Avis sur Le Fil blanc de la cascade

Dans les débuts de la longue filmographie de Kenji Mizoguchi, celui-ci filme beaucoup de mélodrames où l'amour est souvent un poison qui va ronger la santé (et parfois la vie) des personnages. Si je dis cela, c'est bien évidemment pour faire un parallèle avec "Le Fil blanc de la cascade". Le film commence de la plus classique des manières avec la rencontre entre deux êtres très différents, mais qui vont pourtant tomber amoureux l'un de l'autre : Shiraito, artiste bohème, et Kinya, un étudiant pauvre mais acharné au travail voulant devenir avocat. Si très rapidement ils ne peuvent plus se voir du fait de leurs vies respectives, ils n'oublieront jamais leurs promesses l'un envers l'autre, si bien que lorsque Shiraito est soupçonnée de meurtre, quelle n'est pas sa surprise de revoir Kinya, devenu jeune procureur général. Leurs retrouvailles sont déchirantes et mettent un point final de qualité à un métrage qui en était un peu dépourvu sur presque toute sa longueur. On peut arguer que Mizoguchi se cherchait à l'époque pour expliquer la facture très conventionnelle de l'ensemble, mais il faut avouer ici que seul le final se démarque ici. Cela donne un résultat pas trop mauvais mais pas inoubliable non plus...