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Benjamin A
648 abonnés
1 922 critiques
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4,0
Publiée le 23 mai 2014
Ayant réalisé plus de 50 films en 30 ans de carrière, Ernst Lubitsch signe son quatorzième film parlant avec « Rendez-Vous » où il nous emmène à Budapest dans une boutique de maroquinerie où deux vendeurs ne s’entendent pas. L’un correspond par petites annonces avec une femme qu’il n’a jamais vue mais il va très vite se rendre compte que celle qu’il aime n’est autre que sa collègue de travail…
Ce qui frappe en premier, c’est la manière dont Lubitsch rend ses personnages attachant, bénéficiant notamment d’une écriture de qualités, fine et intelligente. Il prend le temps de les présenter, de se les faire rencontrer, de filmer des scènes de vies banales ainsi que leurs évolutions et il donne une dimension sentimentale et mélancolique importante à son œuvre. Ce qui les rend encore plus touchant et attachant, c’est qu’on sent que ses personnages sont proches de nous, qu’ils sont fragile et ne savent pas toujours comment s’y prendre. Lubitsch arrive à être toujours juste vis-à-vis à des sentiments, sans jamais tomber dans la lourdeur ou la caricature, il est toujours d’une grande justesse. Il n’hésite pas à user (intelligemment !) de quiproquos ou autres gags en tout genre, faisant souvent mouche.
Si les personnages sont aussi bien réussis, c’est aussi grâce à leurs interprètes. James Stewart est une fois de plus génial, campant à merveille son personnage et Margaret Sullavan lui donne de belle manière la réplique. Pour ma part c’était ma première expérience avec le cinéma de Lubitsch et surement pas la dernière. Il nous livre un film léger, marrant, subtil, attachant, très bien écrit et réalisé et campé par deux acteurs au sommet.
C’est beau, ça fait pleurer. La crème de la comédie romantique. Que demande le peuple ? ‘’Ca ne vous rappelle rien ?» Ben si, ‘’Vous avez un message’’. C’est normal ça en est un remake mais, même si l’idée de réactualiser le concept en utilisant Internet était bonne, Nora Ephron est loin d’avoir le talent Ernst Lubitsch.
Surement mon film préféré de Lubitsch dans la mesure ou son dispositif qui respecte la forme et les conventions théâtrales de la pièce dont il est l’adaptation, est celui par son économie de moyens, qui valorise et met le mieux en exergue la mécanique Lubitschienne , cette Lubitsch touch ou l’interaction dialoguée entre les personnages prends pas le pas sur la spectacularisation de la mise en scène réduite plutôt à saisir avec grâce légèreté et ironie , les non-dit, les quiproquos , les gestes qui trahissent les émotions , un véritable laboratoire à scruter les comportements humains et ou la critique sociale du milieu et des conventions est omniprésente.
Pour moi, la meilleure comédie romantique de Lubitsch. James Stewart et Margaret Sullivan sont parfaits tout comme les seconds rôles. Je ne compte plus le nombre de fois que j'ai vu ce film.
Un excellent film, servi par des acteurs prodigieux (ah James...). Très drôle, très intelligent, très bien filmé bref très tout. Les personnages sont attachants à souhait (ah James...). Que demander de plus ? Ce film est un agréable chef d'oeuvre.
Un film brillant, subtil, d'une incroyable finesse. Pourtant l'histoire parait simple et la mise en scène semble modeste. En réalité le film est un bijou de subtilité à la mise en scène prodigieusement moderne et limpide tant les scènes s'enchaînent avec une évidence étonnante. Mais ce qui transparait ici c'est l'amour de Lubitsch pour ses personnages, les deux héros grognons mais tellement timides, l'ami couard mais sympathique et chaleureux et le patron autoritaire mais finalement malheureux. Peut-être un des plus beaux films du monde , tout simplement.
Ce film est un concentré d génie de Lubitch. Les rapports amoureux y sont analysés avec finesse. Le Monde professionnel décrit subtilement. Les dialogues sont très fins et très justes. La réalisation, la progression des relations concernant le couple principal permet de suivre avec émotion leurs sentiments.
Excellent. ça fonctionne à merveille entre ces 2 amoureux .La scene du cafe ou l'un apprends qui est l'autre sans se demasquer et particulierement jouissive et reussie.
une pure merveille de comédie sentimentale, avec des interprètes fabuleux et touchants. Le film de Lubitsch se teinte de mélancolie dans sa dernière partie. A voir et revoir
En mettant les pieds dans mon cinéma fétiche parisien pour mon ‘Rendez-vous’ du samedi soir, je ne m’attendais pas à grand-chose, sinon à passer un agréable et plaisant moment de cinéma. Les excellentes critiques m’avaient pourtant mis la puce à l’oreille mais jamais je n’aurais osé penser me trouver face à une telle petite perle de la comédie américaine. ‘The shop around the corner’, malheureusement méconnu, demeure un des fleurons de l’âge d’or de la comédie hollywoodienne et une œuvre majeure de celui que l’on considère aujourd’hui comme l’inventeur des codes de la comédie moderne. J’ai été touché par la « Lubitsch touch » faite d’une élégante sophistication dans la satire et un sens du rythme parfaitement maîtrisé grâce à des dialogues intelligents où non-dits et quiproquos se mêlent avec délice. De l’importance du langage dans l’esthétique lubitschienne nait une certaine fascination à rendre subtiles et légères des situations parfois dramatiques. Dans ce qui reste un des premiers films à aborder le thème du chômage, Lubitsch traite avec une humanité parfois voisine de la mesquinerie la vie d’une petite maroquinerie et de ses employés à la fois ordinaires et touchants. Margaret Sullavan, l’idéal de l’actrice dramatique à la Borzage, semblait prédestinée pour ce rôle attendrissant plein de fantaisie avec son visage poupin et ses petites moues enfantines assez caractérielles. Le couple qu’elle forme avec James Stewart fait des étincelles. L’alchimie et la complicité entre les 2 acteurs qui se connaissaient par cœur pour être amis depuis l’époque où, avec Henry Fonda, ils firent partie de la même troupe théâtrale à la University Players de Massachussetts à la fin des années 20, crève l’écran et apporte une touche de réalisme qui rend leurs personnages attachants. Savant dosage d’humour et d’émotion, voilà le cinéma que j’aime ; celui qui me fait ressortir de la salle avec le sourire aux lèvres.
Je m’attendais à un chef d’œuvre, moins bien que je ne le pensais.
Un film d’amour banal, avec certes une très bonne histoire.
Mais il n’y a aucune surprise du début à la fin et les événements se déroulent trop lentement.
J’avais vu un film du même réalisateur et j’avais aimé, celui-ci est un peu raté. Il reste comme même un bon film, malgré ces bémols.
Les acteurs jouent bien. En somme une bonne comédie romantique.
L’histoire est très bien, c’est l’histoire d’un jeune homme qui envoie des lettres à une fille qui n’a jamais vu, ils tombent amoureux même si ils ne se sont jamais vu. Le jeune homme se rend compte que celle à qui il envoie des lettres est une femme qui travaille avec lui au magasin, et cette femme ne l’aime pas, il décide alors d’essayer de se rapprocher d’elle. Moins bien que je ne le pensais.
Une comédie efficace et plaisante, qui ne sombre pas dans les éternelles longueurs des comédies modernes, et qui charme par sa brochette de répliques plausibles, bien calibrées autrement plus piquantes que celles qui émaillent le remake récemment sorti, médiocre pour ne pas dire mauvais.
LA lubitsch fait des merveille dans ce film. Et pourtant l'histoire est toute simple... l'histoire de deux collègue qui se déteste mais qui vont avoir un rendez vous sans qu'aucun des deux ne le sache. Le film est léger mais le film va droit au but. On peut regretter un tout petit peu que la deuxième partie soit moins bonne que la première mais cela reste de haut vol... JAMES STEWART toujours aussi formidable en jeune premier naif...