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    Conte de cinéma
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    3,1
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    124 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 mai 2012
    En dépit de qualités certaines, «Conte de Cinéma» n'est pas de ces films qui laissent un souvenir impérissable. Certes les acteurs jouent bien, la photographie est correcte et l'atmosphère réussie, mais quel manque d'audace! Il s'agit presque de l'archétype du film d'auteur chiant, avec ce qu'il faut d'intérêt pour qu'on en parle avec ferveur dans la presse et ce qu'il faut de mollesse pour qu'on s'ennuie poliment sans trop oser l'avouer. Alors oui, la pirouette narrative est une bonne idée, oui ce film à un semblant d'âme, malheureusement je peine à lui trouver un réel intérêt malgré tout. La faute aux nombreux clichés qui parsèment le long métrage, à toutes ces situations attendues, et surtout cette absence de profondeur thématique et de recherche esthétique. Evoquer «Plus Belle la Vie» est peut-être exagéré, néanmoins le fait qu'une telle comparaison puisse nous venir à l'esprit rend bien compte de la relative fadeur de «Conte de Cinéma». On pense aussi au pire de la Nouvelle Vague, quand le cinéma se fait nombrilisme aigu. Bref, je n'ai rien contre les films « mélancoliques », mais le fait que le présent long métrage ne reste qu'en surface et ne propose guère d'enjeu conséquent ne m'incite pas à en faire son éloge. Un film décevant, d'un truisme peu attrayant. Dispensable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    184 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    Bien sûr, il y a, comme souvent chez Hong Sang-Soo, un effet de sidération devant le "mécanisme" construit au sein du film, cette transition culottée entre le "film dans le film" qui n'en semble pas un, et "la réalité" qui revisite la fiction que l'on vient de voir, avec un décalage qui est tout sauf innocent. Et puis il y a le sentiment diffus qu'on ne comprend pas très bien où Hong Sang-Soo veut en venir, si ce n'est que, non, décidément, "le Cinéma ce n'est pas la Vie", malgré tout ses enchantements : oui, on peut regarder "Conte de Cinéma" comme un hommage intense au Cinéma qui copie, prolonge et enrichit la Vie mieux que tout autre Art, ou mais on serait sans doute tout aussi pertinent en constatant que, au contraire, il s'agit surtout d'une drogue dangereuse, qui remplit l'existence d'illusions (l'amour pour une actrice) tout en encourageant un dilettantisme mortifère (je pense à la conclusion, assez radicale : "Maintenant, il est temps que je vive…."). Mais peut-être que le mieux est se laisser simplement porter par l'enchantement, à la fois ténu et bouleversant, du spectacle de la liberté en action. Car même dans un film un peu moins impressionnant comme ce "Conte de Cinéma", même avec ses abus de zoom qui "trivialisent" sa mise en scène élégante, Hong Sang-Soo nous offre un cinéma lumineux, évident, magnifiquement mélancolique, mais sans aucune afféterie...
    DarioFulci
    DarioFulci

    81 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 avril 2011
    Trois personnages, liés par le cinéma de près ou de loin. Vaste conte terriblement ennuyeux. Du cinéma Nouvelle Vague poseur et bavard attaché à une intrigue assez obscure. Film dans le film ? Personnages amoureux ou pas ? Peut être... Il paraît que la mise en scène est fondamentale, lourde de sens sur l'état d'esprit des personnages. Je n'ai vu que du bavardage, bien filmé certes, mais assommant.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juin 2012
    Profondément banal et pourtant assez inédit, Conte de cinéma ne véhicule de l'intérêt que par sa portée philosophique, introduite par une mise en abîme inventive, bien que mal cernée. Ainsi, ce film dans le film auquel on assiste, à l'instar du protagoniste (que l'on ne découvre que vers le milieu du long-métrage), est l'occasion de songer à la place de la fiction dans la réalité, ne sachant pas toujours ce que l'un puise sur l'autre et inversement. Il y a donc des passages où nous sommes un peu perdus, notamment la transition qui met fin à la mise en abîme, et rendent ainsi le scénario un peu embrouillé. Par ailleurs, Conte de cinéma nous aide à affirmer que trop d'émotion tue l'émotion. En effet, il ne faut pas longtemps pour être un tant soit peu agacé par le pathos qui se dégage du long-métrage. Ainsi, le thème du suicide - un fléau qui frappe particulièrement l'Asie - est abordé avec beaucoup de larmes jusqu'à l'écoeurement. Cependant, d''un point de vue technique, Conte de cinéma s'en sort bien et de manière originale, en n'autorisant que les plans fixes, parfois agrémentés d'un zoom assez violent. La photographie est plutôt belle et la musique reste sobre, à l'instar de la mise en scène, bien que l'on peut reprocher à celle-ci de répéter deux fois le même film, avec les mêmes scènes et mêmes enjeux. Néanmoins, Conte de cinéma reste un film assez plaisant, bien que quelques longueurs soient au rendez-vous. Un bel hommage au cinéma.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    75 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2016
    Dans l’œuvre de Hong Sang-soo, ce film occupe une place particulière à plusieurs titres. D’abord par sa crudité et son sujet sombre inhabituels pour le réalisateur (suicide, maladie et mort reflets du mal être des jeunes Coréens). Ensuite par de dispositif mis en place passant avec l’introduction de scènes zoomées et une utilisation récurrente de la voix off. Ce diptyque (long épilogue fictionnel rejoué) est le film charnière de l’œuvre de Hong Sang-soo et fondatrice de ses plus récents films. A voir pour sa singularité.
    stillpop
    stillpop

    73 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mai 2011
    On m'y a obligé, sinon, à part l'affiche, rien ne m'aurait poussé à voir le troisième film importé en France du réalisateur de "Turning gate". Son message est toujours le même, et il est de moins en moins intéressant, car les scénarios ne se renouvellent même plus.
    Donc encore un looser qui se regarde le nombril, encore qu'à la vitesse où il boit, il doit en voir deux, toujours les mêmes filles faciles qui se donnent juste pour un hôtel. Bref, on a l'impression de "déjà vu".
    En ce qui me concerne, c'est vraiment mon dernier.
    Ce qui est dommage, c'est que c'est le deuxième film produit personnellement par Karmitz, et c'est encore un film emmerdant, et surtout sans aucune grammaire cinématographique. Ne croyez pas que j'ai quelque chose contre l'inventivité, entre "Dogville", "Romeo and Juliet" et quelques autres mise en abymes du cinéma, on a
    l'embarras du choix des démarches réussies. Ici, rien de tel, c'est simplement nul sans aucune inventivité.
    Surtout après "Les locataires".
    Mais le pire, c'est sans doute l'irruption du zoom (manuel !) dans les scènes en caméra fixe !
    Il n'a plus d'argent pour s'acheter un rail de travelling ?
    C'est simplement horrible, on dirait un effet de caméra mini DV à 2 Euros, ce n'est pas en torturant la technique que l'on arrive à servir le cinéma, et encore moins son propre film.
    C'est encore plus incompréhensible que rien ne le justifie au niveau de la mise en scène.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    51 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2014
    Un film subtil, sans chichi mais parfaitement tenu. Hong San Soo nous offre une belle mise en abîme avec deux histoires imbriquées dont le lien est très émouvant. Le cinéaste nous balance dès le début au milieu d'une histoire dont on ne comprend pas les tenants et les aboutissants, et une fois que le spectateur s'y sent à l'aise il reboote le tout et décide de rebattre les cartes. Le procédé est habile et fait travailler le spectateur, ce qui est assez réjouissant. Reste une mise en scène classique et sans prétention seulement marquée par quelques travellings avant assez saisissants. Le tout est joué avec justesse. Un bon film.
    Tedy
    Tedy

    206 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 juin 2009
    Le but de "Conte de cinéma" n'était pas de faire passer un message et encore moins de divertir, mais d'aider les insomniaques à trouver le sommeil. Son objectif a été atteint.
    didbail
    didbail

    20 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2009
    Une fois encore le cinéma sud coréen nous entraîne dans une aventure inédite. On est surpris par la construction de ce film en 2 parties juxtaposées, sans souci de les séparer par quelque artifice de mise en scène. On est séduit par ces personnages à la fois proches de nous et tellement différents. On est fasciné par cette mise en abîme d'une richesse rarement égalée.
    Dodeo
    Dodeo

    88 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2011
    Le cinéma de Hong Sang-soo est décidément bien intriguant, à la fois grand et modeste, banal et très fouillé. Avec Conte de cinéma qu'il réalise en 2005, il se retrouve déjà pour la troisième au festival de Cannes et même si ce coup-ci il est reparti bredouille, le film n'en a pas moins plu à la critique française.

    De Hong Sangsoo je n'ai vu pour l'instant que La vierge mise à nu par ses prétendants et La femme est l'avenir de l'homme... Peut-être pas suffisant pour cerner totalement le réalisateur certes mais déjà assez pour commencer à lui attribuer certains traits et habitus. Ainsi et en me basant donc sur les deux films vus, j'en avais tiré la conclusion que le cinéma de Sangsoo était quasi intégralement composé de plans fixes, ici il y apporte une variante pour le moins déconcertante : Le zoom. Pas de travelling, non, seulement le zoom. Et pour comprendre son utilité il faut aller chercher plus loin dans le film et s'attelait tout d'abord à la construction tant du scénario en lui même que du montage.

    Conte de cinéma est un film qui se sépare en deux parties, parties indépendantes l'une de l'autre mais pourtant fortement liées. Et c'est par une mise en abîme réellement vertigineuse que le réalisateur coréen entame son film, sans même en faire part au spectateur, sans nous faire comprendre qu'il s'agit en effet d'une fiction. Ainsi pendant près de quarante minute l'on nous montre un film dans le film et ce n'est qu'à la fin de cela que nous nous retrouvons dans la réalité avec notre personnage principal qui ressort de la salle de cinéma, ayant assisté à la même séance que nous autres spectateurs.

    A partir de cela les deux parties ne cessent de se faire écho, au point où l'on ne sait plus laquelle à inspirer l'autre et l'on ne cherche même plus à en être certain car l'intérêt n'est plus là, et Hong Sangsoo l'a bien comprit, et rapidement plutôt que fixer son entière concentration à repérer les éléments de correspondance, l'on se laisse doucement aller aux sensations ressenties dont l'épaisseur n'est qu'amplifié par l'agencement et l'utilisation judicieuse de la mise en abîme.

    Revenons en maintenant donc à l'utilisation du zoom dont il se sert pour isoler sans cesse un personnage, un objet du décors. Donc pourquoi un zoom et pas un travelling ou tout autre procédé bien plus courant ? Je me laisse à penser que c'est par simple envie de faire sentir la caméra, dans le prolongement donc du principe du film dans le film mais à un étage supérieur donc. Enfin l'utilité du zoom en tant que tel ne réside pas en ce simple aspect, il s'en sert avant tout pour accentuer la difficulté d'être avec le monde et dans le monde et de ce point de vue là, l'exercice est drôlement bien réussi.

    Oui drôle, parce que ce Conte de cinéma est un drôle de film et le cinéma de Hong Sangsoo a vraiment quelque chose de très fort. Et pourtant tout parait si banal tant dans le sujet traité que dans la mise en scène en elle même, tout est filmé de façon neutre, sans saveur particulière, reflétant tout la modestie d'un réalisateur qui a pourtant des choses intéressantes à montrer. Ainsi j'aime bien parler des films de Hong Sangsoo comme de grands films qui ne se vendent pas comme tel. Quoi qu'il en soit il refuse de magnifier le monde mais tente toujours de voir au delà de ce qu'y est et de part cela et l'écriture -Qui joue un grand rôle-, il arrive à rendre intéressantes des situations en apparence assez quelconques.

    Conte de cinéma reprend l'un des grand principes de la dramaturgie : chaque chose doit provoqué ou inciter un double que ce soit directement ou indirectement. Ainsi au delà ce principe, le réalisateur coréen travaille sur le pouvoir de changer malgré ce que l'on a vu ou vécu, à la recherche donc d'une ouverture qui permettra à son personnage masculin de se tirer de sa torpeur. Car ici encore le portrait du personnage masculin est habité par une volonté passive. Ce qui rend la possibilité de s'en sortir encore moindre, surtout avec le modèle de société déliquescente qui nous est montrée -L'alcool est encore une fois très présent-, là où les rapports sociaux sont pervertis (Scène des ragots sur l'actrice) et où les rapports Homme/Femme finissent par en être déshumanisés.
    Et le point d'orgue se trouve en fin de long-métrage, là où le constat plutôt ironique de cette aventure est bouclé. Le jeu sur le sentiment et les sensations n'est plus suffisant, l'on évoque alors - sans en parler - une vision plus globale du monde et là, ô grand miracle Hong Sangsoo se démunit de son zoom pourtant permanent, logique !

    L'on pourrait dire de Conte de cinéma qu'il continue d'explorer les obsessions de l'artiste coréen, tout en explorant quelque chose de totalement inédit. Et c'est avec une liberté de ton prodigieuse qu'il établit l'étude douloureuse du mal-être humain et des rapports hommes/femmes.
    Poésie urbaine... Conscience des autres... Inconscience de soi... Conte de cinéma est décidément un film qui ne manque pas d'intérêt
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 mai 2009
    Un "plus belle la vie" version coréenne avec des acteurs de théâtre, une intrigue digne d'Arlequin, d'incroyables scènes d'érotisme avec un personnage principal impuissant et des zooms.... Beaucoup de zooms.... Trop de zooms....
    Si le film n'était pas asiatique personne n'oserais lui donner le moindre point positif, mais je lui offre tout de même une étoile car un tel effort pour s'enfoncer de médiocrité ça mérite le respect, et ça a même un petit coté comique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 octobre 2007
    Un film très élégant, sentimental, drôle. On suit avec beaucoup de plaisir les destinées de ces personnages très sensibles. On suit leur errance, et, comme c'est un peu pervers, on s'en délecte. Mais c'est de notre propre solitude qu'on rit.
    BigDino
    BigDino

    7 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2015
    En voyant ce film, on ne peut s'empêcher de penser au cinéma de Rohmer. Si quelques artifices sont surprenants, notamment l'audacieuse mise en abyme, il y a cette volonté de filmer au plus près de la réalité, de manière dépouillée. Et revient ce thème, qui semble une constante dans l'oeuvre de Hong Sang-soo, de l'idéalisation de l'être aimé, dont on plie en imagination le caractère à nos envies, pour voir nos espoirs nous échapper dans la réalité. L'ensemble donne un cinéma intimiste, qui dévoile tout, des actes aux aspirations et fantasmes du personnage principal. Aussi, si l'ensemble peut apparaître sous la couverture de la banalité, c'est néanmoins un brillant exercice de la part de Hong Sang-Soo.
    velosolex
    velosolex

    4 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2021
    Ce film Coréen, pourrait très bien être adapté en France, ou en Italie, car s'il touche à l'universel, les thèmes culturels qu'il traite font tout aussi européens. On pense au cinéma intimiste de Rohmer, ou celui de Varda Le film dans le film m'a fait pensé au "Vizir blanc", le premier long métrage de Fellini, une sorte de comédie dramatique, où le cinéaste nous montre que les acteurs de cinéma, les "stars" sont au fond des gens comme les autres, avec les mêmes doutes, et les mêmes vanités, une fois qu'ils sont sortis de l'écran!. .
    L'action est très tenue, et les dialogues sont omniprésents. Peu d'action. Pourtant on ne s'ennuie pas, mais on reste attentifs, sur ses gardes, dans une zone d'insécurité permanente, prêt à un invraisemblance et une nouvelle pirouette du scénario, après avoir été manipulé habilement pendant la première partie du film.
    Désormais, semble dire le cinéaste:: "Vous êtes dans la vraie vie!"
    Le jeu de l'acteur principal interprétant un personnage qui semble psychotique, ou du moins atteint de troubles de la personnalité est troublant. Ce film étonnant fait passer en quelques secondes d'un contraste à l'autre, par le jeu de la lumière de sentiments et d'émotions instables. Et en cela il est sans doute très asiatique, attaché aux subtilités de l'âme et aux variations des regards, et des jeux de lumières changeant.
    On est ravi de la fraicheur de certaines scènes, respirant la jeunesse, les hésitations, et troublé par des ressorts dramatiques qui surgissent, parfois très rapidement, dans des zones qu'on aurait pu penser de confort, comme à la fin de ses scènes d'amour, où les deux amants tiennent des propos morbides.
    .Le cinéaste veut sans aucun doute nous mettre dans une zone d'inconfort, et de malaise, propre à susciter un intérêt inquiet, "l'intranquillité" de Fernando Pessoa, et à ne pas perdre le fil de la moindre scène, tant des choses étonnantes se jouent dans la banalité apparente.
    Et c'est ainsi une sorte de thriller au ralenti, dans lequel on suit les deux protagonistes principaux, d'un cote à l'autre des apparences. Sans être sûr pour autant qu'il ne s'agit pas d'un film dans le film, d'une autre manipulation.
    Le jeune héros, qui a fait une école de cinéma, et dont la suite de sa vie n'a semble t'il pas rencontré la suite escomptée, semble perdu dans une saison maussade, regrettant que la vie ne ressemble pas à la perfection d'un scénario, avec des dialogues ciselés, aux mains d'un metteur en scène habile, tel ce maître dont on ne sait guère s'il l'admire ou le déteste.
    Est ce pour se structurer qu'il a fait une école de cinéma, afin que sa vie soit conforme à un script, lui qui est si décousu dans ses agissements.
    De ce garçon, attachant, mais pas très équilibré, on s'attend au pire, désorienté par ses impulsions et sa spontanéité, sa difficulté à accepter et même à comprendre les conventions sociétales, et les règles qui gouvernent les échanges.
    La scène où il se retrouve au restaurant, avec ses anciens camarades de promotion est cruelle, tant on le sent moqué, méprisé, provoqué dans son comportement alcoolique, convié ainsi à être l'éternel "rigolo", et bouc émissaire du groupe:.
    Le rôle qu'on lui a assigné, et qu'il fuit.
    Quelle est notre part de liberté en présence des autres, qui nous renvoie notre passé à la figure?
    Le souvenir de Mastroianni, dépressif, hantant les rues de Rome, à la recherche d'Anita Edberg, prêt à toutes les extravagances, dans " la dolce vita" m'a traversé l'esprit.
    Le projet serait il de capturer la vitesse de passage des sentiments? Ou encore de nous suggérer que le courant d'une journée, est parcouru d'hésitations, de revers, de bévues, et que le hasard nous amène parfois à des décisions étranges?
    Il y a dans cette histoire qu'on n'en finit pas d'explorer les même motifs qu'a cherché à mettre sur papier James Joyce dans "Ulysse", ou Virginia Woolf, dans " Miss Deloway," quand ces deux auteurs cherchèrent à représenter ce que leur héros pouvait rencontrer d'émotions dans l'espace de quelques heures, afin de représenter un tant soi peu la mouvance des idées qui nous traverse.
    Peut on vraiment se suicider sur un coup de tête, à deux, emporté par la décision de l'autre? Oui, sans aucun doute. Tous les gens qui ont travaillé dans le soin savent que le raptus est bien une réalité. Tous comme les dédisions irrationnelles que certains prennent à certains moments de leur vie.
    Le film explore ces zones de non dits, bien loin des déterminismes habituels, bien loin des scénarios trop léchés, où l'on chemine sur une ligne logique, et prévisible, avec des acteurs "bien campés", des "dialogues convenus". .
    Je suis revenu sur cette critique, d'abord hâtivement écrite, car le film m' a interrogé toute la journée d'hier, et si c'est un mérite qu'on peut accorder à un bon film, alors celui ci est un chef d'œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 novembre 2011
    Je découvre Hong Sang-soo avec ce film très intelligent et fort bien réalisé. Le rythme est lent car il colle à la vie de tous les jours, le but étant d'arriver à faire du cinéma à partir de simples relations humaines. La référence à Rohmer est manifeste jusque dans le titre, et tout comme lui HSS parvient à magnifier des situations banales, c'est la magie du cinéma. La composition du film est ingénieuse et le fim dans le film sujet à de nombreuses interrogations. Très intéressant.
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