Avis sur Be With Me

Be with me, c'est la rencontre de plusieurs destins entrecroisés, tous plus différents des uns des autres mais qui n'ont qu'un seul but en commun, la recherche pur et simple de l'amour. c'est décrit de manière assez subtile, c'est fin, c'est juste, c'est ... envoutant. le début peut parraitre assez ennuyeux parce que le film au commencement est long a la détente, mais subitement on est scotché, presque hypnotisé tant c'est si bien mené, c'est une véritable berceuse cinématographique ! très peu de dialogue, mais le rythme s'accèlère incroyablement jusqu'a une chute invraisemblable presque terrifiant ! une histoire aux personnages qui se mêlent sans raison apparentes, un quotidien qui vire soudainement dans le chaos. c'est un film choral, les protagonistes sont déchirés, frustrès de ce manque d'amour, ils sont seuls au monde, à la recherche de tendresse, ils sont pathétiques et en même temps tellement vrais. un film beau, sincère, élégant, tendre, poignant... tous les qualificatifs admiratifs de cette somme de talent !

A travers des fragments d’histoires se croisent les destins de personnages en recherche d’amour à Singapour.
Eric Khoo parle de la recherche de l’amour, du manque et de son besoin avec une économie dans les mots et une vérité dans l’image.
Si ce film est une œuvre de fiction, le personnage de l’aveugle et sourde Teresa Chan est lui bien réel et présente sa véritable histoire.
Touchant et beau.

Derrière son aspect simple et sobre, "BE with Me" cache une force hors du commun. Cette force tranquille, apaisante pourrait en dérouter plus d'un et c'est justement ce genre d'expèrience cinématographique qu'il est intéressant de vivre à travers ces personnages à la recherche de l'amour. Ne passez pas à côté de ce petit bijou made in Singapour.

Be with me est pour moi un chef d'oeuvre absolu. Basé sur une narration de de style choral, il parvient à dynamiter le genre grâce aussi à une durée de 1h30 inusitée pour ce genre de thème. Be with me montre le désarroi de la solitude, de la recherche d'un impossible amour et du manque ou de la difficulté de communiquer chez des personnages qui ont, hormis ces manques, peu de choses en commun. Un vieil homme seul fantasmant la présence de sa femme décédée, un vigile obèse compensant sa solitude affective et sexuelle par un trouble du comportement alimentaire (boulimie), une sexagénaire aveugle et sourde se projetant dans l'écriture de ses mémoires, une adolescente follement éprise d'une autre jeune fille mais dont la pérennité de l'affection n'est pas réciproque. Tout cela renvoie à une carence affective et sexuelle qui réapparaît sous différentes formes de comportement. Khoo n'en reste pas là, il se concentre sur les moyens de communication ne débouchant que sur un échec. J'ai trouvé superbes les longues scènes de messages de chatte via internet des deux jeunes filles ou l'envoie des SMS, on ressent alors une immense émotion. Curieusement, c'est seulement par l'utilisation de la cabine téléphonique que la jeune fille délaissée pourra émettre une voix à son ex. La vieille femme nous fera part de sa biographie d'une façon unique (la très longue bande sous titrée nous envoie une impression très personnelle de ressassement). La difficulté du vigile à écrire sa lettre d'amour à la belle inconnue nous montre bien le manque d'assurance d'un homme que personne ne respecte. Enfin, le vieux commerçant solitaire est fascinant, dans des séries de scène avec son ex femme dont le mutisme a quelque chose de mutique et fantastique, tel un fantôme récurrent via un reproche à son mari. Le fantasme, l'écriture, la boulimie, les nouvelles technologies : tels sont les moyens de défense pour pallier un manque relationnel. De très bons acteurs, une photographie soignée, un montage au top.

Be with me est un film déroutant. Construit comme un puzzle dont on peine au début à placer les pièces. Mais peu à peu, les images font sens. L'émotion nous gagne, entre détresse et espoir. Comme dans "le scaphandre et le papillon" on s'interroge sur la force qui tire certains êtres (ici Theresa, sourde et aveugle) à lutter pour la vie et à rester positifs alors que tant d'autres sombrent dans l'adversité. Boris Cyrulnik appelle cela la résilience. Mais quel en est le ressort ? Faut-il admirer ces caractères trempés dans l'acier que rien ne peut détruire ? Faut-il au contraire avoir pitié de cette vie impossible qu'ils s'imposent ? La réponse est en chacun.

"Be With Me" est le genre de film miraculeux dans lequel on s'immerge, progressivement englouti par la beauté et la générosité d'un cinéma qui ose les paris les plus risqués et les gagne tous, un par un : le mélange de la fiction la plus manipulatrice (le film choral avec trajectoires croisées...) au documentaire le plus frontal (le personnage réel de Theresa Chan est le cœur palpitant du film, celui par lequel la profondeur humaine surgit au sein de la construction théorique et esthétisante d'Eric Khoo) ; la confrontation des clichés amoureux les plus sucrés (l'idylle lesbienne entre 2 adolescentes) avec une réflexion douloureuse mais sereine sur la perte d'un être aimé ; l'utilisation de la technologie fourmillante mais autiste (emails, sms, caméras de vidéo-surveillance) pour figurer l'incommunicabilité, face à la légèreté enivrante des sens (toucher, vue, sons, goût surtout). Au final, voici un chef d'œuvre bouleversant, un film quasiment muet qui nous parle de nous mieux que mille livres. C'est un OVNI.

Be With Me est une magnifique leçon de vie, 3 histoires s'y croisent avec comme point commun des êtres qui ont du mal à exprimer leurs sentiments... le portrait de la vieille femme aveugle et sourde est rempli d'humanité et particulièrement touchant. L'ensemble est très cohérent et très émouvant. Même si le début du film peut sembler un peu lent, il ne faut pas hésité à se laisser envouter par ce film d'une grande délicatesse.

L'idée est bonne. L'intention aussi. Mais cette envie de vouloir trop faire ds le "film d'auteur", le rend lourd. J'ai eu l'impression de voir un diaporama quelque peu mouvant.
Cependant, y a des passages plaisants puisqu'ils sont "cinématographiques" , mais tout le reste est barbant et contradictoire: on passe de la poésie à la dernière technologie (sms, chatting...), et de la mise en scène asiatique au reportage basique!
Et quand on opte pour le style muet, faut bien remplir le vide par quelque chose qui se veut plus consistant, et non des plans primaires de téléphones portables, ou d'écran d'ordinateur, ou de poêle qui bouille... C'est se foutre de la gueule des gens...

Quatre histoires (dont un documentaire) nouées dans un lacis poétique, un travail poussé sur le son et la lumière, tout est réuni pour faire un petit bijou. Mais c’est ennuyeux, vide de sens, prétentieux. Les transitions entre les différentes histoires sont hasardeuses, le fil conducteur est trop vague, les personnages ont bien peu de consistance. Pourtant, il y a une volonté manifeste de ne pas être démonstratif, de rester dans un registre léger et poétique. Dommage.

Même si le film est un peu décousu par moment, Eric Khoo filme avec beaucoup de pudeur et de simplicité les destins croisés de ses personnages tous plus ou moins rongés par cette solitude et ce mal de vivre qui nous renvoit a notre propre expérience. De l'autre coté, l'histoire de cette vielle femme contrebalance et nous montre cette rage de vivre qui ne peut que nous boulverser nottament avec cette scène finale absolument sublime qui justifie tous le film!

Be with me est un film superbe mais il est passé presque inaperçu du fait que peu de salles l'ont projeté. C'est un film presque sans paroles mais qui dégage une émotion et une véritable profondeur (un peu comme le film "Locataires" de Kim Ki-Duk). Il évoque la solitude, l'amour, l'espoir avec en toile de fond les difficultés voire l'incapacité à communiquer malgré toutes les avancées technologiques (portables, ordinateurs). Tous ces sentiments se déclinent de différentes manières au travers des différents personnages excellemment interprétés (mention spéciale au personnage enrobé). Ainsi l'intelligence du scénario, l'efficacité de la mise en scène, la douceur de la musique nous offre une oeuvre mélancolique et contemplative. Le film diffuse une certaine tristesse mais celle-ci est effacée à la fin du film grâce à la prestation d'une femme sourde et aveugle dont la joie de vivre nous fait relativiser et redonne l'espoir. Un film dont on ne sort pas indifférent mais pensif et apaisé.

Ce n'est pas évident d'emmètre une critique sur Be With Me. Encore ce matin j'ai du mal à juger ce que j'ai vu hier soir. Je m'attendais pas a un "film documentaire", la dernière demi heure notamment donnant tout son sens au film, mais paradoxalement la partie la plus longue ...
On suit trois histoires différentes toutes plus attachantes et envoûtantes les unes que les autres avec une préférence pour ce couple lesbien qui malheureusement connaîtra une fin tragique. Une fin de film magique par ailleurs ou tout les personnages se croisent directement et indirectement. Ce film est beau, bien filmé, ça peut paraitre long mais c'est transpire tellement l'humanité que l'on se retrouve parfois dans certaines de ces histoires et qu'il en devient impossible de décrocher. Malheureusement c'est plus une expérience sensorielle doublé d'un côté documentaire plus qu'un film au sens propre. J'ai donc un peu plus de mal a parlé de "cinéma". Be With Me n'en reste pas moins particulier voir unique et mérite d'être vu pour la peine mais aussi l'espoir qu'il provoquera chez vous. On ne remerciera jamais assez le cinéma asiatique pour ce genre de contribution inimitable.

Une merveille du cinéma , je suis toujours surprise de la beauté des fils asiatique, Be with me est la pour me le confirmer. Ce film est d'une beauté esthétique, d'une douceur si agréable. Si peu de paroles donnent beaucoup d'émotion. Les personnages sont touchants à souhait, tant cette vieille femme aveugle, que la jeune fille dont le coeur est brisée par une toute aussi belle demoiselle. Des destins, tragiques, émouvants, positifs...Un film dont on ressort apaisé, boulversé, qui laisse à la fois une sensation d'espoir et d tristesse. Une grande réussite !

Difficile à résumer…très peu de paroles, des histories qui se mêlent sans raison apparentes, un début lent, voire long, aucun rythme….et c’est sublime. Une image superbe sur des instants de vie suspendus. Mais quel est donc le sujet me direz-vous ? Et bien il n’y en a pas, c’est simplement un message d’espoir autour de la vie et du chemin parcouru par une femme sourde – aveugle (histoire vraie)…Je sais que ce commentaire risque de ne pas vous encourager à aller le voir, mais si, si, c’est magnifique, la preuve, les spectateurs restent scotchés sur leur siège. Irrésistible.

Je note déjà l'écart, c'est 4,6 pour la critique et 3,6 pour les spectateurs. En tant que humble spectateur, je dirai que la première partie du film est ennuyeuse et la seconde plus réussie. Heureusement que l'émotion pointe le bout de son nez dans cette deuxième partie, car la première est vraiment tuante : même si on se doute que ces destins vont se croiser, c'est trop long. L'expérience est donc intéressante, mais de là à avoir 4,6...