Mon compte
    Le Miroir
    Note moyenne
    3,8
    55 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Miroir ?

    11 critiques spectateurs

    5
    1 critique
    4
    3 critiques
    3
    6 critiques
    2
    1 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Vareche
    Vareche

    35 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mars 2008
    Panahi est un réalisateur méritant plein de verve et de talent. Ses récents hors jeu, sang et or ou le cercle en ont fait un cinéaste accompli dans l'art d'amener les choses simples à se réaliser dans le context tourmenté d'une socièté toujours en futuration. L'observation de l'iran est de la teneur cinématographique forte que les films urbains de panahi révèle, relève au fond d'une esthètique de l'incongru voir de l'absurde. Le miroir est une critique toujours plus subtile des orientations politiques d'une iran balbutiante. Une petite fille est abandonnée et cherche à rejoindre son domicile par divers moyens. Au delà de la métaphore evidente sur l'errance de son pays, Panahi trouve un equilibre ludique en passant de la partie fiction à la partie documentaire et soumet cette petite fille à une double identitée, à la fois personnage abandonnée, puis personnage en fuite, suivie à son insu par une caméra qui la suit sans temps mort (faisant même semblan de la perdre
    ) dans une dérive ou le suspens nait d'un chaos quasi constant. La tenue narrative et esthètique du film est magistrale , il n'empêche que les idées n'abondent guère sous ce deferlement plus ou moins improvisé (c en tout cas saisissant) de rencontres et de détours. L'idée incroyable parvient à s'essoufler au dernier tiers ne retenant que difficilement l'attention. En comparaison du reste plus dramatique de sa filmo, ce miroir semble moins passionnant bien que toujours plus profond que la majorité des films en lice (surtout sur l'enfance). C que pahani livre une oeuvre plus improvisé quoique toujours surprenante, et qu'il ne cache pas avec cette histoire d'enfant, sa profonde désillussion d'un monde malheureux et fermé.
    norman06
    norman06

    306 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2012
    Belle mise en abime typique d'un certain cinéma-vérité iranien emprunt d'humanisme et attaché à l'enfance. Libérez Jafar Panahi !
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    84 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2011
    Dès lors, le film se dédouble et, en basculant dans la réalité – Jafar Panahi et son équipe décident de continuer à suivre la petite Mina à son insu, d’autant plus qu’elle a conservé sur elle un micro – devient effectivement le reflet de la première partie, mêlant fiction et réel jusqu’à perdre et entêter le spectateur. L’idée de double qui sous-tend le projet n’est pas nouvelle chez le réalisateur de Sang et or, puisque, devant travailler dans la clandestinité, il met souvent en place deux équipes, une officielle qui est un leurre et une officieuse chargée du véritable tournage. Celui qui dénonce depuis ses débuts les inégalités de la société persane et les mauvaises conditions faites aux femmes (Le Cercle et Hors jeu) aime à planter sa caméra au cœur de l’agitation et du tumulte de Téhéran. Avec Le Miroir, nous ne quittons jamais les artères bruyantes et encombrées de la capitale, où passer d’un trottoir à son opposé relève du défi pour une petite fille pugnace, tentant de retrouver son chemin. Les rencontres faites par Mina servent de prétextes, sur le ton léger de la comédie, à dresser l’état des lieux. Le constat est d’évidence accablant : dans les bus, les femmes n’ont pas droit de monter à l’avant et sont ainsi cantonnées sur les sièges arrière ; les agents de police imposent leur autorité aux carrefours et les contrevenants perdent des heures à parlementer et à marchander la restitution de leurs papiers. Vu de la hauteur d’une gamine débrouillarde, poursuivant sans relâche son objectif, cela pourrait n’être qu’un joyeux et tonitruant foutoir. Mais on comprend que le parcours semé d’embûches de Mina, qui va même jusqu’à être stoppé pour mieux redémarrer, permettant du coup à Panahi de mettre à profit toutes les ressources de la technique – en désynchronisant le son et l’image – est au final la métaphore de la société iranienne contemporaine, peinant à avancer mais avançant quand même.
    La merveilleuse fable du Miroir, brisé puis recollé sous nos yeux ébahis, après quatre années de difficultés pour son réalisateur, atteste pourtant du talent créatif de celui-ci, remplaçant l’absence d’autorisation et de moyens par une invention débordante et jubilatoire, nous conduisant de manière ludique et sans le moindre artifice à entrer de plain-pied dans la vie quotidienne des habitants de Téhéran.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 830 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mars 2011
    Filmé en en quasi temps réel les errements de cette jeune fille dans l'Iran d'aujourd'hui m'ont réellement passionné durant la moitié du film, suivre cette fille qui tente de rentrer chez elle. Elle est loin des stéréotypes, elle est pas très jolie, plutôt chiante, une voix insupportable, mais on a envie de la suivre, de savoir ce qui va se passe, comment elle va faire. Et le film montre cet Iran, c'est vraiment très bon, ensuite le réalisateur va insérer une sorte de making off en plein milieu de son film, je ne sais pas si ça a été écrit ou pas, ou si c'est une simple envie de mélanger soudaine fiction et réalité. à partir de là j'avoue avoir un peu déconnecté, ce réalisme qui m'intéressait a cédé la place à quelque chose d'autre, pas que ça soit mauvais, mais disons que si je trouve ça intéressant sur le papier de faire ça, il n'en a pas été de même devant la caméra.
    Sinon ça reste un film à voir, une curiosité et un petit bol d'air frais du moins dans sa première partie.
    pitch22
    pitch22

    148 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2011
    L'ENFER ordinaire à Téhéran, dans un effet de mise en abyme qui cause un certain vertige. 3,5/5 en soutien au cinéaste, emprisonné par son pays. Ce film, qui ressemble à un essai non finito, faussement raté, offre une immersion urbaine réaliste à travers les errements inquiets d'une fillette que sa mère n'est pas venue chercher à la sortie de l'école, et qui tente bon gré mal gré de rentrer chez elle, sans bien y parvenir, à travers une circulation automobile chaotique. C'est l'enfer des transports: sur un bon nombre de plans, on peut compter l'apparition de 20 à 60 véhicules par minute à l'écran! Il y a ce petit vieux qui ne parvient jamais à traverser le boulevard malgré un passage piéton et qui, plongé dans l'absurde, refait toujours le même chemin. Bref, Jafar Panahi signifie par là que la voie est bouchée, que son pays a choisi l'impasse; qu'on cherche à faire de la femme un cafard noir qui s'écrase docilement; que les disparitions non expliquées restent monnaie courante. Vers le milieu du film, la petite fille et sa voix sur-aigüe imprime un virage de manière inattendue, qui amène le cinéaste à continuer à la suivre dans la rue par micro HF interposé: or c'est la même chose, avec une dimension soi-disant plus réaliste. On sort en quelque sorte de la fiction: celle-ci se trouve dénoncée (on perd le factice de la mise en scène, on révèle la vérité, on subit des coupes de son...), pour se rendre compte non seulement que la réalité n'est pas si éloignée de la fiction première, mais aussi que de la fiction a sans doute été réinjectée (on a par exemple le discours sexiste-patriarcal du chauffeur de taxi ou le dialogue avec le policier du quartier). Quoiqu'il en soit, Panahi exprime à nouveau, dans la veine de LE CERCLE (d'une austérité terrible), à travers ce tournoiement désorientant, la métaphore d'un pays où même à l'air libre, on se sent emprisonné, sans but, secrètement menacé, incapable de se retrouver, sans information fiable et soumis à un sexisme trop officialisé pour qu'on puisse s'en révolter. Sous des apparences banales, Le Miroir entraîne le spectateur dans l'image reflétée d'une réalité oppressive.
    Pascal
    Pascal

    124 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2023
    Leopard d'or à Locarno, le deuxième film de Jafar Panahi, fait presque figure de suite au " ballon blanc" , premier opus du realisateur et caméra d'or à Cannes ( meilleur premier film).

    La petite fille héroïne du " ballon blanc" a pris quelques années et en reprenant l'actrice Mina qui jouait dans ce premier film, Panahi s'inscrit dans la veine de son mentor Kiarostami et notamment de celle de " ou est la maison de mon ami ?".

    Ainsi, Panahi ultise adroitement le monde de l'enfance afin de contourner la censure pour tenir un discours militant de contestation de l'ordre établi, qui ne peut etre lu que dans le sous texte.

    Le scénario se présente de façon minimaliste ( une petite-fille attend sa mère qui ne vient pas la chercher à la sortie de l'école. Elle décide de rentrer seule sans bien connaître le chemin. Les rencontres se succèdent.)

    Le cinéaste filme Teheran, la vie quotidienne, au détour de conversations qui traitent de thèmes sociétaux et il faut bien reconnaître que " le miroir" a un aspect documentaire ( d'où le titre qui se revendique comme un témoignage fidèle de ce qu'est la rue iranienne).

    La volonté de Panahi d'inscrire son propos dans la réalité sera amplifiée par le " coup" scénaristique qui consistera a montrer la jeune actrice décidant de quitter le plateau et d'arrêter de jouer.

    On ne peut que conseiller au spectateur de visionner les deux premiers films l'un à la suite de l'autre, car ils forment finalement une sorte de dyptique , certes non revendiqué par le cinéaste ( même si " le ballon blanc" est souvent mieux considéré que " le miroir").



    Pour mémoire, on peut souligner que le réalisateur connu dans la suite de sa carrière des problèmes avec les autorités gouvernementales.

    Panahi ( grande signature du cinéma iranien- il obtint meme un lion d'or à Venise pour " le cercle" réalisé plus tard) a été libéré il y a quelques jours d'une incarcération de plusieurs mois, pour avoir soutenu certains de ses confrères eux-mêmes déjà sous les verrous.
    Jean-françois Passé
    Jean-françois Passé

    106 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    quelle bonne surprise avec ce nouveau film de Jafar Panahi ( qui tourne dans la clandestinité avec deux équipes de tournage, l'une fausse qui sert de leurre ) . une mise en abyme excellente , un décadrage original , inventif, drôle ou une petite fille mène finalement tout le monde par le bout du voile ... a voir sans tarder !non mais.
    betty63
    betty63

    13 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2014
    Un film de Jafar Panahi est toujours la promesse d'une vision du monde différente et c'est un cadeau à chaque fois. Merci monsieur Panahi et j'espère que l'Iran vous laissera tranquille très prochainement afin que vous puissiez continuer à dénoncer les injustices, à montrer comment on peut vivre des situations difficiles sans s'apitoyer sur son sort, sans pleurs ni cris, à montrer comment les enfants sont de grands révélateurs de vérités oubliées. Je vous dis à très bientôt !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 février 2012
    Du grand art et cependant divertissant. Du cnéma-vérité artistique ! Avec des trouvailles dans la bande son qu'on aimerait bien réentendre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 juin 2011
    Un mélange entre fiction et réalité au coeur de l'Iran, on prend plaisir à suivre le périble de la jeune actrice, filmé par le talentueux Jafar Panahi
    Etienne G.
    Etienne G.

    45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2011
    Beaucoup d'idées, le goût des extérieurs (si particuliers en Iran), le basculement de l'autre côté du miroir au milieu du film. Avec ça, divertissant: c'est franchement réussi.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top