Derniers Avis : Lady Vengeance - Page 18

Dans sa magnificence, Lady Vengeance serait comparable à Old Boy si la suprême grâce colorée et aspetisée de ses images, la brillante dualité de son personnage principal, l'innocence sans cesse recherchée en la douceur de la musique et des visages n'en faisaient une oeuvre presque opposée.

Très bon film, il faut s'habituer à la façon de raconter l'histoire, les scènes ne sont pas linéaires comme trop souvent au cinéma. Après Old Boy, Lady vengeance tient très bien la comparaison, ce sont 2 films très différents sur le thème de la vengeance; le cinéma coréen sort enfin des sentiers battus; pourvu que ça dure comme dirait l'autre.

Un nouveau chef d'oeuvre au palmarès de Park Chan Wook. Les plans sont d'une beautée ahurisante, renforcé en plus par une préstation d'acteurs plus que convainquante. Ce film clos magnifiquement la trilogie de la vengeance de ce réalisateur qui n'a déjà plus rien à prouver.

Moins "je tourne de l'oeil" que Old Boy, mais plus "je frissonne parce que c'est splendide", Sympathy for Lady Vengeance surprend, tellement Park Chan-wook sait se renouveller dans un même genre. Ce genre de film parvient à faire passer toute émotion avec des images simples, mais des moments vrais, comme savaient en capturer des Coppola, Cimino et autres Scorsese. L'actrice Lee Young-ae est très professionnelle, et Choi Min-sik est...incroyable de simplicité, et d'honnêteté. Le duo formé peut donner naissance à de très belles scènes, sous une direction sûre et mûre. D'un autre côté le travail technique est très approfondi : malgré certains effets numériques, jolis certes, mais pas à leur place, le boulot accompli par l'équipe infographique et l'équipe de trucage est extraordinaire, jusqu'au moindre détail. Dernier compliment, après j'arrête c'est promis : les musiques collent aussi bien aux images que chez un Tarantino, et offrent à Sympathy for Lady Vengeance certains moments cultes, comme la réplique du début "Allez vous faire foutre !" ou encore le passage de la reconstitution du crime. Bref, tout cela forme un ensemble remarquable, à ne manquer sous aucun prétexte (sauf si vous êtes mort...).

Lady Vengeance est le troisième opus sur le thème de la vengeance réalisé par Park Chan-wook. Cette fois-ci je trouve que la sauce ne prend pas. L’hyper stylisation dans la réalisation parait obsolète tant le scénario est invraisemblable. Le réalisateur coréen après deux excellents films montre que son style si atypique semble s’essouffler. Les acteurs sont bons dans l’ensemble, il y a quelques scènes magnifiques mais je suis ressortit très déçu de la projection.

On retrouve ici la mise en scène très sophistiquée de Park Chan Wook, avec un montage tarabiscoté et des effets de style qui font passer les informations et les sentiments par les images plutôt que par les dialogues, ce qui est l’essence même du cinéma me direz vous. Une histoire de vengeance donc, belle et sombre, mélancolique aussi, le tout teinté d’ironie… Pourtant vers la fin, Park Chan Wook dérape et dépasse un peu les bornes. Son film devient alors une justification de la loi du talion moralement très discutable. Cela fait tout de même de « Lady vengeance » un film unique, beau et dérangeant.

A la fin de la projection, j'ai conclu ne pas avoir été entièrement conquis par cette oeuvre, et pourtant... Pourtant je ne peux pas lui attribuer une autre note que celle maximale.
M. Park Chan-Wook m'a ammené au cinéma asiatique grâce à Old Boy, qui reste à ce jour LE film que je retiendrai. Mon regard de spectateur est devenu très exigeant, et j'ai alors compris qu'à la fin de la projection de Lady Vengeance, le seul regret que j'avais était qu'elle soit déjà finie.
On reproche un excès de zèle au niveau de la mise en scène pour meubler le scénario, pourtant tout se tient et se justifie. La bande originale est magnifique. Le classique a vraiment ce pouvoir de sublimer la violence et les ambiances sombres.
Ce film je l'attendais, je l'ai vu et maintenant je suis presque heureux. Presque ? Je le serais totalement lorsque je serai assis devant Lady Vengeance une deuxième fois.
Merci M. Park Chan-Wook.

Parfois, en allant tranquillement au cinéma, on se prend une grosse claque... c’est ce qui arrive avec ce nouveau film signé Park Chan-wook.
La prise de risque est maximale : musique de Vivaldi à priori à des années lumières de l’ambiance du film, narration assez complexes (procédé souvent plus prétentieux qu’autre chose), succession de trouvailles visuelles qui donne au film un aspect décousu. Et pourtant, tout est fait avec un talent si immense que cela fonctionne à merveille et nous donne l’impression de voir un film venu d’une autre planète… un film dont on ne pouvais pas imaginer l’existence !
Bien sûr, il y a un effet pervers à ça : nous sommes tellement absorbés par les qualités technico-visuelles du film que le personnage principal passe un peu au second plan, ce qui n’était pas le cas pour les deux précédents film de Park (Sympathy for Mr Vengeanceet Oldboy).
Il ne reste donc qu’une chose à faire une fois la digestion terminée : revoir le film en essayant de mettre un peu de côté les qualités de mise en scène pure pour s’intéresser un peu plus aux personnages et à cette histoire de rédemption impossible.

Park conclut sa trilogie d’une manière éblouissante. Sa dernière œuvre se classe parmi mes grands films coréens de ces derniers temps. L’actrice principale, superbement choisie, dégage une beauté stupéfiante. Le scénario, redoutable d’ingéniosité nous plonge une fois de plus dans la violence et la vengeance mais sous un aspect un peu plus moral. La violence atteint ici des sommets qui pourraient logiquement choquer certaines personnes mais Park réussit tellement son film que cette violence ne parait pas si haute à mes yeux. Le film possède de remarquables transitions s’ajoutant à une valeur esthétique énorme, de grande qualité, et qui rend le film si agréable à l’œil. L’imagination de Park étant débordante, il améliore à chaque film cet aspect-là, progressant pas à pas, en associant astucieusement de belles couleurs à des thèmes exprimés au long du film. Enfin, la BO, envoûtante, prenante, et si belle.

Avec la traumatisante baffe qu'était Old Boy, Park Chan-Wook remet le couvert avec toujours autant d'efficacité avec la singulière histoire de cette femme ivre de vengeance. En reprenant les mêmes ingrédients (une vengeance, un enfant perdu, des personnages brisés, un retournement de situation bluffant), le résultat s'avère résolument différent, même s'il paraît un poil moins abouti. On suit avec horreur l'implacable chemin de cette femme vers ce qu'elle pense être la rédemption, une expiation finalement illusoire, dans un environnement de seconds rôles tous plus ambigus les uns que les autres, jusqu'à un tétanisant twist final, plein de lucidité et de perversité sur la nature humaine. Esthétisme et interprétation sont une fois de plus parfaits. Encore un film qui se vit beaucoup plus qu'il ne se raconte.

une merveille de rythme, de narration, de maitrise visuelle, avec un scénario 'puzzle' prenant, le tout livré avec violence et pertinence...un bijou!!

Ah Park Chan Wook...j'ai vécu ce film comme un bouquet final royal. Après les deux génials films de sa petite thématique sur la vengeance, Sympathie for Lady m'apparait comme un couronnement. Film moins choc que les autres, histoire moins poignante car apparait comme plus farfelue, je crois que le but du film ne se situait pas dans le scénario ou les sensations fortes. Bien que, le problème de la vengeance est posé, la technique cinématographique du réalisateur ici mise en oeuvre à son paroxysme contribue à me faire dire qu'il s'agit avant tout d'une cloture en beauté. Tout semble exacerbé exprès. Je ressens vraiment ce film comme un final tranchant, époustouflant. Je ne reste pas sur ma faim après ce film florilège. Je sais que c'est la fin, que l'oeuvre thématique est bouclée. Une cloture magistrale qui prouve que le talent de Park Chan Wook n'est plus à faire. J'attends la suite avec une impatience folle.

Park chan-wook conclut parfaitement sa "trilogie" sur la vengeance. Comme les deux films le précédent, Lady Vengeance exploite habilement l'humour noir et la violence.
(Les nombreux clin d'oeil a Old Boy sont très sympa et prouvent que ce dernier restera des trois, le chef d'oeuvre du réalisteur)

Un très bon film, Park Chan-Wook nous livre avec Lady Vengeance un bijou de réalisation. Outre la qualité esthétique du film, la beauté de ses plans il y a une intelligence dans la mise en scène, le choix des décors, dans le style même de filmer qui crée toute une atmosphère prouvant toute la maîtrise d'un réalisateur au sommet. Mais Lady Vengeance ne se résume pas simplement à sa qualité cinématographique, l'efficacité du scénario, le jeu des acteurs, la profondeur des personnages et l'intensité de la musique donnent sa véritable dimension au film. Il y a aussi un humour décalé et une ironie savoureuse apportant une nuance à l'aspect dramatique du film, d'ailleurs cet humour, la capacité à créer un univers à part et le goût pour les scènes sanglantes peuvent nous faire penser à la manière de filmer de Tarentino. Enfin le film mène toute une reflexion véritablement philosophique sur les thèmes de l'enfermement, la vengeance et la dissimulation. Bref que demander de plus à un film!

Le dernier volet de la trilogie sur la vengeance de Park Chan-Wook fait passer Old Boy pour de la rigolade et Sympathy For Mr Vengeance pour un véritable chef d'oeuvre (le meilleur de la série à mon goût).
Offrant une vision différente de la vengeance, Lady Vengeance est un film moralement ambigue, esthétiquement parfait, scénaristiquement prenant, musicalement d'une beauté inégalable, violent et joué avec maestria (Yeong-ae Lee et Choi Min-sik sont épatants).
Du grand cinéma à voir maintes fois pour en saisir toutes les lectures... Un très grand film qui clot la cultissime trilogie vengeresse du grand Park Chan-Wook.