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brianpatrick
72 abonnés
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2,0
Publiée le 13 août 2018
Le film date, mais seulement depuis 1939, il semble avoir 20 ans de moins, il semble être un film tourné en 1919, il est sous titré et pour les explications il y a des panneaux posés entre les scènes, ces panneaux sont fixes mais la caméras bouge, cela semble être du travail d'amateur. Quant à l'histoire, c'est l'histoire d'une femme qui part faire sa vie à Osaka, elle rencontre deux hommes. Ils la laisseront plus tard. On y découvre l'ambiance atypique japonaise, la femme coupable et fautive, la masculinité du Japon impérial. C'est très intéressant. Mais le film n'en vaut pas la peine, très difficile à regarder complètement.
L’Elégie d’Osaka est un film japonais sorti en 1936. Pour aider sa famille, une standardiste va devenir la maîtresse de son patron. Sa famille et son petit ami vont l’apprendre et la rejeter. La jeune femme sera alors contrainte de se prostituer. En faisant rimer le sexe avec la non-rémission, Kenji Mizoguchi s’attaque au réalisme d’une société en montrant un monde gouverné par les hommes et où la femme est humiliée publiquement. Pourtant le film se veut léger pour mieux faire passer le message. Mais les dialogues ont du mal à s’imposer et l’arrivée tardive du cinéma parlant dans le pays se fait ressentir. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Cinéaste très prolifique (19 films entre 1930 et 1939 !) et dont la grande majorité des oeuvres des années 20 et 30 sont malheureusement perdues, Mizogushi montrait avec ce film qu'il pensait déjà la plupart des thèmes qui travailleront son oeuvre jusqu'à ses chefs-d'oeuvres des 50's (personnages féminins maltraités, hommes représentés en lâches libidineux, prostitution, forte pression sociale, image négative du père, intérêt pours les formes de théâtre traditionnel japonais). En narrant l'histoire d'une jeune femme devenant la maitresse de son patron afin de subvenir aux besoins de sa famille après que son père ait perdu son emploi pour avoir tapé dans la caisse, Mizogushi pose un regard lucide et critique, empreint d'humanisme et de volonté de changement progressiste, sur le statut des femmes dans la société nippone traditionnaliste. Par la bêtise, la médiocrité et la lâcheté des hommes qu l'entourent et la convoitent, la jeune femme va progressivement tout perdre et sera même rejetée par sa famille pour des raisons de convenance, au point de se résoudre au final à la prostitution. Le cinéaste n'impose jamais un discours idéologique avec lourdeur mais se sert tout simplement de son héroïne comme catalyseur pour faire passer ses idées et dénoncer les problèmes sociaux du Japon des années 30. Dans le même ordre d'idée, bien qu'il affection le genre du mélodrame dont il se sert souvent comme structure narrative, il ne tombe jamais dans le piège de la démonstration, du manichéisme ou de la simplification et ne cède à aucune facilité vis-à-vis du public et de ces attentes, repoussant ainsi souvent toute idée de happy end.