ventre. On n'est pas prêts d'oublier ces hommes se sacrifiant dans un engagement sans limite pour une cause qui n'intéresse personne.

Que ceux qui se souviennent des chefs d'oeuvre du cinéma chinois des années 90 déchantent. Ce "Kekexili" sent bon le film officiel à la limite de la propagande. Tout d'abord, le message n'a rien de sulfureux et le cinéaste ne se place jamais sur un plan politique. Ensuite, les images magnifiques en cinémascope et les plans truqués nous indiquent un budget conséquent. Oubliez donc tous ces formidables petits films tournés dans la clandestinité. Vous êtes en présence d'un vrai western qui se trouve être assez vain au début : en fait on se contrefiche du sort des antilopes dans un pays où les droits de l'homme ne sont toujours pas respectés et où des exécutions sommaires ont toujours lieu. Ce n'est que dans sa deuxième partie que le film devient plus intéressant avec des personnages un peu moins caricaturaux. Le cinéaste parvient tout de même à montrer l'absurdité de la situation, mais c'est un peu court tout de même. On passe son temps à admirer les paysages naturels toujours aussi fascinants.

Un joli film mais un poil décevant. On pense un peu à une sorte de western transposé dans les montagnes tibétaines mais bien qu'à la base le scénario soit inspiré d'une vraie histoire intéressante (une patrouille qui veut protéger des antilopes éliminés par des braconniers) pourtant l'histoire du film n'est pas passionnante à suivre. Ca manque un peu de consistance et ça part dans différentes directions par moment, l'ensemble manque de force et le réalisateur semble trop se reposer sur les paysages montagneux et désertiques pour insuffler de la vie à son film. Kekexili est un joli film mais certainement pas aussi marquant qu'il aurait du l'être.

Tout est Bouleversant dans ce film ! Le résultat d’une maîtrise technique absolue d’un cinéaste au service d’une histoire poignante, de paysages complètement hallucinants et d’acteurs dont on se demande s’ils n’ont pas vécu vraiment chacun des évènements racontés. Amateurs de contes de fée s’abstenir. Les autres courrez y voir… On le joue encore!

Un film passé inaperçu (je ne sais même pas s'il est sorti en France) et pourtant, quelle claque! Devant ces paysages à couper le souffle, et cette histoire touchante, j'étais en larmes pendant tout le générique de fin.

Film passionant, Kekexili propose un voyage au Tibet fascinant, parfaitement crédible et remarquablement bien interprété. Le propos est prenant, et la réalisation, dans la première partie du film (qui traite de la course poursuite), sublime le long métrage. Une seconde partie moins réussie cinématographiquement parlant, mais qui s'intéresse d'avantage au paysage, divin, et à la montagne, assassine. Un film superbe, alternatif dans son fond, remarquable dans sa forme, passionant.

Porté par des paysages magnifiques d'une région assez oubliée, le film possède une ambiance propre et envoutante, ce qui donne à cette odyssée humaine une véritable originalité tout en révélant un réalisateur. Le tout est très bien interprété et ce western écologiste se transforme en quasi-documentaire tragique sans jamais tomber dans le piège du film chinois formaté pour les festivals tout en offrant une vision idéalisé de la Chine.

En dehors des très belles images sur le Tibet, ce film se présente davantage sous les aspects d'un documentaire qui attire une fois de plus l'attention sur la disparition d'une espèce menacée. Il s'agit, dans le cas présent de l'antilope du Tibet dont le pelage attire la convoitise des contrebandiers pour la qualité de sa laine. Malheureusement, l'espèce est gravement menacée, sa population étant passée de un million d'individus à la fin du 20ème siècle à quelques dizaines de milliers vers 2006. Depuis, il semble que le nombre d'animaux est reparti à la hausse mais les chiffres restent très contradictoires, les sources n'étant pas fiables, entre les milices chargées de la défense de l'espèce et les agents du gouvernement qui sont parfois mêlés eux-mêmes à la contrebande. Certaines scènes sont violentes mais elles montrent la détermination des patrouilles qui veulent préserver l'espèce. Un film réaliste et sans ambages mais il n'y pas de véritable histoire, ce qui transforme le scénario en une longue suite ennuyeuse, dommage.

Il faut voir "Kekexili" ne serait-ce que parce qu'il nous offre les premières images jamais vues de régions reculées du Tibet, et que l'effroi que provoquent ces montagnes noires et glacées, ces plaines désertiques du bout du monde vaut bien toutes les fictions. Pour la fiction, "Kekexili" se contente (?) de nous raconter une histoire vraie, avec une rudesse quasiment documentaire, dont le réalisateur n'a de cesse de gommer le spectaculaire par un montage sec et un filmage à distance qui impose le respect tout en sabrant toute émotion. "Kekexili" est donc un film-paradoxe, d'une beauté stupéfiante tout en refusant la belle image illustrative, plein à craquer d'un potentiel romanesque et lyrique qu'il prend soin de ne jamais exploiter, et mariant finalement une image hiératique qui peut évoquer la grandeur d'un Sergio Leone avec un sentiment de dérisoire qui appartient bien à la culture chinoise. C'est un mélange pour le moins hors du commun, aussi frustrant pour le spectateur que remarquable.

Un western spaghettis ? Non un western aux pâtes chinoises !

Une épopée écologiste d'une beauté qui laisse sans voix. Le combat impitoyable d'un groupe d'hommes pour sauver leur environnement contre le braconnage, le tout au beau milieu d'une nature hostile. Les images sont sublimes et le dépaysement total. Une tragédie bouleversante qui fait réfléchir. Une leçon de vie.

A mi-chemin entre le documentaire et la fiction, Kekexili (Mountain Patrol) tente de nous retranscrire l'histoire de ces hommes qui se battent contre des braconniers au Tibet. Les paysages filmés sont absolument magnifiques et l'aventure menée par ces hommes en 4x4 à travers l'Himalaya est frissonnante. Si les acteurs sont globalement très bons, le manque total de scénario mine littéralement le film. Cela explique certes l'hésitation du spectateur à classer le film dans le documentaire mais malheureusement il apparait clairement que ce n'est pas la souhait initial du réalisateur. L'ambiguité qui en résulte et le manque ressenti d'une voix-off pour combler des gros vides affaiblissent ce film qui a pourtant un très gros potentiel.

Avec kekexili, on se dit que le cinéma n'a plus de limites et on imagine les conditions dantesques du tournage, dans ces plateaux montagneux quasi irréels. Au delà de ça, le film est admirable, on suit l'épopée de ces hommes en lutte pour leur culture comme si on y était. Le cinéaste n'en rajoute jamais en restant au plus de ses personnages et des grands espaces.

Des hommes admirables dans des paysages grandioses mais le scénario en fait des amateurs incompétents spoiler: qui partent en expédition avec de vieux 4x4 sans bidon d'huile moteur, avec trop peu de nourriture et de carburant, qui se débrouillent avec ces engins pour se faire devancer sur 300Km de plateau désertiques par des dépeceurs à pied et qui finissent par vouloir arrêter à deux ou trois un groupe d'une quinzaine de braconniers surarmés
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