Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
riverainpsy
35 abonnés
431 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 16 octobre 2019
Western moderne autour du pétrole du Golfe du Mexique . L'interprétation est bonne, la mise en scène efficace, la peinture pittoresque des pêcheurs cajuns réussie ..... C'est l'ambition du film qui laisse songeur quand on sait ce que les pétroliers ont fait de cette région . A voir aussi comme une réflexion sur le pouvoir politique et propagandiste du cinéma ( on pourra regarder aussi Promised Land , convaincant mais financé par les Emirats ...)
Après une série de westerns de très grande qualié, Mann s’échappe du genre, d’abord en travaillant sur le poussif peplum de Melvyn Le Roy « Quo Vadis », puis en réalisant « Thunder Bay » (Le port des passions). Techniquement il s’agit du premier film en stéréo et qui fut imprimé en 1.85 pour sa sortie en salles. Malgré un casting de qualité emmené par James Stewart et dans lequel figure la belle Joanne Dru (qui en fit rêver quelques uns dans « Red River » de Howard Hawks ou « She Wore a Yellow Ribbon » de John Ford, Gilbert Roland et Dan Duryea, l’ensemble, bien qu’admirablement photographié par le grand William H. Daniels, semble manquer de souffle par moment. Car malgré quelques scènes spectaculaires dont celle de l’ouragan est un sommet, le scénario en accumulant les clichés peine à convaincre et la fin archi téléphonée n’arrive pas à susciter l’émotion qu’elle devrait. Moins précis qu’à son habitude, le cinéaste se perd dans 103 minutes de métrage, certaines scènes auraient nécessité un montage plus serré. Même si le réalisateur s’est d’abord intéressé à une aventure humaine au travers d’un défi ambitieux, sur le fond, de nos jours, c’est un zéro pointé car le triomphe de l’or noir est inacceptable, surtout qu’au delà du combat des lobbyiste de l’éolienne (quelle imposture !), les dérivés du pétrole tel le plastique vont anéantir toute vie dans l’océan avant trente ans, soit la disparition de 40% de la nourriture des huit milliards d’être humains actuellement.
Film méconnu alors que l’association entre Anthony Mann et James Stewart a donné lieu à de superbes westerns, ce film d’aventure n’est, il faut l’admettre, pas extraordinaire. Manquant profondément de souffle et de péripéties, il se perd dans des intrigues sentimentales convenues alors le sujet semblait détenir un réel potentiel pour raconter bien d’autres choses. Davantage un portrait d’aventurier (James Stewart interprétant un ingénieur souhaitant réussir à mettre en place un nouveau système de forage dans une petite ville de Louisiane) qu’un film d’aventures, le manque d’action peut surprendre. Plus problématique, hormis le personnage de James Stewart, les autres sont à peine esquissés, et l’antagonisme entre « l’aventurier moderne » et les « anciens aventuriers » (les pêcheurs) peu convaincant. Par ailleurs, le cadre de la Louisiane et le thème des étrangers arrivant dans la petite ville sont sous-exploités. Du couple Mann-Stewart, on ne peut donc être que déçu que l’ensemble manque de profondeur et de densité. Cependant, le sujet (pour dépassé qu’il soit aujourd’hui) constitue un intéressant témoignage historique et certaines scènes maintiennent l’intérêt du spectateur. On pourra aussi apprécier le toujours impeccable James Stewart, le (pour une fois) sympathique Dan Duryea et Joanne Dru pour la touche féminine. On regrettera davantage que les nombreux seconds rôles ne soient pas mieux exploités alors que la matière était là pour apporter un peu de profondeur à l’ensemble. On passe donc un moment agréable mais on ne peut s’empêcher de penser qu’il y avait matière à mieux faire.
J'ai regardé ce film seulement à cause de la présence de James Stewart, sinon le scénario est à la limite de la banalité surtout à notre époque où la passion pour le pétrole n'a plus lieu d'être avec le dégâts du réchauffement climatique. Mais sur le plan technique le film est assez réussi.