Avis : Lady Vengeance - Page 3

la boucle est bouclé, park chan wook termine avec brio son tryptique sur la vengeance entammé avec Sympathy... et l'incroyable Old Boy.
Lady Vengeance ne détrône pas ce dernier dans mon top films personnel, mais ne lui fait pas honte. bien au contraire. la musique est un mélange entre celle (magnifique) d'old boy, et de musique classique avec beaucoup de clavecin.
l'actrice principale est sublime, et passe d'un visage rayonnant de bonté à celui d'une implacable tueuse.
de plus, pour quiconque a vu et aimé old boy, lady vengeance sera un régal: on y retrouve la plupart des personnages secondaires qui nous avaient marqué. sans oublier l'apparition éclair de Yu Ji-Tae et de Kang Hye-Jeong.

Je n'avais mis que 3 étoiles à "Old Boy", j'en mets 4 aujourd'hui pour ce "Lady Vengeance". Non pas que ce dernier film de Park Chan-Wook soit meilleur que ses précédents, mais c'est plus pour rendre hommage au magnifique travail du réalisateur coréen sur cette trilogie vengeresse. Comme "Old Boy" détonnait par rapport à "Sympathy for Mister Vengeance" dans le ton et dans le style, ce "Lady Vengeance" emprunte lui aussi son propre chemin par rapport à ses deux prédécesseurs. Réalisation très active, mise en scène nerveuse, une certaine animalité même, mais toujours ce soupçon de délicatesse et de poésie qui rend les ouvres de Park Chan-Wook incontestablement uniques. Voila encore un film bourré d'idées et d'intelligence, dont on ressort étourdi, certes, mais aussi totalement émerveillé. Si vous avez la chance d'avoir un cinéma qui passe ce film près de chez vous, ne gâchez pas ce privilège : "Lady Vengeance" est une perle.

Du sexe et de la violence sur une apparence de sentimentalité ou de profondeur philosophique ne suffisent pas. Ce mélange des genres accuse un sérieux manque de construction scénaristique autant que de réflexion. L'histoire de l'héroïne, celle d'une vengeance dont on peine à connaître les motivations exactes, n'est pas un moteur qui tient vraiment en haleine. Au lieu de choquer comme est sa volonté, ce film donne vite l'impression à travers des scènes peu réalistes d'un grand n'importe quoi qui décrédibilise tout. Seule la réalisation à travers des décors et des images soignées permet d'un peu capter le regard durant 1h50, mais qui paraissent tout de même un peu longues.

Cette conclusion de la « trilogie de la vengeance » de Chan-Wook Park est bien décevante. Reprenant certains fils conducteurs des précédents opus (meurtres d'enfants/privation de liberté injustifiée), ce film à l'intrigue pourtant plutôt convaincante s'avère incroyablement austère et presque vidé de son contenu par une réalisation bien trop molle contrastant grandement avec la passion bestiale et enragée qui pouvait ressortir d'une œuvre comme « Old Boy ». Le réalisateur a eu la bien mauvaise idée d'aborder cette histoire de vengeance féminine, pourtant prometteuse sur le papier, sous l'angle d'une plongée contemplative froide et stérile autour de la minutie des préparatifs de la sentence finale. Le développement bordélique de l'histoire, fait d'innombrables flash-back manquant réellement d'impact, nuit grandement à l'attention et donne l'impression que son réalisateur essaie parfois de nous la jouer « cinéma d'auteur un brin pompeux ». On ne retiendra que le très bon jeu de l'actrice Yeong-Ae Lee, qui porte le film, celui de Min-Sik « Old Boy » Choi, en monstre glaçant, ainsi que le scénario plutôt bien écrit. Si la vengeance est un plat qui se mange froid, un petit coup de micro-ondes ne lui aurait pas fait de mal dans le cas présent !

Je suis en passe de devenir grand amateur (au sens premier: j'aime!) de cinéma coréen; il me semble receler une diversité et une fraicheur, une effervescence dont la filmographie occidentale aurait souvent le plus grand n'est pas Lady Vengeance qui me ferait revenir sur cette appréciation avantageuse. Voici un film qui est une véritable perle noire. Souvent glacial comme son héroïne divinement calculatrice qui savoure la vengeance avec lenteur et délectation, d'une beauté formelle sidérante, le film de Park Chan-Wook est bourré de qualités. Propos sombre, pesanteur des ambiances et surtout, géniale mise en scène à la caméra inspirée, aux cadrages parfaits.
Violent, complexe, avec une pointe de perversité et un zeste de cruauté, il mérite largement la restriction aux plus de 16 ans. Sans jamais verser dans le propos moralisateur, le réalisateur s'interroge cependant de façon évidente sur la malléabilité de la moralité de l'homme ordinaire. Il suggère aussi discrètement que l'horreur sommeille peut-être en chacun de nous et qu'il n'est pas bon de la réveiller. Du grand œuvre.

Une œuvre magnifique, lente, complexe avec une galerie de personnages superbes. Particulièrement violent, presque dérangeant, dans la lignée logique de "Old boy". L'actrice principale est très séduisante et son jeu exceptionnel. L'un des meilleurs films asiatiques que j'ai vus.

Lady Vengeance est un beau conte cruel, avec de belles images, et un bande-son enchanteresse. C'est un film incontournable pour tout amateurs de la nouvelle vague Coréenne. Il clôt admirablement la trilogie de Park Chan-wook, qui aura décortiqué le thème de la vengeance comme aucun autre réalisateur ne l'a fait. Ou tout du moins, avec autant de talent.

Voila l'erreur de park chan wook, je me suis ennuyez de bout en bout, j'ai vu old boy puis sympathy for Mr. Vengeance et la je m'attendais a quelque chose de grandiose bah non le vide total une étoila parce que c'est park chan wook.

Je le déconseille grandement.

Un film prenant qui ne laisse pas indifférent. Un peu moins réussi que Old Boy il pêche par quelques longueurs et un scénario bien qu’original un peu compliqué parfois.

Avec la traumatisante baffe qu'était Old Boy, Park Chan-Wook remet le couvert avec toujours autant d'efficacité avec la singulière histoire de cette femme ivre de vengeance. En reprenant les mêmes ingrédients (une vengeance, un enfant perdu, des personnages brisés, un retournement de situation bluffant), le résultat s'avère résolument différent, même s'il paraît un poil moins abouti. On suit avec horreur l'implacable chemin de cette femme vers ce qu'elle pense être la rédemption, une expiation finalement illusoire, dans un environnement de seconds rôles tous plus ambigus les uns que les autres, jusqu'à un tétanisant twist final, plein de lucidité et de perversité sur la nature humaine. Esthétisme et interprétation sont une fois de plus parfaits. Encore un film qui se vit beaucoup plus qu'il ne se raconte.

Un film sympa, mais qui ne dégage aucunes émotions et qui ne laisse rien transparaître. Dommage car il y à un grand potentiel mais ce Lady vengeance ce contente de compter le récit de cette femme sans allez plus dans les détails. Qui plus est les scènes ne montre pas grand chose et c'est au spectateur d'imaginer ce qu'il ce passe.

Lady Vengeance c'est pas le meilleur Park mais un bon Park quand même. On assiste a l’évolution chaotique d'une femme qui aurait du devenir un ange, et qui emportée par la vie, va finir par devenir tout autre chose. C'est froid et lent mais étrangement captivant.
Le film conclut sur 2 constats, la vengeance est une effroyable gourmandise, tandis que la rédemption reste à jamais inatteignable.. 3.8/5

Film sublime. Toute la trilogie Vengeance est bonne mais ce volet est sublime. Il touche au fond de l'inexpiable vengeance qui ne saurait être absoute par le coeur humain : le meurtre de l'enfant. Le film est complexe et peut perdre mais l'histoire, ici, ne se perd jamais. On ne peut avoir envie de parler des adroits passages au noir et blanc et autres procédés cinématographiques tant ils s'effacent derrière la vérité de justice anthropologique que porte le film. Simplement à voir. Un fabuleux spectacle d'humains avec du sang qui coule dans leurs veines.

Troisième et dernier opus de sa trilogie sur la vengeance, après Sympathy for Mister Vengeance (2003) & Old Boy (2004), on retrouve Park Chan-wook avec une oeuvre encore plus dérangeante et d’une violence sans concession. Le film commence sous de très bons auspices, avec un générique stylisé et une animation soignée.
Sympathy for Lady Vengeance (2005) repose sur une idée originale, structurée et résolument déroutante. Captivant, on n’en décroche jamais grâce à un scénario très recherché et sans cesse en pleine mutation. L’oeuvre prend des allures de torture-flick au fil de l’intrigue, le tout, agrémenté d’acteurs saisissants et passionnants. La beauté et la grâce de Park Chan-wook jouant un très grand rôle à travers ce personnage complexe de meurtrière. Une oeuvre sidérante du début à la fin.

Park Chan-Wook achevait son cycle sur la vengeance avec cet opus captivant,plastiquement superbe et à la mise en scène épurée,pour laisser place à une grande interrogation:se faire justice soi-même permet t-il d'accéder à la rédemption?"Lady Vengeance" nécessite une grande concentration,pour saisir tous les aspects narratifs,qui agissent par effet domino sur le plan monté par l'anti-héroïne.Geum-Ja a pris 13 ans d'incarcération,pour un meurtre d'un enfant qui n'est pas de son ressort,et pour avoir protégé son mentor.A sa sortie de prison,elle le traque,mais s'aperçoit que la violence physique ne résoud pas les traumatismes endurés.La beauté renversante des images confère à ce thriller stylisé une poésie désarmante derrière ses allures de gadget repréhensible.Encore une fois,l'utilisation de la musique,couplée aux très multiples flash-backs et aux séquences marquantes pour la rétine,donnent une très haute teneur au film.Chan-Wook marie,avec un sens consommé de l'ellipse,cinéma d'auteur et entertainment.Il parvient même à émouvoir sur le sort de cette jeune femme,aussi pure et magnanime en apparence,que tourmentée et désaxée intérieurement.Une oeuvre admirablement maîtrisée.