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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Qui a dit quun samouraï devait se soumettre aux ordres de ses supérieurs quels que soient les ordres et quelles quen soient les motivations ? La loi. Mais cest pourtant lun des moins ambitieux de ces samouraïs, lui-même soumis à une femme tyrannique, qui va faire preuve dun refus total de collaborer à des ordres quil trouve injustes et égoïstes, quitte à se mettre à dos tout son clan et à encourir la mort. Ce samouraï cest, forcément, Toshiro Mifune dont on ne répétera pas une énième fois tout le talent, et qui met son charisme au service de Kobayashi dans cette critique acerbe de lautorité et de ses intérêts purement égocentriques. Autorité que les gens nhésitent aucunement à servir aveuglément en courbant léchine dans lespoir den grappiller des miettes clamant sans honte quils font partis dun monde « où les sentiments nont pas leurs places ». Cest contre cette horrible réalité bien plus contemporaine que lon pourrait le penser, que Kobayashi se révolte avec une inflexibilité immuable. Véritable tragédie voyant se dresser un héros frappé par la fatalité, le nombre relativement bas de décors accentue la théâtralisation de ce film à laquelle Kobayashi ajoute une mise en scène dynamique, parfois trop, apportant une touche particulière à ce type de film.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)