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    La Cité des douleurs
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    3,4
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    2 critiques spectateurs

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    Plume231
    Plume231

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    1,0
    Publiée le 24 janvier 2013
    Avec Hou Hsiao-Hsien j'avais déjà eu une expérience malheureuse avec "Three Times" devant lequel je m'étais fait chier comme un rat mort ; je suis très friand de fresques historique donc j'ai pensé qu'avec "La Cité des douleurs" j'allais avoir une autre opinion sur le cinéaste, et que cela me permettrait aussi par la même occasion d'en savoir plus sur l'Histoire de Taïwan. Bon déjà il faut supporter un rythme incroyablement lent mais cela passerait mieux si le réalisateur savait au moins raconter une histoire, simplement raconter une histoire, et développer des personnages (c'est dommage car avec le personnage du photographe muet, il y avait du potentiel !!!). Mais pendant plus de deux heures et demie interminables, Hsiao-Hsien ne fait que rendre l'insignifiant encore plus insignifiant qu'il ne l'est et rendre le signifiant encore plus insignifiant que l'insignifiant sans rien faire d'autres. Toute cette prose alambiquée juste pour dire que rien n'est raconté et que là aussi on se fait chier. Autrement, le cinéaste sait soigner sa reconstitution et faire quelques beaux plans généraux mais pour les apprécier il faut réussir à ne pas s'endormir avant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 272 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2023
    En 1945, la capitulation de l’Empire du soleil levant provoque le retrait des troupes japonaises de l’île de Taïwan, qu’elles occupaient depuis un demi-siècle. Jusqu’à la défaite du Kuomintang en Chine continentale en 1949 et le retrait de Tchang Kai-chek, Taïwan connaîtra quatre années chaotiques. En 1947, une sévère répression s’abat sur les nationalistes chinois causant plusieurs dizaines de milliers de victimes. La mémoire en restera longtemps interdite. C’est seulement en 1989, quatre ans après la levée de la loi martiale instaurée en 1949 que Hou Hsiao-Hsien lèvera le voile sur cette page occultée de l’histoire officielle taïwanaise.

    Il le fait à sa manière, qui n’est pas celle grandiloquente du héraut du geste national, mais bien du peintre intimiste de scènes de la vie quotidienne, à travers l’histoire d’une famille. Elle a pour cadre Juifen, un petit village de montagne à une heure au nord-est de Taipei. Elle a pour héros une fratrie. L’aîné tient un tripot. Le deuxième a disparu pendant la guerre. Le troisième, acoquiné aux Japonais, a mouillé dans toutes sortes de trafic louches. Le benjamin, docteur de profession et photographe amateur, est sourd-muet depuis l’enfance.

    "La Cité des douleurs" est un film intimidant qui dure près de trois heures. Son scénario n’est pas toujours lisible qui saute d’un frère à l’autre sans qu’on réussisse toujours à identifier les protagonistes. Il nécessite surtout une connaissance minimale de la situation politique taïwanaise, coincée entre ses deux immenses voisins.

    Lion d’or à Venise en 1989, "La Cité des douleurs" doit son statut de film culte à deux facteurs. Le premier, on l’a dit, est le rôle qu’il à joué, comme "Birth of a Nation" aux Etats-Unis, "Lacombe Lucien" en France ou "Le Tambour" en Allemagne, à Taïwan dans la prise de conscience et dans l’acceptation de son passé national. Le second est d’avoir lancé la carrière de Hou Hsiao Hsien qui demeure à ce jour, le plus grand réalisateur taïwanais.
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