Avis sur Terreur à domicile

On peut dire que Peter Weller est un coutumier du fantastique! Malgrè lui sans doute, car cet excellent acteur ne tient pas particulièrement à se voir attribuer l'ètiquette qui l'enfermerait entre une cuirasse d'androïde ("The Adventures of Buckaroo Banzai Across the 8th Dimension") et un super-hèros mèlomane ("Robocop"). Dans "Of Unknown Origin" ("D'origine inconnue" / Terreur à domicile" en vidèo) qui se doit-être vu dans le noir complet, il affronte un rat d'une intelligence rare et pour le moins malin! Rèalisè efficacement par le papa de "Rambo II" (George Pan Cosmatos), cette solide sèrie B emporte l'adhèsion et nous renvoie aux 80's! On ne s'en plaindra pas puisque ce suspense d'action est de qualitè! Weller y entreprend un duel à mort avec une entitè qui a pris possession de sa maison! Du coup, les frissons sont garantis et les personnes atteinte de musophobie (peur des souris ou des rats), prièes de s'abstenir...

Cosmatos a une filmographie un peu bizarre, pleine de séries B éclectiques, et voici donc son immersion dans ce qui est une sorte de mélange entre le film de monstre, le thriller fantastique, le suspens aussi car après tout le héros n’est-il pas simplement parano ?
Le film est porté par un Peter Weller solide. Talentueux, c’est là un acteur capable de faire de très bonnes choses, et il convient très bien, avec son physique un peu froid au rôle principal. Il est un excellent argument pour regarder le film, c’est certain, et retranscrit à merveille le glissement progressif de son personnage. En fait, tout le film repose sur lui, puisque le reste n’apparait vraiment que de manière très secondaire, avec des acteurs qui n’ont presque rien à faire. C’est donc une belle prouesse que nous livre là l’immortel Robocop !
Le scénario est sympathique. Il met donc en scène le duel entre un homme et un rat géant. Honnêtement seuls ceux qui ont eu des rongeurs chez eux peuvent comprendre la détresse qu’ils sont capables de causer ! Très drôle parfois, le film est aussi capable d’être beaucoup plus sombre, en proposant une approche réaliste bien loin de La Souris de Verbinski. Il y a évidemment quelques coups de mou, des choses répétitives, mais dans l’ensemble le film est court, et il y a de vrais bons moments. La conclusion est un peu décevante en revanche.
Sur la forme, le budget était assez petit, et donc il ne faut pas s’attendre à des folies, d’autant que le film commence à dater, puisqu’il remonte à 1983. La mise en scène est plutôt réussie, et parvient à donner du relief aux bagarres avec l’animal. En effet, les effets spéciaux sont très faibles, comme on peut l’imaginer, aussi Cosmatos pallie à cette difficulté grâce à sa manière de filmer. Bon, ce n’est pas parfait, mais honnêtement c’est solide, et j’ai été convaincu assez souvent. La photographie elle est peu intéressante. Elle offre une recherche minimaliste, et elle ne dégage pas une esthétique particulière, ce qui est dommage, car du coup il y a un relatif manque d’ambiance et d’originalité dans ce métrage. Les décors sont aussi circonscrits à peu de chose, mais c’est normal le film étant presque essentiellement un huis clos. Je ne lui ferai donc pas de reproches de ce point de vue. Enfin, Terreur à domicile n’est pas un film d’horreur. Il ne cherche pas à montrer des effets sanglants, et ne s’intéresse pas non plus tellement à faire sursauter. Cosmatos livre un métrage aux confluences de plusieurs genres, et s’il y a un peu de frissons parfois, le métrage ne s’y intéresse pas outre mesure. Enfin, la bande son manque un peu, dommage, car elle aurait pu apporter davantage de tension.
Pour conclure sur ce film, Terreur à domicile est un petit film sympa, qui se montre audacieux pour un film de monstre. Très sobre, avec peu de protagonistes, peu de décors, un travail visuel épuré jusqu’au minimalisme parfois, c’est un métrage agréable à suivre, bien que manquant parfois un peu de substance, et d’une consistance plastique suffisante pour se démarquer. Je le conseille quand même, maintenant je ne sais pas s’il vaut le courage nécessaire pour le dénicher.

Un film de George Cosmatos (1983) avec Peter Weller. On regrettera le happy end qui gâche l'ambiance, la séquence du délai professionnel supplémentaire (qu'est ce que ça ajoute à l'histoire ?) et surtout cette séquence non décrite (on ne voit que le résultat) mais débile où le rat trouve le moyen de faire disparaître un chèque enfermé dans le capot transparent d'un électrophone. Malgré ces quelques défauts, il s'agit d'une très honnête série B qui se laisse regarder sans déplaisir.

… Ou comment gâcher un excellent concept de film d’horreur mental (un yuppies galvanisé aux stock options est littéralement rongé de l’intérieur par sa vacuité existentielle et libère ses pulsions autodestructrices à travers un rongeur qui détruit sa petite vie bien matérialiste). Ce qui aurait pu être la rencontre de Ballard et de Wes Craven devient sous l’effet d’un scénario poussif et d’une mise en scène de tâcheron (les ridicules visions subjectives du rat) un suspens de bas étage.

Bart est un cadre new-yorkais moyen, qui profite de l'absence de sa femme pour travailler sur un projet professionnel ambitieux. Sauf que sa superbe maison fraîchement rénovée semble occupée par un rat particulièrement malin et agressif, qui tourmentera notre héros jusqu'à la folie... Sorte de version horrifique de "Mouse Hunt", "Of Unknown Origin" commence plutôt bien, en dépeignant la manière dont ce monsieur tout le monde flanche peu à peu, épuisant ses idées et ses forces pour se débarrasser de l'infâme rongeur. Par ailleurs, le montage sonore est efficace, et Peter Weller convaincant dans le rôle du protagoniste. Cependant, passé la moitié, le scénario et la mise en scène ont tendance à être répétitifs (celle-ci se contente de proposer des plans larges du héros qui s'agite, juxtaposé à des plans serrés de gros rat qui se trémousse). A l'arrivée, George P. Cosmatos signe un film pas déshonorant mais mineur.

George Pan Cosmatos est un réalisateur grecque (quoique né en Italie à Florence) qui fit essentiellement carrière sur le créneau du film d'action et de guerre en particulier. Quelques succès sur des coproductions européennes ("Le pont de Cassandra" en 1977 et "Bons baisers d'Athènes" en 1979) lui ouvrirent les portes d'Hollywood où il accomplit le reste de sa carrière (6 films) avant de mourir prématurément en 2005. On lui doit notamment la première cauchemardesque suite de Rambo qui dénatura complètement le concept initial pourtant brillamment lancé par Ted Kotcheff. Pour son premier travail Outre-Atlantique, il change bizarrement de registre avec l'adaptation d'une nouvelle horrifique de Chauncey G. Parker. Peter Weller y trouve son premier grand rôle avant d'endosser l'armure en kevlar de Robocop. Pratiquement seul à l'écran, il incarne un cadre new yorkais hyperactif et surtout maniaque à l'extrême qui ne pense qu'à son travail et à la rénovation de sa maison qu'il a accompli entièrement de ses mains. Sa femme partie rejoindre ses parents pour un court séjour, il se retrouve seul pour monter un projet de fusion qui doit le mener vers le top management de la banque d'investissement où il travaille. spoiler: Mais une présence étrangère vite identifiée comme étant un énorme rat va venir empoisonner le cadre stressé dont la nature obsessionnelle se laisse embarquer par cette présence étrangère qui devient très vite l'unique objet de son attention mettant en péril son projet professionnel . Cosmastos joue avec nos nerfs, faisant très adroitement monter la tension, le don d'ubiquité de ce rat hors norme nous ramenant immanquablement à nos peurs enfantines. C'est alors un combat à mort qui s'engage entre l'animal traqué et un Peter Weller se métamorphosant à vue d'oeil en guerrier moyenâgeux n'hésitant pas à détruire son intérieur cosy à grands coups de massue
. De l'homme à la bête il n'y a qu'un pas semble nous rappeler Cosmatos qui nous laisse néanmoins supposer par le choix d'une fin ouverte que ce duel ne serait que la transposition métaphorique de la mue douloureuse d'un homme voulant se libérer de ses chaînes. Avec l'injustement boudé "Tombstone" (1993), "D'origine inconnue" est sans aucun doute le meilleur travail de Cosmatos même si le métrage manquant un peu de rebondissements n'est pas complètement abouti .

Cosmatos a, et c'est le moins que l'on puisse dire, une filmographie pour le moins éclectique, pour le coup il s'essayait au genre horrifique avec ce "Of unknown origin" lamentablement renommé "Terreur à domicile" qui met en scène la star de "Robocop" aux prises avec un rat. Ce dernier existe, cela ne fait aucun doute mais il représente surtout toute la frustration et l'angoisse d'un personnage à la vie bien rangée et en proie à un mal-être sous-jacent. On part donc dans une chasse aussi vitale que psychologique pour un Peter Weller au bord de la crise de nerf afin d'éliminer ce rat particulièrement malin et agressif, empêcheur de tourner en rond et qui à mon grand étonnement a la capacité de changer de forme et de taille comme bon lui semble ! Comme vous l'aurez compris, ce film a vieilli et certains effets, bien qu'amusants accusent le poids des années. L'enjeu aurait été bien plus intéressant si l'on avait appuyé sur l'aspect psychologique de la chose, manifestement ce n'est pas le cas et force est de constater que l'on s'ennuie quelque peu devant tant de redondance. Quoiqu'il en soit, on comprend une fois de plus que la fin permettra au personnage de changer ses priorités et qui sait de devenir pourquoi pas décorateur d'intérieur, fonction qu'il a l'air de maîtriser sur le bout des doigts ! À voir une fois, sans plus.

Drôle de petit ovni, Terreur à domicile a finit oublié de tous alors qu'il se relève franchement drôle par moment. Évidemment ce n'est pas un chef d'œuvre juste une serie B rigolote ou peter Weller en jeune yuppie va affronter un rat accrocheur. Les situations sont parfois exagérés mais c'est le décalage entre cela et la banalité quotidienne qui va enclencher l'aliénation progressive de son héros qui finira libérer par son rat.

"D'Origine Inconnue: Terreur à Domicile", voilà un titre bien mystérieux pour une histoire de chasse au rat dans un appartement ! Je m'attendais à quelque chose de plus monstrueux... Certes, la bestiole n'est pas petite, mais à moins d'avoir une sainte phobie de ces rongeurs, il est difficile de ressentir de la peur devant ce film de série B. À la limite, le mec qui finit par détruire la moitié de son habitat pour chasser le parasite est plus effrayant que le parasite lui-même. Ce film est plutôt stupide et quand même un peu longuet. Pourtant ce n'est pas mal filmé, la facture du produit n'est pas celle d'un gros navet, mais le résultat n'en est malheureusement pas loin...

Bart, maniaque de la propreté, voit sa maison investir par un rat pour le moins coriace et envahissant. Voilà un film que j'ai découvert par hasard et dont l'histoire m'a intéressé. Un bras de fer s'engage alors entre le rongeur et l'homme. Ce pauvre Bart va finir par avoir un infarctus étant donné que la sale petite bête rivalise d'ingéniosité pour déjouer ses pièges destinés à le faire passer de vie à trépas. La paranoïa gagne peu à peu le quotidien de Bart. Le déroulement ne tend pas véritablement vers l'horreur. L'ensemble restant sans trop d'effets gores. Le film s'accentue davantage sur la psychose provoquée par le rongeur. Le rat est tout ce qu'il y a de plus banal, hormis peut-être sa taille (un peu plus grand que la moyenne, il est vrai). Ce point rendant le film très crédible et inquiétant. Car, tout le monde peut être confronté à une situation semblable, chez soi. D'ailleurs, vous avez peut-être un tel problème dans votre maison. Je ne saurais trop vous conseiller de regarder le film de George Cosmatos. Cela aide à relativiser ou bien appelez le dératiseur. C'est tout aussi efficace, quoique plus radical. Au final, D'origine inconnue est une bonne surprise où la vie des rats ne tient qu'à un fil.

Véritable chef d'oeuvre ! Un huis-clos drôle et éprouvant à la fois bien sympathique ...
L'acteur principal , Peter Weller est juste parfait dans son rôle de " détraqué du rat " ...
Bref , ce film est excellent ! Voir cet homme devenir complètement dingue et être sans arrêt harcelé par ce rat que l'on ne voit à peine , juste ses pattes et surtout ses dégats ! Cela donne un effet très oppressant ! Les scènes " choc " ( pour l'époque ^^ ) , sont réussies et ont l'effet escompté , bref un véritable calvaire assez drôle pour le spectateur mais réellement réussi !